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AHMED AKKACHE NOUS A QUITTÉS IL Y A UN AN

algerieinfos-saoudi. com, le 8 octobre 2011 - extraits

samedi 8 octobre 2011

Ni sa sihouette ni son sourire ne seront oubliés par ceux qui l’ont connu. Je l’ai rencontré pour la première fois au début de l’automne 1962, rue Bab Azzoun chez Saddek Hadjeres. Nous étions deux ou trois étudiants communistes à avoir été invités à participer à un débat sur les voies du socialisme en Algérie dans son cabinet médical qui servait qu’aux réunions du PCA. Je garde un souvenir très vif des interventions de Akkache, parce qu’elles étaient étonnement directes. On se reverra ensuite, même après son départ du Parti. Je me suis arrangé, lorsque nous nous sommes cotoyés à la fin des années 60 avant mon entrée en clandestinité, pour lui refiler les documents politiques internes du Parti car pour moi, membre ou nom du parti, Ahmed était un communiste.

S. A.
Samedi 8 octobre 2011

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El Watan avait publié, le 30 avril 2006, un entretien d’Ahmed Akkache réalisé par Boukhalfa AMAZIT que nous publions intégralement.

Ce petit fils de paysan, fils d’Alger, est entré en politique, presque naturellement, parce qu’il considérait dans les années 1940 qu’il était de son devoir de le faire, parce que l’Algérie avait besoin de tous ses enfants. « J’ai eu la chance, au collège, vers l’âge de 15 ans de trouver des livres qui parlaient de révolution et de socialisme. »

Pouvez-vous nous dresser le portrait-robot d’un jeune Algérien des années 1940 et brosser les grands traits de sa condition sociale ?

Le jeune Algérien des années 1940 n’avait ni passé ni avenir. Il survivait d’une façon misérable dans les campagnes, dont les terres, les meilleures avaient été prises par la colonisation.
Son niveau scolaire : néant (3 % seulement des enfants pouvaient trouver place dans les rares « écoles indigène » existantes)
Sa profession : néant (le chômage était général)
Sa nationalité : aucune (il était simplement indigène)

Le jeune Algérien avait faim. La Seconde Guerre mondiale (qui était en cours et à laquelle certains de ses parents participaient) avait interrompu les relations commerciales entre l’Algérie et la France. Or la colonisation avait abandonné depuis longtemps les cultures vivrières, nécessaires à la population mais peu rentables, pour les remplacer par des cultures d’exportation (vignobles, agrumes...). L’Algérie croulait sous des millions d’hectolitres de vin, dont elle n’avait pas besoin, mais manquait totalement de farine, de sucre, de savon. Le jeune ne pouvait manger qu’un peu de pain d’orge, qui était rationné. Des régions entières étaient frappées par la famine et des épidémies comme le typhus.
Pour vivre, le jeune Algérien n’avait pas d’autre choix que ramasser la « talghouda », garder des chèvres dans les campagnes ou cirer les souliers des colons européens dans les villes. C’est dans ces conditions qu’est intervenu le débarquement des armées anglo-américaines en novembre 1942. Brusquement, le jeune Algérien voyait surgir des hommes qui semblaient venir d’un autre monde.
Quelque temps après, le général De Gaulle s’installait à son tour à Alger, avec un Comité national de libération de la « France combattante ». Les avions allemands bombardaient la région, des combats se déroulaient en Tunisie. C’était encore la guerre. Mais en mai 1945, le nazisme capitulait. Une époque nouvelle commençait...

Jusqu’à cette époque, le mouvement national bégayait encore. Les différentes tendances se précisent, le discours idéologique s’affine, les positions politiques se radicalisent. Pouvez-vous nous parler de l’Algérie de cette période ?

C’était une époque de grands bouleversements et de remise en cause, nous voulions en tirer profit pour nous libérer nous-mêmes. L’image de supériorité et de puissance des grands Etats impérialistes se détériorait.

Déjà la Première Guerre mondiale, marquée notamment par la victoire de la Révolution socialiste d’octobre, en Russie et dans ce qui deviendra l’Union soviétique, avait éveillé et stimulé les peuples coloniaux. En Algérie, par exemple, les activités politiques prenaient le relais de la lutte armée qui avait duré près d’un siècle, mais qui tendait à devenir individuelle et localisée.

