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DU 16 AU 30 AOÛT 2014 : SÉLECTION D’ARTICLES ET DOCUMENTS

dimanche 31 août 2014


À NOTRE CAMARADE ET FRÈRE BADIR SALAH - Hommage - Raina - Contre l’oubli-"Manansaouche" - le 23 août 2014 - Nouredine Bouderba ;


TOUS LES COMBATS DE MADELEINE RIFFAUD - Alain Ruscio - le 30 août 2014 ;


LES TROIS GUERRES DE MADELEINE RIFFAUD - film de Philippe Rostan - 2010 - extraits ;


PERQUISITIONS - le 4 juillet 2006 - par Mohamed Chouieb - www.reseauxcitoyens-st-etienne.org ;


ABÉCÉDAIRE DE LA BARBARIE JUDÉO-ANGLO-SAXONNE (2 & 3) - braniya chiricahua blog - le 17 et 23 août 2014 ;


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À NOTRE CAMARADE ET FRÈRE BADIR SALAH
Hommage

Nouredine Bouderba
Raina - Contre l’oubli-"Manansaouche"
le 23 août 2014

À notre camarade et frère Badir Salah

Cela fait 20 ans que notre camarade, notre ami et notre frère Salah Badir nous a été ravi par les forces intégristes armées qui avaient décidé d’anéantir par le feu et l’acier toute personne qui résistait à leur projet obscurantiste de destruction de l’Etat national comme le fait aujourd’hui Daech en Irak et en Syrie.
Il avait 36 ans laissant deux orphelins Amina (8 ans) et Amine (2 ans).

Salah était un humble parmi les humbles. Il n’y avait pas une action, une lutte des habitants de Si Mustapha pour améliorer leurs conditions de vie où Salah était resté à l’écart.

Il fut l’un des fondateurs de l’UNJA de Si Mustapha en 1975, c’était à cette époque que je l’ai connu. Il consacrait la majeur partie de son temps à aider les jeunes garçons et filles à s’organiser pour prendre en charge leur quotidien et leur avenir.

Il avait mis toute son énergie au service de la paysannerie pauvre de Si Mustapha, du village agricole et des environs de la localité qu’il essayait d’aider afin de se libérer des « s’massrias ».

Salah était un militant convaincu et infatigable du PAGS.

J’ai toujours admiré aussi bien son dévouement que sa modestie et sa simplicité.

Pour gagner sa vie, il travaillait comme surveillant d’internat au niveau du Centre de formation professionnelle (CFPA) de Si Mustapha dirigé par un autre camarade (Frada Atmane) avec qui il s’entendait très bien et faisait de belles choses au service des déshérités.
Salah était « aux petits soins » de tous les stagiaires du CFPA qu’il voulait voir réussir. Il ne connaissait ni amplitude journalière ni durée hebdomadaire de travail qu’il dépassait largement.

Le jour de son enlèvement, c’està- dire le 20 août 1994, Salah avec tous les militants de la localité, les travailleurs et les stagiaires du centre célébrait l’inauguration d’un puits foré et construit grâce à des actions de volontariat qu’il avait organisées avec ses camarades et collègues pour permettre au centre de fonctionner et aux stagiaires de boire à leur soif car, il faut le rappeler, en 1994 Si Mustapha souffrait du manque d’eau potable.

Ce puits fut une providence non seulement pour le centre mais pour toute la population qui venait s’approvisionner lors des fréquentes coupures et ce, grâce à un robinet installé à la sortie du centre, durant de très nombreuses années.

C’était un 20 août comme si Salah et ses camarades et collègues voulaient dire nous perpétuons l’œuvre des chouhadas qui ont libéré le pays par notre dévouement et notre engagement au service des laborieux.

Ce 20 août 1994 on a célébré la mise en service du puits et la fête prit fin à la tombée de la nuit et chacun rentra chez lui. Chacun sauf Salah qui décida de faire une dernière ronde dans le CFPA pour s’assurer que tout allait bien.

C’est à cet instant que surgit de nulle part la horde sauvage.
Les terroristes encerclèrent le centre et commencèrent par cerner Salah qu’ils ligotèrent et emprisonnèrent dans une chambre et exigèrent du gardien de les conduire vers le logement du directeur dans le but de l’assassiner ou l’enlever. Ce dernier fut alerté par la réaction nerveuse et les aboiements de son chien de garde (à ce jour Atmane reste convaincu que son chien l’a sauvé ce jour-là) et décida d’actionner la sirène d’alarme.
L’alarme fut immédiatement suivie par des tirs dans tous les sens et les agresseurs incendièrent tout ce qui pouvait brûler (mobilier, voitures, etc.) avant de battre en retraite emmenant, malheureusement, Salah avec eux.

Le surlendemain 22 août 1994 notre camarade et ami fut retrouvé pendu à un pont traversant l’autoroute au niveau de Thénia.

Salah, repose en paix, ton souvenir restera éternel dans nos cœurs et la reconnaissance des humbles qui t’ont connu ne tarira jamais même lorsque tous les terroristes et leurs maîtres, les intégristes, auront fini leur macabre voyage dans la poubelle de l’Histoire.

Au nom de tes anciens camarades et amis, Nouredine Bouderba

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Sources : Raina


TOUS LES COMBATS DE MADELEINE RIFFAUD

à l’occasion du 90 ème anniversaire de Madeleine Riffaud, j’ai écrit ce petit texte

Alain Ruscio
le 30 août 2014

Ce 23 août, Madeleine Riffaud – mais elle est, elle reste, pour des milliers de ses amis, Madeleine, tout simplement – a 90 ans. La connaissant, nous savons déjà que nous allons subir ses foudres, pour ne pas dire plus, de rappeler ce simple fait. « Je n‘ai jamais fêté mes anniversaires, ce n’est pas maintenant que je vais commencer ». Et pourtant, Madeleine doit l’accepter : son destin appartient un peu à la grande communauté de ses amis, de ses camarades. Et nous avons bien le droit, nous, de saisir chaque occasion pour lui dire combien nous l’aimons, nous l’admirons.

Un jeune cinéaste franco-vietnamien, Philippe Rostan, avait réalisé il y a quelques années un film remarqué, « Les trois guerres de Madeleine Riffaud » (Résistance, Algérie, Vietnam). Nous pourrions ajouter : … et tout le reste, alors ?

