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LECTURES : AOÛT - SEPTEMBRE - OCTOBRE 2011

mercredi 7 septembre 2011


"LE 17 OCTOBRE 1961 PAR LES TEXTES DE L’ÉPOQUE" - Préface de Gilles Manceron - Postface de Henri Pouillot, éditions "Les Petits matins", septembre 2011 - 5 euros ;

socialgerie – article 601 - présente la préface de Gilles Manceron dans son intégralité ;

une partie du livre lui-même étant donnée en document joint ;


“LE 17 OCTOBRE DES ALGÉRIENS” - texte de Marcel et Paulette Péju de l’ été 1962 - inédit jusqu’à présent,
suivi de “LA TRIPLE OCCULTATION D’UN MASSACRE”texte de Gilles Manceron, éditions La Découverte, octobre 2011, - 14 euros.


“LES RATONNADES D’OCTOBRE - Un Meutre collectif à Paris en 1961”
Livre de Michel LEVINE, ré-édition, éd. Jean-Claude Gawsewtich, parution le 22 septembre 2011.


ÉTAT DE SIÈGE LES SANCTIONS ÉCONOMIQUES DES ÉTATS-UNIS CONTRE CUBA, livre de Said LAMRANI, septembre 2011 ;


LA MANIPULATION DE L’IDENTITÉ NATIONALE - Du bouc émissaire à l’ennemi de l’intérieur”, de Saïd BOUAMAMA ;


« PARCOURS D’UN ÉTUDIANT ALGÉRIEN de l’UGEMA à l’UNEA » -
de HOUARI MOUFFOK - préface de Nourredine Saadi



ÉTAT DE SIÈGE

LES SANCTIONS ÉCONOMIQUES DES ÉTATS-UNIS CONTRE CUBA

Ce 1er septembre est sorti en librairie le dernier livre de Salim Lamrani. Voici ce que l’auteur nous en dit.

Comme son titre l’indique, le livre traite du blocus économique que Washington impose au peuple cubain depuis plus d’un demi-siècle avec une perspective historique et juridique.

Cet ouvrage contient un prologue de Wayne S. Smith, professeur à l’Université Johns Hopkins de Washington, qui a la particularité d’être le dernier diplomate étasunien à avoir été en poste à La Havane avec le rang d’ambassadeur. Le livre contient également une préface de Paul Estrade, professeur émérite à l’Université Paris VIII, qui est l’un des meilleurs spécialistes de Cuba en France.

Comme le note le professeur Estrade dans la préface, « ce livre présente une réalité méconnue, tergiversée, voire sciemment occultée, tue en tout cas par les médias chargés de sélectionner et de décrypter l’information ». Vous n’êtes pas sans savoir que les médias censurent toute pensée alternative au sujet de la problématique cubaine. Cet ouvrage n’y échappera probablement pas d’autant plus qu’il pointe du doigt les manquements de notre presse à son devoir d’information. En effet, alors qu’ils sont si prolixes au sujet de Cuba, les médias observent un silence assourdissant vis-à-vis de l’état de siège économique que les Etats-Unis imposent à Cuba.

Extrait, début du chapitre IV

Les citoyens étasuniens sont autorisés à se rendre à Cuba mais il leur est strictement interdit d’y dépenser le moindre centime, ce qui rend quasiment impossible tout séjour dans l’île. Le Département du Trésor considère donc tout voyage dans l’île comme une violation de la législation sur les sanctions économiques, à moins que les personnes ayant visité Cuba puissent démontrer qu’elles n’y ont effectué aucun achat. La justice étasunienne poursuit sans relâche les contrevenants à la législation sur les sanctions économiques et se montre souvent implacable. Voici quelques exemples récents de sanctions imposées à l’encontre des contrevenants étasuniens.

En avril 1996, Kip Taylor, 73 ans et Patrick Taylor, 58 ans, un couple de Traverse City, se sont rendus à Cuba à bord d’un voilier. Ayant conscience que la loi étasunienne leur interdit toute dépense sur l’île, ils ont emporté avec eux les provisions nécessaires pour trois mois. Lors de leur retour en Floride, ils ont été pris par une tempête et leur mât a été gravement endommagé. Secourus par les garde-côtes cubains dans les eaux internationales, ils ont été ramenés à Cuba. Lorsqu’ils ont sollicité le Département du Trésor pour obtenir l’autorisation de réparer leur voiler, il se sont vu opposer un refus. Les autorités étasuniennes leur ont ordonné d’abandonner leur embarcation, leurs deux chiens et de rentrer par avion, ce qu’a refusé le couple. Avec l’aide de marins étrangers, les Taylor ont finalement pu réparer leur voilier et rentrer à bon port, sans avoir enfreint la règlementation concernant les voyages à Cuba. À leur retour, ils ont été interrogés par les autorités et ont révélé avoir fourni une bande et des compresses à un cuisinier cubain qui s’était brûlé la main. Le Département du Trésor les a alors accusés d’avoir « fourni des services médicaux à un ressortissant cubain » et a condamné le couple à verser une amende de plusieurs dizaines de milliers de dollars [1].