Le retour au pays de l’Emir Khaled, petit fils de l’Emir Abdelkader, donna le signal à la création du mouvement des jeunes Algériens, puis à la Fédération des élus indigènes.
L’Etoile nord africaine naquit à Paris en 1926, l’association des Ouléma en 1931, le Parti communiste algérien en 1936, le PPA en 1937, les Amis du Manifeste en 1944. Les syndicats CGT avaient commencé à se manifester beaucoup plus tôt.

Il y avait eu, avant même la Seconde Guerre mondiale, de grandes luttes populaires, des grèves, des meetings, des manifestations souvent unitaires comme le Congrès musulman (Ouléma, communistes, Fédération des élus et indépendants) contre la répression et pour le respect des libertés démocratiques.

Il existait donc des traditions importantes de luttes légales qu’il fallait poursuivre et développer, pour les faire émerger à un niveau national.

On pouvait désormais demander l’application des promesses concernant le droit des peuples à disposer deux-mêmes. De grands pays d’Asie accédaient à l’indépendance. Les révolutions socialistes s’étendaient à de nouvelles contrées.

Seul l’impérialisme français, incapable de comprendre la nécessité du changement, s’accrochait férocement à ses « possessions d’outre-mer » : massacres en Algérie (1945) et à Madagascar (1947), répression sanglante en Tunisie et au Maroc, guerre au Viêtnam... mais les peuples n’avaient plus peur et s’organisaient massivement dans les partis politiques, les syndicats et les associations, pour exiger leurs droits.

Qu’est-ce qui, dans tout ce foisonnement, a guidé vos choix politiques et vous a incité à aller dans un camp plutôt que dans un autre ?

Les jeunes de ma génération cherchaient avidement à comprendre la société et ses problèmes. Ils se posaient des questions : pourquoi la colonisation ? Pourquoi l’humiliation et la misère ? Pourquoi y a-t-il des riches et des pauvres ? Comment faire pour être libres et vivre mieux ?

Les pays arabes ne nous offraient aucun modèle positif. C’était partout des monarchies et des féodalités, le luxe insolent d’une minorité et l’arbitraire à l’égard des peuples. Ce n’était pas du tout ce dont nous rêvions dans le petit groupe de jeunes nationalistes dont je faisais partie. Personnellement, j’ai eu la chance au collège, vers l’âge de 15 ans, de trouver des livres qui parlaient de révolution et de socialisme. J’ai passé des nuits entières à les lire et à les relire. Brusquement, je comprenais que la colonisation n’était pas une fatalité, mais le résultat d’un système d’exploitation de l’homme par l’homme, qu’on pouvait donc combattre.

Le colonialisme, ce n’est pas une question de morale ou de région ni une histoire anecdotique de coup d’éventail, mais un instrument de pillage des ressources d’un pays par les sociétés capitalistes d’un autre pays. C’est un problème de conquête du marché national pour y vendre les produits industriels fabriqués à l’étranger, pour tirer le maximum de profits de la terre et des hommes. J’apprenais ainsi que l’Union des mines (Ouenza et Kouif), la banque Lazard, le groupe Rotschild et son représentant en Algérie René Mayer, les « 100 seigneurs » de la colonisation, Borgeaud, Schneider, Blachette et autres étaient les véritables maîtres du pays. Et les causes essentielles de notre misère et de notre dénuement. À partir de ce moment, les idées nationalistes me semblèrent insuffisantes.

L’indépendance politique, c’est-à-dire le remplacement des dirigeants français par des Algériens, ne pouvait avoir son véritable sens que par des transformations de la société et du système dirigeant lui-même. C’est pourquoi l’idéal proposé dans mes lectures, celui d’une société juste et solidaire, fondée sur la propriété collective des moyens de production, m’a séduit. J’en ai parlé à mes amis. Certains d’entre eux éprouvaient la même inquiétude à l’idée d’une indépendance qui aboutirait au pouvoir d’un monarque, d’une bourgeoisie ou d’une bureaucratie d’Etat. Nous rêvions d’une indépendance qui libérerait réellement la population, qui donnerait les terres aux paysans et une vie meilleure aux ouvriers. Nous rêvions confusément à un système social démocratique et juste, au service des plus démunis et des plus malheureux. C’est alors que nous avons décidé de créer la première cellule de la jeunesse communiste dans notre quartier. C’était en 1944. De nombreux jeunes Algériens y ont adhéré. Il y avait parmi eux deux jeunes Européens. L’un s’appelait Henri Maillot et l’autre Fernand Yveton.