Elle a dix-huit ans lorsqu’elle établit le contact avec la Résistance à la Fac de Médecine de Paris. Elle y adopte le nom de guerre de Rainer (clin d’œil internationaliste au grand poète allemand Rainer Maria Rilke). Et son courage amène ses camarades de lutte à lui confier des missions de plus en plus périlleuses.
En 1944, alors que la Wehrmacht est partout en recul, la Résistance décide de franchir un cran dans la lutte armée dans la capitale, avant l’arrivée des troupes alliées. « Nous voulions que Paris se libère elle-même », rappelle-t-elle ( « Madeleine Riffaud toujours en Résistance » , film de Jorge Amat).
Elle est volontaire pour une mission périlleuse : abattre un officier allemand. Elle passe à l’acte sur le pont de Solferino.
« Neuf balles dans mon chargeur / Pour venger tous mes frères / Ça fait mal de tuer / C’est la première fois / Sept balles dans mon chargeur / C’était si simple / L’homme qui tirait l’autre nuit / C’était moi ».
Arrêtée par un milicien, livrée à la Gestapo, torturée, condamnée à mort, elle échappe in extremis au peloton d’exécution, grâce à un échange de prisonniers. Cela se passe le 19 août, au moment précis où commence l’ultime combat pour la libération de Paris.
Madeleine, qui a rang d’officier FTP, rejoint son groupe, Saint-Just (quel plus beau nom trouver ?), dont elle prend le commandement. Le 23 août, ce groupe prend d’assaut et bloque un train blindé allemand, au tunnel des Buttes-Chaumont. 23 août 1944 ? Le jour de ses vingt ans. Mais pour elle, pas de trêve : le 25 elle est, toujours à la tête de sa compagnie, à l’assaut du tout dernier bastion allemand, la caserne de la place de la République.
C’est ce jour-là que de Gaulle prononce sa célèbre phrase « Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! mais Paris libéré !... ». Libéré par son peuple, oui. Mais à ce moment Michel Tagrine, jeune héros FTP de 22 ans, compagnon d’armes de Madeleine, vient d’être fauché, l’un des derniers martyrs de la Libération.
Ce soir-là, raconte Madeleine, alors que tout Paris riait, nous, ses compagnons d’armes, pleurions comme des gosses… Cette première expérience exceptionnelle, cette Résistance d’une très jeune femme, sera plus tard contée par elle sous le titre « On l’appelait Rainer ».

C’est ensuite, après la Libération, une nouvelle vie, le tourbillon un peu fou de la victoire, d’un début de célébrité. « Je suis tombée dans la légalité comme on plonge les fesses dans un seau d’eau froide », dit-elle (film Jorge Amat).
Elle rencontre les dirigeants du PCF, fait la connaissance d’Eluard, de Picasso (qui fera plus tard son portrait), d’Aragon, de Vercors, à qui elle voue depuis une grande admiration. Elle devient l’épouse de Pierre Daix, un autre héros de la Résistance, dont elle se séparera dès 1947.
Madeleine dit : « À cette époque, je ne savais que manipuler les armes ». Trop de modestie ! Il n’y a pas que cela : elle écrit. Des poèmes. Et magnifiquement. Son premier ouvrage, « Le poing fermé » , est préfacé par Paul Eluard.

Simultanément, elle choisit la carrière journalistique. Elle entre à « Ce Soir », alors l’un des grands quotidiens progressistes français, dirigé par Aragon. Elle y croise une grande, grande dame, qui sera d’une influence déterminante sur le cours de sa vie : Andrée Viollis, naguère auteure de « SOS Indochine » (1935).
Andrée Viollis lui présente alors Ho Chi Minh, en visite officielle en France pour tenter d’éviter le déclenchement de la guerre d’Indochine – ce qu’il ne parviendra pas à faire. Madeleine a gardé un souvenir ému de cette première rencontre (il y en eut tant d’autres !). L’oncle Ho lui dit : « Ma fille, le journalisme est un métier. Apprends, apprends, puis ensuite viens me voir dans mon pays ». Ce qu’elle fit dix ans plus tard.
Entre temps, de « Ce Soir », elle est passée à « La Vie ouvrière », où elle participe, par la plume, aux campagnes de la CGT (appel de Stockholm, luttes contre la guerre d’Indochine, notamment lors de l’affaire Henri Martin).
Elle trouve pourtant, toujours, le temps de poursuivre une carrière littéraire ( « Le courage d’aimer » , recueil de poésies, « Les baguettes de jade » , récit romancé des rencontres faites avec la délégation vietnamienne, notamment du poète Nguyen Dinh Thi, lors du Festival de Berlin, en 1951).

La guerre « française » d’Indochine, justement, s’achève. Madeleine avait été de ceux qui, depuis le début, avaient soutenu l’indépendance du Vietnam, avaient prédit les impasses tragiques de la politique française. Dien Bien Phu leur donna raison.
Madeleine est volontaire pour partir, toujours pour la « VO », couvrir les tout premiers temps de l’existence du nouvel État indépendant vietnamien, installé à Hanoi. Mais aussi, pourquoi le masquer, pour retrouver Nguyen Dinh Thi. Elle passera là, sans doute, les plus belles années de sa vie, au milieu de ce peuple qui alors commence la reconstruction, croyant éviter une seconde guerre, contre les Etats-Unis cette fois.
Sa proximité avec Ho Chi Minh est une chose connue de tous. Pour beaucoup, Madeleine est un peu « la fille française de l’Oncle ». Épisode heureux, épisode trop court. « Ta place est en France, pour y éclairer ton peuple, pour y participer aux luttes », lui dit alors Ho. Grandeurs et douleurs de l’engagement…

Nous sommes alors en 1956. Depuis deux ans, une nouvelle épreuve vient de commencer. L’aveuglement colonialiste, qui n’a aucune limite, amène les dirigeants français à engager le pays dans une nouvelle guerre, en Algérie.
C’est pour « L’Humanité », cette fois, que Madeleine va reprendre le combat. Elle intègre l’équipe prestigieuse de la rubrique internationale, dirigée par Pierre Courtade, où elle se fera des amitiés définitives, les si regrettés Yves Moreau, Robert Lambotte, Jean-Émile Vidal, François Lescure… Madeleine va partager tous les combats de ce journal.
De Paris, elle écrit des pages émouvantes (qui a pu oublier son « Adieu aux martyrs de Charonne » ? ses polémiques, elle l’ancienne Résistante, avec l’ex collabo Papon, devenu préfet de police ?).
Mais ce diable de femme n’aime que le terrain. Avec l’accord de son journal, elle part, clandestinement, en Algérie, avec les dangers encourus que l’on imagine, en cette période où les « ultras » de l’Algérie française haïssent les journalistes de métropole et tout ce qui ressemble à la gauche. Alors, une journaliste communiste…
Elle échappe d’ailleurs miraculeusement à un attentat de l’OAS mais est gravement blessée.