En avril 2004, Barbara et Wally Smith, un couple de retraités du Vermont, ont été condamnés à verser 55 000 dollars d’amende pour avoir séjourné à Cuba durant un semestre, créé un site Internet, Bycycling Cuba, et rédigé un ouvrage relatant leur séjour [2]. Le couple a fait part de son opposition aux sanctions contre Cuba : « Nous pensons qu’il est moralement discutable d’essayer de détruire l’économie d’un pays qui n’a rien fait contre nos intérêts, en substance, pendant 40 ans, et qui ne représente absolument aucune menace contre nous [3] ».

Le 9 juin 2004, Richard Connors, avocat de Chicago, a été condamné à trois années de réclusion criminelle pour avoir « effectué du commerce avec l’ennemi ». La justice étasunienne a confirmé la sentence en appel en 2006 et l’a reconnu « coupable d’avoir fait passé en contrebande des cigares cubains aux Etats-Unis en violation de […] la Loi de Commerce avec l’Ennemi. » Il a été condamné à une sentence de 37 mois de prison [4].

En juin 2004, deux autres résidents de Key West en Floride, Peter Goldsmith, âgé de 55 ans, et Michele Geslin, âgée de 56 ans, ont été arrêtés pour avoir porté « atteinte à la sécurité nationale des États-Unis ». Le parquet a requis à leur encontre quinze ans de réclusion criminelle. Pour justifier la sévérité de la sentence, le procureur fédéral de l’Etat, Marcos Jiménez, a déclaré ces « lois de sécurité nationale, telles que nous les appliquons aujourd’hui, sont destinées à protéger le peuple des États-Unis ». En réalité, le couple d’amis avait organisé des régates entre les côtes floridiennes et Cuba en 2003 [5]. En octobre 2004, un juge fédéral, outré par le dossier, a décidé d’acquitter Goldsmith et Geslin de toutes les charges retenues à leur encontre [6].

En juin 2004 également, les autorités étasuniennes ont condamné trois religieux méthodistes de Milwaukee, William Ferguson, Dollora Greene-Evans et Theron Mills, qui s’étaient rendu à Cuba en 1999 dans le cadre d’un déplacement confessionnel et humanitaire, à payer chacun une amende de 25 000 dollars, pour avoir également « porté atteinte à la sécurité nationale du pays ». Les religieux ont fait part de leur désapprobation à ce sujet : « Les sanctions vont à l’encontre de la liberté religieuse et sont discriminatoires ». Par ailleurs, la sentence s’est appliquée de manière rétroactive car, sous l’administration Clinton, les voyages religieux étaient autorisés [7].

Le 28 août 2004, le docteur Graham Simpson, d’origine sud-africaine et naturalisé étasunien, a reçu une amende de 70 000 dollars de la part du Département du Trésor pour avoir acheté six dauphins à Cuba pour ses parcs aquatiques installés dans les îles des Caraïbes Antigua et Anguilla [8]. Il n’a pas manqué d’exprimer sa surprise : « Je me suis toujours considéré comme un citoyen britannique qui vivait depuis trois ans à Anguilla, qui ne dispose pas de loi interdisant le commerce avec Cuba [9] ».

Transmis par Linsay

[1] Center for Constitutional Rights, « American Couple Sue US Treasury Department for Unreasonable Penalties in Cuba Travel Case », 22 avril 2003. http://www.commondreams.org/news200... (site consulté le 2 juin 2011).

[2] Douglas Starr, « Tightening the Screws on Cuba », The Boston Globe, 18 mai 2004.

[3] Anne Wallace Allen, « Retirees Fined For Traveling to Cuba to Research Book », The Associated Press, 20 avril 2004.

[4] EASTERBROOK, EVANS, and WILLIAMS, Circuit Judges, « United States of America v. Richard S. Connors », 21 mars 2006. http://openjurist.org/441/f3d/527/u... (site consulté le 2 juin 2011).

[5] Gerardo Reyes, « Mano dura con los violadores del embargo a Cuba », El Nuevo Herald, 11 juin 2004.

[6] Jennifer Babson, « Keys Boaters Cleared of Embargo Charges », The Miami Herald, 30 octobre 2004, p. B01.

[7] Frank Martin, « Bush castiga a religiosos por venir a Cuba », Granma, 17 juin 2004.

[8] Los Angeles Times, « Doctor Faces Fine for Buying Cuban Dolphins », 30 août 2004.

[9] Charles D. Sherman, « Doctor Fined $70,000 for Buying Cuban Dolphins », The Miami Herald, 28 août 2004.