Vu d’ici, aujourd’hui, nous avons l’impression que les quatre grandes formations nationales des années 1940 se complétaient bien plus qu’elles ne s’opposaient. Qu’en était-il réellement ?

Les quatre formations nationales s’adressaient à des couches différentes de la population et pouvaient ainsi se compléter, mais aussi s’opposer. Il y avait par exemple au début une certaine concurrence entre PPA et PCA, nés tous les deux dans les milieux des travailleurs algériens émigrés et s’adressant tous les deux à des milieux ouvriers et populaires. Quand le PPA s’est transformé en MTLD et qu’il s’est élargi à des militants favorables à une activité politique légale, les relations se sont améliorées. Il s’est même développé une certaine coopération dans les comités de lutte contre la répression, pour les libertés démocratiques pour l’amnistie aux condamnés à mort du 8 mai et la libération des détenus, dans les grèves, les comités de chômeurs, les syndicats de petits paysans...
Les relations étaient moins tendues avec l’UDMA, qui s’appuyait sur des agriculteurs aisés dans les campagnes et des membres des professions libérales dans les villes, ouverts à une vision moderne de la société et favorables à des réformes progressives. Il y avait entre nous un dénominateur commun : la lutte contre le colonialisme. Mais chacun avait sa façon de la mener.

Les alliances locales se diversifiaient. Aux élections municipales par exemple, le MTLD a accepté une liste commune à Oran avec le PCA, mais il a préféré se présenter seul à Alger. Par contre PCA et UDMA ont présenté une liste commune à Constantine.
La répression colonialiste contribuait évidemment à nous rapprocher les uns des autres pour mieux nous défendre. Et la lutte commune faisait reculer les tendances conservatrices et les visions moyenâgeuses. L’action des ouléma s’opposait au maraboutisme et au charlatanisme encouragés par l’administration française.

Qu’est-ce qui a empêché le PCA d’intégrer les AML ?

On ne lui a pas demandé sa participation. Les dirigeants nationalistes espéraient sans doute en 1944 obtenir le soutien des Américains à la cause de l’Algérie. Et ils ne voulaient pas les indisposer en s’alliant aux communistes.
Faux calcul, car les Etats-Unis, nouvelle puissance impériale, préféraient s’appuyer sur les ex-grandes puissances européennes (Angleterre, France). Les AML ont d’ailleurs volé en éclats en moins d’un an sous l’effet de leurs contradictions internes.

Après la terrible tragédie du 8 mai 45 [1], le PCF et l’Humanité ont été très durs avec les nationalistes du PPA qu’ils ont traités « d’agents dans un complot fasciste ». Qu’en pensez-vous ?

Nos camarades français se sont trompés. Et ils l’ont d’ailleurs reconnu par la suite. Ne connaissant pas bien les réalités algériennes (la plupart d’entre eux venaient de sortir des camps de concentration), ils ont réagi avec précipitation aux événements. Pour eux - comme d’ailleurs pour les autres peuples - le 8 mai 1945 représentait la victoire sur le fascisme et la fin du terrible cauchemar de la guerre mondiale. Ils ne comprenaient pas que les Algériens puissent être à la fois heureux de la victoire, à laquelle des milliers des leurs avaient d’ailleurs participé, et profiter de cette occasion pour rappeler leurs propres aspirations nationales.
Il est vrai que dans le PPA de l’époque, il y avait certains admirateurs de Hitler et du nazisme. Mais la tragédie du 8 mai est le résultat d’une provocation de l’administration française composée en majorité de représentants des colons et de collaborateurs des Allemands pour tenter d’étouffer dans le sang le mouvement algérien de libération qui commençait à prendre son essor. Le préfet Lestrade Carbonel et le sous-préfet Achiary avaient formé de véritables milices pour la « chasse aux Arabes ».
Les manifestations populaires de Sétif et de Guelma ont été immédiatement présentées par la presse colonialiste comme une « insurrection nationaliste ». Des photos d’Européens tués étaient publiées pour appeler à la répression. Mais très vite, le complot fasciste fut éventé. L’un des premiers à le dénoncer fut le postier communiste Denier, secrétaire de la section de Sétif, qui avait eu les deux mains coupées à la hache par des provocateurs. Les communistes français ont alors rectifié leur attitude, dénoncé les massacres et exigé la libération des Algériens emprisonnés en intervenant y compris à l’Assemblée nationale et au gouvernement, auxquels ils participaient.