La guerre d’Algérie se terminant comme la précédente, en Indochine, par l’accès à l’indépendance du peuple colonisé, Madeleine est de retour à Paris.
Pas pour longtemps. Le cycle infernal des guerres menées par l’Occident contre la liberté des peuples ne cessant pas, c’est de nouveau sur le Vietnam que l’actualité braque ses projecteurs. Là, les Etats-Unis prenant le relais de la France coloniale – c’est l’époque où le monde ne voit que le beau sourire de Kennedy, oubliant un peu vite l’impérialisme américain–, ont décidé d’ériger une barrière « contre le communisme », en fait d’interdire au peuple vietnamien de s’unir et de choisir son destin.
Madeleine, qui a évidemment gardé le Vietnam au cœur, y repart, toujours pour « L’Humanité ». Ce journal aura alors sur place un tandem d’exception : Charles Fourniau, historien devenu un temps journaliste, pour les analyses de fond, les éclairages indispensables, Madeleine Riffaud pour le vécu, la sensibilité. Madeleine l’intrépide est sur le terrain, parmi ses sœurs et ses frères vietnamiens, au sud « Dans les maquis Vietcong » (titre d’un ouvrage paru en 1965 reprenant ses reportages) ou « Au Nord-Vietnam : écrit sous les bombes » (autre ouvrage, 1967).
Ses reportages d’ailleurs dépassent largement le lectorat habituel de « l’Huma ». Ses textes sont traduits dans plusieurs langues, les micros se tendent vers elle à chaque nouvelle étape de la lutte du peuple vietnamien.
Enfin, Madeleine ne sait pas seulement écrire : elle parle. Tous ceux (une génération entière !) qui sont venus l’écouter à la Mutualité raconter, toujours avec des détails choisis, significatifs, teintés souvent d’humour, le quotidien de la résistance du Vietnam, n’ont pu oublier la sensation de cette femme, apparemment frêle, à l’héroïsme (elle n’aime pas, mais pas du tout, le mot) tranquille, parlant simplement des dangers encourus.

Cette phase américaine de la guerre du Vietnam s’achève en 1975. Madeleine, à sa place, celle d’une journaliste-écrivain-témoin d’exception, y a contribué. Les « trois guerres de Madeleine Riffaud » s’achèvent. On pourrait plus précisément dire les « trois victoires partagées »

Madeleine continue ensuite ses combats humanistes de mille manières. L’une d’entre elle est de se couler incognito, durant plusieurs mois, dans la peau d’une aide-soignante, de connaître là encore de l’intérieur le travail, les luttes, les espoirs et parfois les désespoirs du personnel hospitalier. Au terme de cette expérience naîtra un livre-choc, lu encore aujourd’hui, sur la vie quotidienne de ces autres héroïnes, « Les linges de la nuit » .

Même si les années ont passé, elle est encore et toujours active. L’un des derniers témoins de la Libération de Paris, elle est très sollicitée, en ce 70 ème anniversaire de ce grand événement. Et le Vietnam, toujours, la taraude…
On l’a vue il y a quelque temps, sur le parvis des Droits de l’Homme, aux côtés d’Henri Martin, dénoncer les effets terribles de l’Agent orange, aujourd’hui encore, sur les enfants de ce pays.
Elle était présente, parlant debout, droite, une heure durant, lors de la soirée d’hommage qui fut rendue récemment au Centre culturel vietnamien, à elle-même, à Raymonde Dien elle aussi présente, et à Henri Martin.

Alors, oui, nous savons que nous allons nous faire houspiller. Mais nous prenons le risque de dire, avec tant d’autres : « Bon anniversaire, Madeleine » .

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LES TROIS GUERRES DE MADELEINE RIFFAUD

film de Philippe Rostan
2010
extraits - 12:21

Résistante pendant la Seconde Guerre mondiale puis journaliste engagée sur le front de la décolonisation, Madeleine Riffaud raconte ses engagements qui la mèneront à couvrir trois guerres : Indochine, Algérie, Vietnam.

Ce film a remporté une Etoile de la Scam en 2011
et le Grand Prix du Film Documentaire au Festival d’Alger en 2012

http://www.youtube.com/watch?v=nDlpq93VosU

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PERQUISITIONS


Merci au visiteur de socialgerie de nous avoir adressé ce texte de juin 2006 de Mohamed Chouieb
texte de nouveau et terriblement en pleine actualité
socialgerie, le 11 août 2014


mardi 4 juillet 2006
par Mohamed Chouieb
www.reseauxcitoyens-st-etienne.org

Collectif Liberté Justice Palestine

Jeudi 29 juin 2006 : sur un ton détaché, une voix, je dis une voix car je ne sais même pas s’il y a un être humain derrière elle, évoquait sur France Info l’agression israélienne contre la population de Ghaza. Visiblement déçue de ne pas pouvoir annoncer que des dizaines de cadavres de Palestiniens sont en train de joncher le sol de cette cité martyre, la voix expliquait que Tsahal (l’armée israélienne d’agression et d’occupation pour ce qui ne la connaissent pas par son petit nom) était en train d’effectuer "seulement" des perquisitions.

Quelle banalité et quelle légèreté pour évoquer une chose dont seuls ceux qui ont pu la subir peuvent connaître la terrible violence !
Seulement des perquisitions...

Je me revois enfant pendant la guerre d’Algérie dans ma petite ville de Djidjelli, aujourd’hui Jijel, Petite Kabylie de Babors, un jour d’attentat.
Hurlements de sirènes, fuite éperdue des gens, chacun en direction de son domicile avant que les portes des trois lignes de barbelées entourant la ville ne se referment les unes après les autres. Gare à ceux qui seront pris dans la nasse ! Ils sont passibles de tout, responsables de tout ! Le tabassage, la prison, la torture et parfois, la mort.

En quelques minutes, il n’y plus personne dans les rues ni dans aucun quartier.

Un silence de mort s’abat sur la ville. Le jour devient nuit, la nuit devient cauchemar. Quelques dizaines de minutes ou des heures peuvent passer, et qui nous semblent une éternité, avant que les bruits de moteurs de camions, des chenilles des engins blindés, les aboiements des chiens policiers et les vociférations de la troupe ne prennent possession de la rue. Et soudain, les martèlements des crosses des fusils contre les portes des maisons et les cris des gens.

Terrés, chacun dans son coin, nous attendions notre tour sans jamais savoir, jusqu’à la fin de la guerre qu’est-ce qu’il fallait faire : verrouiller ou déverrouiller la porte ? Si on la verrouille, gare à celui qui ira ouvrir, car Il recevra les coups de crosse des assaillants. Si on la déverrouille, c’est parfois pire, cela veut dire qu’on a laissé la porte ouverte pour pouvoir accueillir facilement les fuyards.

Tout d’un coup, c’est chez nous que ça cogne ! un adulte va ouvrir (on habitait toujours à plusieurs familles dans la même maison) : irruption d’une demi-douzaine de soldats, bousculant, frappant la personne qui ouvre, vociférations, insultes, fouille. Les petits qui pleurent avec les mamans qui tentent de les calmer .