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Etat de siège. Les sanctions économiques des Etats-Unis contre Cuba

Prologue de Wayne S. Smith

Préface de Paul Estrade

Paris, Editions Estrella, 2011

15€

Pour toute commande dédicacée, contacter : lamranisalim@yahoo.fr

Sources : Rouge Midi

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“LE 17 OCTOBRE 1961
PAR LES TEXTES DE L’ÉPOQUE”

Préface de Gilles Manceron

Postface de Henri Pouillot

éditions “Les Petits matins”

5 euros



Le 5 octobre 1961, alors que les négociations devant mettre fin à la guerre
d’Algérie ont commencé, le préfet de police Maurice Papon décrète un couvrefeu pour les Algériens à Paris et dans sa banlieue.
Le 17, une manifestation pacifique à l’appel du FLN s’ensuit, qui sera sauvagement réprimée.
Des dizaines de personnes seront retrouvées noyées dans la Seine.
Cinquante ans après, ce crime n’est toujours pas reconnu comme tel ni condamné par les plus hautes autorités de la France.

Ce livre présente des documents de l’époque : le communiqué du préfet
Papon, une circulaire administrative d’une précision glaçante, mais aussi des appels du FLN, le témoignage sous forme de reportage d’un jeune appelé, un tract de « policiers républicains » indignés par les actes auxquels on veut les associer…

Autant de pièces décisives éclairées ici par l’analyse de l’historien Gilles
Manceron, et mises en perspective par Henri Pouillot, président de l’association “Sortir du colonialisme”, avec les débats actuels sur la colonisation.


L’association Sortir du colonialisme”, qui a coordonné cet ouvrage, organise chaque année la Semaine anticoloniale : un ensemble d’actions et de manifestations pour contester la réhabilitation rampante de l’idée coloniale, concrétisée par la loi du 23 février 2005 évoquant « le rôle positif » de la colonisation.

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LA MANIPULATION DE L’IDENTITÉ NATIONALE
Du bouc émissaire à l’ennemi de l’intérieur

de Saïd BOUAMAMA

Depuis plusieurs décennies, une offensive idéologique sans précédent se déploie à l’encontre des populations issues de l’immigration postcoloniale.
La création d’un ministère de l’identité nationale et de l’immigration n’est que le résultat des attaques antérieures qui ont préparé le terrain : réinjection des liens du sang comme fondement de la nationalité, débat sur la laïcité et vote d’une loi d’interdiction du « foulard à l’école », affaire dite « des sifflets au stade de France », etc.
Petit à petit se met ainsi en place une formidable régression historique : le retour à une conception essentialiste, ethnique, sanguine de la Nation.
Une telle conception conduit inéluctablement à une logique de traque d’un « ennemi de l’intérieur » qui ressemble étrangement à la logique pétainiste dont nous connaissons les conséquences sociales.

Les articles réunis dans ce livre ont été écrits au cours de ces deux dernières décennies. Ils ont été pour certains d’entre eux des réactions à l’actualité et pour d’autres des analyses tentant de prendre du recul sur ces attaques constantes à l’encontre des populations immigrées et de leurs enfants.
Ils ont comme point commun d’insister sur la véritable question identitaire qui se pose à la société française qui n’est, bien entendu, pas celle de l’identité nationale mais plutôt celle de la déstabilisation des identités populaires du fait des politiques ultralibérales mises en oeuvres depuis près de quatre décennies.

Saïd BOUAMAMA est sociologue et chargé de recherche à l’I.F.A.R. (Intervention, Formation, Action, Recherche) de Lille. Il est l’auteur de nombreux ouvrages et articles sur les milieux populaires, les jeunesses populaires et l’immigration. Il est également militant pour l’égalité des droits.

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DISPONIBLE CHEZ VOTRE LIBRAIRE
ou directement auprès de l’éditeur

Prix public TTC : 16,00 € ;
port et emballage forfaitaire : 3,00 € pour la France et 5,00 € pour l’UE et la Suisse
règlement par chèque encaissable sur banque française
à l’ordre des éditions du Cygne - 4, rue Vulpian - 75013 Paris

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POUR RAPPEL ...
LIVRE PRÉSENTÉ PAR SOCIALGERIE
LE 22 AOÛT 2011
article 550

« PARCOURS D’UN ÉTUDIANT ALGÉRIEN
de l’UGEMA à l’UNEA »

écrit par HOUARI MOUFFOK

préface de Nourredine Saadi

Editions Bouchène
Paris 1999
Alger en l’an 2000

Auteur : Houari Mouffok
Titre : Parcours d’un étudiant algérien, de l’Ugéma à l’Unéa
Édition BOUCHENE
Collection : Escales
ISBN : 2-912946-11-5
Prix : 10,67 €.
13,5x21 cm - 96 pages.

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