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"AFRICOM Go HOME : BASES ÉTRANGÈRES HORS D’AFRIQUE" - FILM ACCESSIBLE SUR INTERNET

jeudi 2 janvier 2014

L’année 2013 s’achève, et avec elle le cinquantenaire de nos indépendances.
Voici, à cette occasion, le film
“AFRICOM Go Home : Bases étrangères hors d’Afrique.”

http://www.youtube.com/watch?v=2Wu8vC9MLoU

Pour les connexions lentes prendre quelques minutes d’attente pour la mise en mémoire tampon-buffering avant de visionner. Pour ceux et celles qui ne pourront pas le visionner pour une raison technique quelconque, merci de nous le faire savoir. La version anglaise et allemande suivent dans quelques jours.

“AFRICOM Go Home : Bases étrangères hors d’Afrique” est un film dans le cadre du cinquantenaire des « indépendances » africaines,

(OUA 1963 -2013).

C’est un document de contre-propagande et de sensibilisation aux fins non commerciales et d’usage d’archive et de consultation.
Ce document vidéo est une interprétation personnelle de l’enjeu géopolitique africain et mondial. Il n’engage que moi et nullement la responsabilité du GRILA et de ses membres.
Le film s’adresse aux dirigeants africains, aux panafricains, aux internationalistes et à la jeunesse africaine préoccupés de la condition de l’Afrique dans le système monde.
Il compare la vision des pères progressistes du panafricanisme à celle des tenants de la domination et leurs alliés locaux.

Au fur et à mesure de ma tournée de conférences et de sensibilisation, j’ai reçu des questions auxquelles, à travers ce film, je tente de nouveau de répondre, de façon plus vulgarisée et illustrative. L’abondance d’images et leur rapidité parfois sont voulues pour illustrer l’aridité des conférences et surtout comme archives permettant, sur le web, de faire une pause, de retourner en arrière et les revoir. Indépendantes de ma volonté, quelques brèves portions du son sont de moindres qualités en raison de bruits ambiants ou de cabines d’interprétariat, ou étaient déjà historiquement dégradés. Je m’en excuse et espère qu’elles n’empêchent toutefois pas la compréhension de ce grave enjeu.

L’objectif de ce document

est une contribution subjective au suivi de la “Déclaration AFRICOM Go Home”, signée par une cinquantaine de personnalités et d ’organisations africaines et allemandes qui s’opposent à la présence de l’AFRICOM en Allemagne comme en Afrique [1].
Ce document audiovisuel, articulé autour d’une tournée d’explicitation, de plaidoyer et de conférences en Amérique, en Europe et en Afrique, illustre les enjeux à partir d’images disponibles sur le World Wide Web ou d’autres offertes par des camarades qui ne portent aucune responsabilité dans le traitement du film. Je suis profondément reconnaissant de l’aide technique et des commentaires critiques de mes camarades. J’ai une pensée particulière pour Rosalie que l’on voit le jour du lancement de la Déclaration et qui s’est éteinte sans pouvoir visionner ce film.

Le film est bâti sur les enjeux fondamentaux suivants :

  • Le suivi de la Déclaration AFRICOM Go Home et le bien fondé de cette déclaration.
  • L’histoire et l’évolution de la présence militaire impérialiste et néocoloniale en Afrique sur les 50 ans.
  • L’avènement de l’AFRICOM, son décryptage et celui des rivalités et visées impérialistes sur le continent, mais aussi leur surveillance réciproque et leurs contradictions dans la lutte contre le terrorisme.
  • La dénonciation de l’ extension rampante et faussement humanitaire de l’AFRICOM en Afrique et sa position en Allemagne ainsi que dans toute une série de bases.
  • Les contradictions des africains et leurs organisations à se défendre contre les conflits liés au pillage des ressources et l’accès au territoire.
  • La nécessité de la résistance panafricaine et internationaliste et la repolitisation démocratique de notre jeunesse.