La perquisition dure quelques minutes et se termine systématiquement par la rafle des adultes, emmenés pour des "vérifications" qui s’effectuent généralement dans le stade municipal où tous les hommes de 16 à 70 ans se retrouvent parqués et confrontés à des indicateurs encagoulés avec des sacs de jute.

Mon père, mon oncle, les voisins arrêtés, nous faisons le point des dégâts.
L’absence de mobilier faisait que les militaires s’acharnaient sur les seuls bien que nous possédions : les jarres de graines de couscous, d’huile d’olive et de viande séchée ainsi que les matelas et couvertures. Combien de couscous perdu parce que mélangé avec l’huile qui s’est renversée, est-ce que les matelas se sont déchirés, est-ce que le pétrole qui s’est échappé de la lampe quand elle a été cassée a souillé la semoule ?

Lorsque la perquisition s’est déroulée de jour, il faudra attendre les coups de sirène annonçant la levée du couvre-feu pour pouvoir sortir prendre des nouvelles des autres maisonnées. Si c’est la nuit, il faudra attendre jusqu’au matin dans l’angoisse d’un retour des militaires.

Pendant ce temps, les vérifications et les interrogatoires continuent dans le stade et peuvent durer deux journées entières, sans nourriture et sans eau pour les prisonniers. Et puis, on les voit rentrer un à un, hagards, épuisés physiquement, humiliés et vidés moralement par ce qu’ils ont subi et par la peine qu’ils ont pour ceux qui ne sont pas revenus. Car il y a toujours dans ces cas-là, dix à vingt personnes qui sont transférées à la DOP pour interrogatoire poussé, appelé plus communément torture et dont certains, comme deux de nos voisins, ne reviendront jamais.

J’ai lu des articles de journaux décrivant les perquisitions et les rafles en Palestine. Mon Dieu ! Quelle similitude avec les méthodes de la guerre d’Algérie ! On voit bien que la France ne s’est pas seulement contentée de vendre la technologie de la bombe atomique ou des Mirages à Israël !

J’ai su qu’Israël utilise une méthode qui n’a été mise au point que pendant les trois dernières années de la guerre d’Algérie : au lieu de rafler les hommes directement dans les maisons, les militaires se sont mis à sillonner la ville avec des voitures munies de haut-parleurs en demandant à tous les hommes de 16 à 70 ans de se rendre le plus vite possible au stade municipal. Et la perquisition ne venait qu’après.

Avantages de cette méthode :

  • moins de véhicules et de soldats pour transporter les hommes vers le lieu de détention,
  • efficacité de la perquisition avec des familles ne comportant que des femmes, des enfants et des vieillards,
  • et surtout, culpabilité et donc souvent la mort, pour toute personne qui n’a pas exécuté l’ordre de rassemblement et qui a tenté de se cacher.

Cette manière de procéder nous a fait beaucoup de mal et s’est révélée être d’une efficacité et d’une brutalité redoutables car elle exonérait les militaires de tout cas de conscience au nom de la logique suivante : qui veut se soustraire à la rafle est forcément coupable.

C’est comme ça que se déroule une simple perquisition effectuée par un oppresseur face à un peuple désarmé qui se bat pour sa liberté.

La voix de France Info peut bien en parler sur un ton détaché. Ce n’est qu’une perquisition...

Mohamed Chouieb.

Sources www.reseauxcitoyens-st-etienne.org/

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"l’escalier d’une maison" Alger Bizerte 1961 - photo Madeleine Riffaud

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ABÉCÉDAIRE DE LA BARBARIE JUDÉO-ANGLO-SAXONNE (2)

blog braniya chiricahua
le 17 août 2014

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Oliver Cromwell, promoteur historique de l’alliance judéo-anglo-saxonne
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YES WE KILL

E : EXCEPTIONNALISME

L’actuel président des USA a, dans un discours récent, rendu un hommage lyrique à « l’exceptionnalisme américain » (sic). Les USA seraient donc une nation d’exception. Qu’est-ce à dire ? Sans doute, Obama a-t-il pensé à sa propre trajectoire politique qui a permis à un métis comme lui (il n’est pas un Noir américain au sens propre mais le rejeton d’une yankee bien blanche, ethnologue employée de la CIA, et d’un kényan) de devenir chef de l’état raciste et ségrégationniste à l’endroit des Noirs qu’ont été -et que demeurent- les USA. Qu’un Noir américain soit en mesure d’accéder aux plus hautes fonctions de l’état par son mérite seul et par ses propres moyens, est une plaisanterie. Le choix du président US se règle dans les coulisses de « l’état profond » (Peter Dale Scott) qui, à l’occasion, n’hésite pas à se débarrasser de lui (JFK).
Cela étant, les dirigeants yankees, gorgés de références bibliques, se sont de tout temps regardés comme l’incarnation de la liberté guidant le monde, alors qu’ils n’ont fait que réaliser ce que Hegel nommait « la bête sauvage » , c’est-à-dire une société civile réduite au libre jeu des intérêts économiques individuels. La loi de la jungle, en d’autres termes.
Nation d’exception les USA ? sans doute : au sens où elle a accompli un plurigénocide de nations indiennes, qu’elle a été la seule à atomiser des civils, qu’elle prétend au rôle de gendarme du monde, qu’elle fait payer aux peuples du monde son invraisemblable dette (18 000 milliards de $), qu’elle impose son dollar-monnaie de singe comme équivalent universel…
Entre « nation d’exception » et « peuple élu », le monde a vu se former ce continuum judéo-yankee qui se pose, avec quelle arrogance ! au-dessus de l’humaine condition, un monstre cupide et sanguinaire, fauteur de troubles et de guerres : l’empire du mal, assurément. (S’appuyant sur une lecture eschatologique du Coran et de la Sunna, l’érudit musulman cheikh Imran Hussein estime qu’à cette alliance démoniaque doit s’opposer une alliance de musulmans et de chrétiens orthodoxes, la Russie en étant la pièce maîtresse.)

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Dick Cheney

F : FALLOUJA


Ci-dessous,

le quarteron

d’assassins

de l’Irak

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Donald Rumsfeld

De l’araméen Pallugtha, Fallouja, ville irakienne, est située à 70 km à l’ouest de Baghdad.

Elle compte plus de 300 000 habitants.

Lors de la première agression contre l’Irak
(dite pudiquement « guerre du golfe »),

l’aviation yankee avait bombardé un marché de Fallouja et fait 1360 morts.

Un carnage dont les habitants se souviendront.

Après la deuxième agression contre l’Irak (2003),
une voiture blindée de mercenaires
de la société yankee Blackwater
est prise à partie par la foule ;

les occupants, des mercenaires-tueurs, sont lynchés et pendus.

L’armée yankee va assiéger la ville pendant deux mois

(avril, mai 2004),

bombardant la population et faisant des milliers de victimes civiles.

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G.W. Bush

En novembre 2004, G.W. est réélu :

aussitôt, les yankees repartent à l’assaut de Fallouja,

utilisant toutes les armes,

y compris celles à uranium appauvri :

les ONG estiment à 6000 le nombre de civils tués.

Plus grave : Dans les années qui suivirent,

le nombre de cancers et de malformations congénitales a explosé.

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Paul Wolfovitz

La journaliste Angélique Férat,
qui a enquêté sur place,
affirme que chaque famille de Falloujah a son
« bébé monstre ».

C’est là le résultat de l’utilisation des armes sataniques

que les yankees expérimentent sur les populations.

Comme au Viet-Nam où l’utilisation des défoliants, comme l’agent orange, continue de produire des malformations chez les nouveaux-nés.

Comme au Japon.

L’empire du mal, on vous dit.

G : GAZA

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Javier Bardem et son épouse Penelope Cruz "Halte au massacre !"

Du cananéen Gazza qui veut dire « forteresse » ; la fondation de la ville remonterait au règne du pharaon Thoutmôsis III (vers – 1400).
La ville tire son importance stratégique du fait qu’elle est la porte du Sham, le Levant.

Elle sera prise par les Philistins qui s’installeront dans l’espace compris entre Gaza et Jaffa.

Ce sont les Romains qui donneront le nom de Palestine à cette région.

Conquise en 634 par les Arabes et islamisée, prise par les Croisés, reprise à ces derniers par Saladin, tombée entre les mains des Mameluks puis dans celles des Ottomans, Gaza sera conquise par les Britanniques en 1917, qui l’évacueront en 1948.

De 1948 à 1967, elle est administrée par l’Égypte.
Occupée par les hordes sionistes en 1956 (lors de l’agression tripartite contre l’Égypte) ; à nouveau occupée en 1967 par les mêmes, Gaza sera évacuée par les sionistes en 2005.

Depuis lors, la cité voit se répéter contre elle les attaques d’une sauvagerie rare des indus-occupants de la Palestine : 2008, 2012, 2014.

Les dirigeants criminels de l’état juif ne savent plus quoi faire de cette ville indomptable.
Leur ministre des AE propose officiellement de « la traiter comme les Américains ont traité le Japon », c’est-à-dire de la raser par le feu nucléaire.
Aucun dirigeant du monde dit civilisé n’a condamné ces propos de A. Liberman, juif moldave arrivé en Palestine occupée en 1978, videur de boîte de nuit, qui entend bien faire un holocauste d’Arabes palestiniens. À tout le moins de les déporter.
Avoir un « ministre » de cet acabit, vous situe avec précision sur l’échelle de la barbarie. Au sommet.

H : HIROSHIMA

http://www.english.illinois.edu/maps/poets/g_l/levine/bomb/nag2.jpg

Nagasaki - 10 août 1945

Le 06 août 1945, les USA larguaient la première bombe atomique sur une population civile à Hiroshima. 140 000 morts sur l’instant ; 200 000 quelques jours plus tard.

Ce crime monstrueux sera suivi 3 jours après par le second du même type : une autre bombe atomique sur des civils à Nagasaki : 70 000 morts.

C’est un président -petit boutiquier propriétaire d’une mercerie dans le Missouri avant qu’il n’embrasse la politique, H. Truman-, qui, effrayé par les pertes subies par ses « boys » face aux Japonais, a donné l’ordre d’utiliser le feu nucléaire, alors que les savants atomistes concepteurs de la bombe (Léo Szilard, Oppenheimer, Einstein, Henrico Fermi, les trois premiers étant tous Juifs, le 4° marié à une juive …) le pressaient de l’utiliser contre les Allemands : ils n’avaient pas compris qu’on ne traite pas un cousin germain comme on traite un Japonais (ou un Coréen, ou un Vietnamien).
Fermi et Einstein tentèrent ensuite de se refaire une virginité morale en se proclamant pacifistes ! Quant au boutiquier Truman, il ne figurait pas au tribunal de Nuremberg en tant qu’accusé de crime contre l’humanité.

I : INDONESIE

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ONU - Octobre 1960 - Mouvement des non alignés : de G à D : Présidents Nehru/Inde, N’Krumah/Ghana, Gamal Abdel Nasser/Egypte, Soekarno/Indonésie, Tito/Yougoslavie

Dans les années 60, l’Indonésie, dirigée depuis l’indépendance -obtenue en 1945 contre la Hollande, pays colonisateur-, par Soekarno -le père de cette indépendance-, connut un coup d’état particulièrement sanglant.

Soekarno, fondateur du mouvement des Non-Alignés (1955) avec Nasser et Nehru, disposait du soutien du puissant parti communiste indonésien (PKI).

En 1965, une intense campagne de la presse internationale est déclenchée : le PKI y est accusé de préparer un coup d’état contre Soekarno et il est question d’un bateau d’armes destinées aux communistes et provenant de Chine.

Le général Suharto renverse alors (en deux étapes) le président Soekarno et entreprend une sanglante répression contre le PKI qui ne s’achèvera que dans les années 90.
On estime le nombre de communistes et sympathisants assassinés à 500 000. Dans les rues de Djakarta, on a vu les soudards de Suharto jouer à la balle-au-pied avec des crânes de communistes.

À la fin des années 80, un officiel de la CIA révélait fièrement que c’est son agence qui avait monté toute l’affaire, qu’il n’y avait jamais eu de bateau chinois plein d’armes, que le PKI était l’exemple même de la loyauté envers Soekarno.

Le crime avait été rendu possible par la conjonction de deux facteurs humains : une armée félonne et des médias criminels.

La technique du rouleau-compresseur médiatique écrasant tout sous une avalanche de mensonges éhontés sera dupliquée au Chili (1973) contre l’ Irak (2003) et, sous nos yeux en Ukraine contre la Russie.

Suharto, la marionnette tueuse des yankees, régna de 1966 à 1998 et plongea le pays dans une mer de sang et de corruption.

J : JUIF

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Shlomo Sand

Juif, le mot-piège : le terme désigne-t-il l’adepte d’une religion, le judaïsme, ou bien l’appartenance à une race (ou une ethnie), le récipiendaire d’une culture ou encore une nationalité ?
La polysémie du terme crée une ambiguïté qui autorise toutes les approximations, toutes les confusions et, partant, tous les interdits.
Pour les tenants du sionisme, les Juifs appartiennent à un même peuple, Israël, établi sur la terre d’Israël (confusion fructueuse entre un peuple et une terre), ayant en partage une langue -l’hébreu- et une religion -la religion mosaïque.
Ce peuple aurait été dispersé par les Romains en l’an 70 et il a donc vocation à retourner chez lui, sur sa terre.