Le film

suit la visite du président Obama en Afrique et en Allemagne, traque les positions des présidents Bush, Père et fils, Clinton, Chirac, Sarkozy, Hollande, la Chancelière Merkel, Khadafi, Moubarak, Ben Ali, Touré, Gbagbo, Abd el Aziz, Ouattara, Zuma, Bouteflika, Kagamé, Museveni, Kabila... et les chefs militaires de l’AFRICOM comme ceux et celles qui s’opposent à elle.
Il fait le bilan de la politique sécuritaire du continent et s’attarde sur l’influence des néo-conservateurs américains et la poursuite actuelle de certaines de leurs politiques, y compris à travers des puissances régionales comme le Qatar ou l’Arabie Saoudite.
Il explicite les agissements de l’impérialisme et du néocolonialisme, à travers les épisodes libyens, maliens, congolais ou centrafricains et les processus de cooptation de nos élites, de nos dispositifs militaires comme de nos sociétés civiles.
La responsabilité de nos élites est engagée autant que celle de leurs commanditaires.

  • 95 % des armes en usage sur le continent proviennent de l’extérieur et ils tuent plus que toutes les pandémies réunies.
  • Sur l’autel de nos modes de consommation, des millions de congolais ont été sacrifiés.

Le document illustre comment peuvent survenir les dérapages et graves bavures lorsque des bases étrangères sont établies, par exemple à partir d’exactions de la Françafrique, et montre comment de nouvelles, comme celle du Japon adviennent.
Il explique, à travers une recension de toutes les bases existantes qui ceinturent ou infiltrent le continent africain, la position de l’OTAN, la vulnérabilité et la mise en tutelle de l’Union africaine, et la montée des convoitises surgissant de la présence de pays émergents comme les BRICS.
Il creuse l’hypothèse de l’enjeu de la rétrocession de l’or de l’Allemagne détenue aux États-Unis, en France et en Angleterre, et la prééminence de la Chine comme un des éléments d’explication du fait accompli de l’établissement de la base militaire en Allemagne, mais aussi une des causes de la crise au Mali.
Le film divulgue au monde l’ existence de la base de l’AFRICOM en Allemagne.
Il apporte surtout un éclairage sur les efforts courageux de citoyens et de parlementaires du parti Linkke qui interpellent les tenants de ce monde, et à travers leur lutte pour le pacifisme, l’observation des droits humains et un développement plus équitable, rend hommage à la plainte en justice qu’ils ont déposée contre les frappes par drones et assassinats ciblés de l’AFRICOM. 
Le film illustre aussi le degré de suspicion et d’espionnage entre les puissances et firmes transnationales et l’érosion de nos droits civiques.

Au delà de l’enjeu sécuritaire, le film montre comment la crise du capitalisme, le sous-développement sont un terreau fertile pour le culturalisme, l’intégrisme, le populisme et le terrorisme qui deviennent autant de leviers capables de diviser le continent et freiner sa souveraineté.

L’Afrique doit savoir ce qui se passe

, se ressaisir avant qu’il ne soit trop tard, alors que toutes les formules censées assurer sa sécurité sont concoctées par l’AFRICOM et l’OTAN. Le film est un plaidoyer pour un développement autocentré plus équilibré, la redécouverte de la marge progressiste de l’État et l’accélération de l’intégration panafricaine dans une perspective internationaliste et pour un monde polycentrique défendant le « bien » commun de l’humanité.

Merci de diffuser largement autour de vous, de le twitter et de le poster sur différentes plateformes de visionnement ou des sites, si vous le jugez nécessaire, ce sera la seule façon de s’opposer à la censure et à la désinformation.

Je vous souhaite une bonne et heureuse année 2014, à vous et à toutes et tous vos proches !

Aziz Salmone Fall



[1
AFRICOM hors d’Afrique

Africom go Home

Hands off Africa

Ni en Allemagne, ni en Afrique

Déclaration à l’occasion du cinquantenaire de l’unité africaine
"Nous, Chefs d’État et de Gouvernement africains réunis à Addis-Abeba, Ethiopie ; Convaincus que les peuples ont le droit inaliénable de déterminer leur propre destin ; Conscients du fait que la liberté, l’égalité, la justice et la dignité sont des objectifs essentiels à la réalisation des aspirations légitimes des peuples africains ; Sachant que notre devoir est de mettre les ressources naturelles et humaines de notre continent au service du progrès général de nos peuples dans tous les domaines de l’activité humaine ;…"
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