Les études scientifiques contemporaines infirment toutes la légende d’un peuple juif constitué de toute éternité ainsi que les mythes et les grossiers mensonges bibliques.
Les fouilles archéologiques (menées par l’entité sioniste elle-même) ont ruiné la fabuleuse histoire d’un soi-disant royaume de David et de Salomon et l’historiographie postsioniste contemporaine a rappelé que les Romains n’ont jamais expulsé les habitants de la province de Judée.
Exit la diaspora et exit la sinistre « loi du retour » (en vertu de quoi tout juif dans le monde est chez lui dans l’état sioniste).

Il est bien évident que la prétendue diaspora est le résultat d’un prosélytisme juif très actif. Deux simples exemples à ce titre :

  1. la conversion du royaume khazar (aux confins du Caucase, au 8° siècle), dont les ressortissants donneront les Juifs ashkénazes (9 Juifs sur 10 dans le monde sont des ashkénazes) ;
  2. la conversion de Berbères nord-africains qui donneront les juifs sépharades (lesquels passeront en Espagne et au Portugal à la faveur de la conquête musulmane).

L’historien Shlomo Sand (université de Tel-Aviv) a synthétisé toutes ces données dans un livre percutant : Comment le peuple juif fut inventé.

À ces faits historiques bien établis, la Hasbara sioniste et yankee a tenté de riposter en excipant d’études de génétique des populations qui prouveraient l’origine unique des Juifs du monde.
Voici ce que leur répond Shlomo Sand :
« Il s’agit d’une amère ironie de voir les descendants des survivants de l’Holocauste se mettre à la recherche d’une identité juive biologique : Hitler aurait certainement été très heureux ! Et c’est d’autant plus répugnant que ce type de recherche est effectuée dans un État qui a mené pendant des années une politique déclarée de “judaïsation du pays” dans lequel, aujourd’hui encore, un Juif n’est pas autorisé à épouser un non-Juif. »

Et, en 2013, S. Sand fait paraître un livre qui porte le titre : “Comment j’ai cessé d’être juif.”
Il y est dit : « Supportant mal que les lois israéliennes m’imposent l’appartenance à une ethnie fictive, supportant encore plus mal d’apparaître auprès du reste du monde comme membre d’un club d’élus, je souhaite démissionner et cesser de me considérer comme juif. »

Ou comment retrouver l’universalité humaine.

Le Duc Tho 1973

K : KISSINGER

Juif allemand émigré aux USA dans les années 30, secrétaire d’État de Nixon, il organisa personnellement le coup d’État contre S. Allende au Chili. Son instrument fut l’armée félonne de ce pays et -comme il le déclarera lui-même- les médias (« Chaque journaliste a son prix », disait-il) qui menèrent une énorme campagne mensongère contre Allende.
Poursuivi en France pour enlèvement et assassinat, il a dû détaler de son hôtel parisien en cachette. Il sera, malgré tout, nobélisé pour avoir négocié avec les combattants vietnamiens.
Le chef de la délégation nord-vietnamienne et ministre des Affaires étrangères, Le-Duc-Tho, refusera le prix nobel, indigné que son nom figure à côté de celui du grand criminel (ce que n’osera pas faire Y. Arafat qui a accepté que son nom soit accolé à celui de Shimon Péres, autre grand criminel et contorsionniste perfide qui a l’art de se faire passer pour une conscience morale).

Kissinger se rappelle à notre bon souvenir à l’occasion des récents événements d’Irak : il s’agit du phénomène EIIL (l’État islamique en Irak et au Levant) qui vient de conquérir en quelques jours plus de la moitié du territoire irakien -une avancée fulgurante qui laisse les observateurs perplexes.
Si l’on voulait bien se souvenir d’une déclaration de Kissinger -en substance, il disait que les USA déclencheront, quand ils l’estimeront opportun, la guerre de 100 ans au Moyen-Orient-, le phénomène trouve une explication : par « guerre de 100 ans », Kissinger a expliqué qu’il s’agissait d’une guerre entre sunnites et chiites.
L’EIIL, instrument israélo-saoudo-yankee pour empêcher que se forme le si redouté « arc chiite » (Iran-Irak-Syrie-Sud-Liban) ?

Sources : braniya blog

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ABÉCÉDAIRE DE LA BARBARIE JUDÉO-ANGLO-SAXONNE (3)

blog braniya chiricahua
le 23 août 2014

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Blindé ukrainien en Irak

L : « LIBERTY »

L’affaire eut lieu durant ce qu’il est convenu d’appeler « guerre des six jours ». L’appellation qui suggère une supériorité prodigieuse de l’entité sioniste sur ses ennemis arabes, a été, en réalité, une agression minutieusement et longuement préparée avec l’allié yankee.

L’objectif principal (mais non le seul) poursuivi était de régler son compte à l’Égypte (que n’avait pas fait plier l’agression tripartite de 1956).

Le 8 juin 1967, le navire espion yankee, USS LIBERTY, naviguait au large de Gaza quand il fut attaqué par des avions de chasse (des Mirage III) appartenant à l’entité sioniste. Le navire US était pourtant bien identifié, reconnaissable à sa forêt d’antennes et à l’absence de tourelles armées. De plus, il arborait une immense bannière étoilée. Qu’importe. Les Mirage et les Super Mystère s’acharnèrent sur lui, au napalm et aux roquettes. Puis, ce fut le tour des vedettes lance-torpilles -trois- qui achevèrent le travail sans toutefois réussir à l’envoyer par le fond, ce qui était le but recherché : il s’agissait de ne pas laisser de témoins. Pour preuve : le commandant du Liberty ayant ordonné d’abandonner le navire, on chargea les blessés sur les trois canots de sauvetage qui restaient : les vedettes les arrosèrent de balles et emboutirent l’un d’entre eux.
Crimes de guerre.
L’attaque a duré 75 mn.

Pendant ce temps, la VI° flotte US (à laquelle appartenait le Liberty), alertée, avait envoyé une escadrille de chasse (depuis l’USS SARATOGA) à la rescousse du bateau espion. Le secrétaire d’état Robert McNamara donna alors, depuis le Pentagone, un contre-ordre.
Deuxième tentative du Saratoga : même contre-ordre de McNamara.
Troisième tentative de sauvetage : cette fois-là, c’est le Président en personne qui intima l’ordre au Saratoga de ne rien faire ! Incroyable mais explicable quand on sait que le président s’appelait Lyndon Baines Johnson (LBJ pour les intimes). LBJ avait, en effet, un très gros bœuf sur la langue : lui, la mafia juive US et l’entité sioniste étaient mêlés à l’assassinat de JFK (cf la lettre R). Ce n’est par hasard que la guerre contre les pays arabes fut programmée durant son mandat !
Le Liberty parvint à rejoindre la VI° flotte, escorté et protégé par… une escadre soviétique. À son bord, 34 morts et 171 blessés.
Le gouvernement yankee étouffa l’affaire et fit semblant de se contenter des explications sionistes : une méprise, dirent-ils, on pensait qu’il s’agissait du bateau égyptien El Quseyr (un vieux cargo délabré servant au transport des canassons !). Cynisme absolu.
Les survivants du Liberty attendent toujours du Congrès une enquête sérieuse qui leur rendrait justice.

Un dernier détail : qui a donné ordre aux hordes sionistes de détruire le Liberty ? Les chercheurs ont la certitude qu’il s’agit, non pas du ministre de la Défense (Moshe Dayan), mais bien du chef d’état-major général, un certain Itshak Rabin (le vautour déguisé en colombe qui donna l’ordre aux sinistres garde-frontières de casser au gourdin les bras des enfants lanceurs de pierres, lors de la première Intifadha.) !
Mais pourquoi, se demandera-t-on, les sionistes ont-ils osé un pareil crime ?

  1. Parce qu’ils ne voulaient pas être écoutés (même par leurs fidèles alliés) ;
  2. parce qu’ils savaient que quoi qu’il advienne, LBJ les couvrirait.

M : McNAMARA ROBERT

Il fut le secrétaire US à la Défense qui resta le plus longtemps en poste ; en effet, il sévit sous les mandats de JFK et LBJ, soit de 1963 à 1968. Brillant étudiant de Berkeley et de Harvard, il choisit, comme de bien entendu dans ce pays où le Capital domine sans partage et impose sa pseudo-science boutiquière -entendre la soi-disant science économique-, il choisit donc le management.
Dans l’entendement yankee, un diplômé en management est un généraliste qui peut diriger n’importe quelle entreprise.

C’est ainsi que MN passa de la direction des usines Ford au Pentagone, puis à la Banque mondiale, après avoir conçu un traitement aux bombes incendiaires qui fit plus de 100 000 morts en une nuit et détruisit 67 villes au Japon, durant la Seconde guerre mondiale.

Mais son nom reste indissolublement lié à la guerre d’agression contre le Viet-Nam , particulièrement aux opérations barbares : usage des défoliants et bombardement du Nord Viet-Nam (campagne dite Rolling thunder, Tonnerre-qui-roule), durant lesquelles l’aviation US déversa plus de bombes sur le Viet-Nam que n’en a reçu l’Europe entière durant toute la Seconde guerre mondiale.
Rien n’y fit. L’aviation US y perdit quelque mille avions, abattus par la DCA vietnamienne et les yankees durent se rendre à l’évidence : cet incroyable peuple ne mettra pas genou à terre. McNamara fut limogé.
À la fin de sa vie, il se rendit en visite à Hanoï, à l’invitation d’anciens responsables vietnamiens. Il écrivit : « Je n’avais jamais été en Indochine. Je n’en connaissais ni l’histoire, ni la langue, ni la culture, ni les valeurs. Mes collègues et moi décidions du destin d’une région dont nous ignorions tout ».

Sages paroles, Bob ! C’est, mutatis mutandis, ce que disait le ministre de l’Information de Saddam Hussein, le jour même de l’entrée de vos troupes à Baghdad, en 2003, dans un meeting populaire tenu en pleine rue, sous les bombardements : « N’ayez pas peur d’eux ! Ce ne sont que des ânes sauvages ! ».

R : RUBY

Jack Ruby est cet homme qui tua l’assassin présumé de JFK -Lee Harvey Oswald-, dans les sous-sols du commissariat de police de Dallas, 2 jours après le meurtre du président.
Qui est Ruby ? De son vrai nom Jacob Léon Rubenstein, il était le fils d’immigrants juifs polonais et appartenait à la mafia juive. Propriétaire de boîtes de nuit à Dallas, il était très introduit dans les milieux policiers (ce qui explique sa présence -incongrue- dans le commissariat de la ville, ce 24 novembre 1963).
Condamné à mort, il mourra opportunément d’un cancer généralisé. Les différentes enquêtes menées sur l’assassinat de JFK ont « omis », jusqu’à présent, de scruter la piste de l’implication de la mafia juive, ce qu’aurait dû leur suggérer normalement l’assassinat du coupable présumé par un membre de cette même mafia. Non, ils préférèrent gloser à perte de vue sur la mafia italienne ou cubaine. Opération de diversion classique.

Aujourd’hui, des chercheurs sérieux -et courageux !- rappellent certains éléments d’appréciation (connus pourtant à l’époque) :

  1. les relations entre Ben Gourion (1er ministre de l’état sioniste) et JFK étaient exécrables. Il faut rappeler le contexte de l’époque : on était aux lendemains de l’agression tripartite (France-Grande-Bretagne-état sioniste) contre l’Égypte, attaque stoppée net par un ultimatum conjoint de l’URSS et des USA (Khrouchtchev et Eisenhower) adressé aux agresseurs et les menaçant de l’utilisation de l’arme nucléaire. On imagine la frustration et la haine des sionistes contre les yankees -de l’URSS, ils n’avaient rien à attendre.
  2. JFK était décidé à empêcher l’état sioniste de fabriquer la bombe atomique (dont la technologie lui avait été gracieusement offerte par la France socialiste de Guy Mollet) et s’apprêtait à envoyer une équipe d’inspecteurs contrôler le site nucléaire de Dimona.
  3. JFK avait lui-même raconté qu’il avait décliné l’offre des milieux juifs américains qui lui avaient proposé de financer sa campagne électorale pour la présidence.
  4. JFK avait interdit d’activité le puissant groupe de pression et réseau d’influence juif (et qui deviendra après la mort de JFK, l’AIPAC).

Voilà qui n’est pas peu de chose ! Surtout quand on connaît la suite :

  1. LBJ -dont le rôle dans l’assassinat de JFK a été essentiel- devenant, ipso facto, président, les conjurés avaient la garantie de l’impunité. La visite de contrôle à Dimona est alors organisée « entre amis » et les inspecteurs yankees ne trouvent évidemment rien à redire.
  2. Trois ans plus tard, l’état sioniste « remet ça » avec l’Égypte : ce sera l’attaque perfide du 05 juin 1967.

L’assassinat de JFK marque l’entrée en scène de ce contre quoi mettait en garde Eisenhower (Ike pour les intimes) -le prédécesseur de JFK à la présidence- : le danger très grave que représentait le « complexe militaro-industriel » pour les institutions US.

Aujourd’hui, il apparaît clairement que l’assassinat de JFK était le fait d’un CMI bien plus complexe et puissant que ce que pouvait imaginer Ike :
les trusts pétroliers + les marchands de canons + les services de renseignement (CIA, NSA, FBI dont l’inamovible directeur Edgar Hoover, un psychopathe, vouait une haine inextinguible aux Kennedy) + réseaux d’influence sionistes juifs et chrétiens.
C’est ce conglomérat que Peter Dale Scott nomme « l’état profond » qui dirige de fait les USA.
De quoi avoir légitimement froid dans le dos.

S : SABRA & CHATILA

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1982 Sabra et Chatila

En préambule à un article du quotidien « Le Monde » (reproduit dans ce blog ; cf. « Ces assassins que craignent les panthères », septembre 2012), j’écrivais :

« Il est recommandé aux visiteurs du site d’avoir un estomac bien accroché s’ils veulent lire sans (trop) de dommages psychologiques ces échanges entre les bouchers de l’état juif (Ariel Sharon, Ishak Shamir, Raphaël Eytan) qui ne désirent rien d’autre que du sang arabe, encore plus de sang arabe, et un ambassadeur américain veule et lâche (Morris Drapper). Dégoût et horreur. À ceux, par ailleurs, qui croient encore que les USA sont les maîtres et protecteurs de l’état sioniste, cette lecture remettra les choses en place.

Rappelons certains prolégomènes à cet événement : en 1975, éclate la guerre civile au Liban ; elle oppose le camp dit palestino-progressiste (Gauche libanaise et OLP) à la droite fasciste chrétienne-maronite (Phalanges et Forces libanaises).
Le camp progressiste allait l’emporter facilement quand l’armée syrienne intervint -sur ordre de Hafedh El Assad- pour écraser les forces progressistes dans le camp de réfugiés palestiniens de Tell-Az-Zaatar, et rétablir la suprématie maronite.

En juin 1982, l’armée sioniste envahit le Liban pour finir le travail de Hafedh El Assad. Elle installera Bachir Gemayel (chrétien maronite, fils du fondateur des Phalanges) comme président.
C’est dans ce contexte qu’eurent lieu les massacres de Sabra et Chatila : les milices fascistes chrétiennes sous les ordres d’Ilyès Hobeika, Fadi Fram et Saad Haddad, protégées et guidées par l’armée sioniste, pénètrent dans les camps que les combattants palestiniens avaient évacués, conformément à l’accord passé avec les yankees qui ont donné l’assurance qu’ils protégeraient les camps.
Carnage innommable de lâcheté.
Plus de 2000 palestiniens tués.
Dans les deux camps, il n’y avait que des femmes, des vieillards et des enfants : les femmes furent violées, les enfants et les vieillards, tués.

Comment peut-on faire confiance à la parole des Anglo-saxons ?

À l’ONU, les puissances occidentales empêchent la condamnation de ces massacres. Quelques jours plus tard, l’armée sioniste quitte le Liban.
Les téléspectateurs de l’époque se souviennent encore de ce spectacle grandiose : les blindés de « l’armée la plus morale du monde » (dixit le grand penseur que le monde entier envie à la France, Jean-Baptiste Bothul) chargés de tonnes de... réfrigérateurs, téléviseurs, postes de radios et autre électroménager, fruit du pillage de Beyrouth.

U : UKRAINE

Après la chute du Mur de Berlin, les yankees et les Anglais convinrent avec les soviétiques que la guerre froide était terminée et qu’il fallait, dans la foulée, en finir avec les pactes agressifs, OTAN et Pacte de Varsovie.

Gorbatchev tint parole et prononça la dissolution du Pacte de Varsovie.

Bien entendu, les yankees n’en firent rien de leur côté ! (Allez croire les Anglo-saxons sur parole…). Bien au contraire, ils allaient profiter de l’effondrement de l’URSS pour incorporer les anciens états d’Europe de l’est à l’OTAN.

Il ne resta plus que l’Ukraine. Berceau de la Russie, créée par les Vikings sous le nom de Rus ou Ruthénie, l’Ukraine passa aux mains des Tatars mongols, puis de la Pologne-Lituanie. Catherine II occupa et russifia toute sa partie orientale, au 18° siècle.
Après la 1ère guerre mondiale, les communistes prirent le pouvoir à Kiev et proclamèrent le rattachement à l’URSS.
Durant la Seconde guerre mondiale, une armée de 220 000 hommes fut formée dans les provinces occidentales de l’Ukraine (en Galicie, principalement, qui a longtemps fait partie de la Pologne). Cette armée se battra aux côtés des nazis, sous la bannière de la Waffen SS et se rendra responsable des pires atrocités en Ukraine et en Russie.
Zbigniev Brezinski (Polonais d’origine et vouant une haine viscérale à la Russie) a énoncé l’axiome : pour empêcher la Russie de redevenir une grande puissance, il faut à tout prix lui soustraire l’Ukraine.

Les yankees s’efforcent avec détermination de réaliser cet objectif en incorporant l’Ukraine à l’Union européenne, première étape de son intégration à l’OTAN.
Ce qui serait un casus belli (que se passerait-il si la Russie installait, par un coup d’état, un régime à sa dévotion au Mexique ?).

Saisis d’hubris, les yankees et leurs supplétifs (dont les plus aboyeurs sont les Polonais) paraissent avoir perdu le sens des réalités.
Les médias occidentaux, en proie à une véritable hystérie, sombrent dans le ridicule le plus éhonté en s’acharnant à rééditer la technique du rouleau compresseur : taper sur Poutine (comme ils l’ont fait pour Saddam Hussein) afin de masquer les enjeux réels de l’affaire et de la ramener à l’existence d’un trublion rétrograde sans lequel tout irait bien dans le meilleur des mondes.
Sauf qu’en l’occurrence, la Russie n’est pas l’Irak. Les roquets (franco-polonais) qui jappent, cachés derrière le molosse yankee, feraient bien de s’en souvenir.

L’OTAN -qui voyait déjà la flotte yankee mouillant dans Sébastopol- a reçu dans les gencives la réponse foudroyante de la Russie : le retour -organisé de magistrale façon- de la Crimée dans le giron de la mère-patrie russe.

De leur côté, l’UE et les USA, pour avoir décidé des sanctions économiques, voient la Russie leur rendre la monnaie de leur pièce : leurs produits agricoles n’entreront pas en Russie.

Maintenant, si les yankees s’aventurent sur le terrain militaire… Exclu !

Ils ne sont forts qu’avec les faibles, Irak, Afghanistan, Grenade, etc., comme tous les lâches.
Et tuer (des civils) à 20 000 km de distance, par drone interposé.

Sources braniya blog

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