Quand le secrétaire du PCA, Caballero, déclarait au congrès du PCF (28 juin 1945) que « le peuple algérien ne veut pas se séparer de la France » et qu’il traite ceux qui « réclament l’indépendance d’agents conscients ou inconscients d’un autre impérialisme », traduisait-il réellement le sentiment de tous les militants du PCA ?

Pas du tout. Cette déclaration ne traduisait que le point de vue d’un certain nombre de dirigeants, qui ont d’ailleurs reconnu leur erreur par la suite et fait leur autocritique.
Paul Caballero était un vieux militant, qui a été parmi les premiers à saluer l’idée d’indépendance de l’Algérie. Il a été condamné à mort en 1940 par les tribunaux français.
J’ai passé plusieurs mois avec lui dans une cellule de Serkadji, et il m’a expliqué honnêtement que sa déclaration contre le « séparatisme » ne concernait pas les nationalistes algériens, mais les colons français fascistes, qui étaient alors effrayés par la constitution à Paris d’un gouvernement de gauche et qui, après avoir crié « plutôt Hitler que le Front populaire » menaçaient leur propre pays de représailles. Ce qu’ils ont d’ailleurs fait quelques années plus tard pendant la guerre de libération, lors du 13 mai 1958 et en 1960 avec la mutinerie des généraux OAS.
Caballero pensait, comme beaucoup de militants, qu’il valait mieux rester solidaires des forces démocratiques françaises - qui sympathisaient malgré tout à notre cause - plutôt que de subir la dictature des « ultras » colonialistes en Algérie.

La théorie de « l’Algérie nation en formation » défendue par le secrétaire général du PCF, Maurice Thorez (1939), n’a-t-elle pas été à l’origine de l’affaiblissement de la position des communistes algériens, jusqu’à 1954 ?

Quand elle a été énoncée cette formule de « nation en formation » a d’abord paru séduisante. Par rapport aux thèses de la colonisation, qui niaient à notre pays tout caractère national, c’était même un progrès. L’idée d’une Algérie plurielle, riche de la diversité de tous ses habitants, sans distinction de race ou de religion, ne pouvait que nous satisfaire. Elle présentait en tout cas une solution possible à la coexistence d’une communauté autochtone de 7 millions de personnes et d’une communauté européenne d’un million.
Mais nous nous sommes aperçus par la suite que cette idée pouvait devenir un frein, car elle conditionnait l’émergence de la nation à l’intégration préalable des Européens, ce qui ne pouvait être le résultat que d’un long processus historique. Au demeurant, ces Européens étaient-ils disposés à devenir Algériens ? La colonisation française avait tout fait pour créer dans le pays un double collège : celui des Français, qui disposaient de tous les avantages, et « les autres ». Les juifs algériens, très nombreux dans les villes de Constantine, d’Alger, de Tlemcen, qui parlaient en arabe et qui vivaient en parfaite harmonie avec les autres habitants du pays, furent transformés par le décret Crémieux en citoyens français. Tous les Européens qui arrivaient en Algérie (de France, d’Italie, d’Espagne, de Malte...) obtenaient des terres, des emplois, des maisons.
Ils bénéficiaient rapidement de la nationalité française et avaient le droit d’élire des représentants dans les assemblées délibérantes, à raison des 4/5 des membres (contre 1/5 seulement pour les Algériens, pourtant 8 fois plus nombreux). Ces Européens étaient ainsi intégrés à la caste coloniale dominante, dont ils partageaient en partie les intérêts.
Comment les amener à accepter l’indépendance de l’Algérie ? Défi énorme que le PCA a pourtant essayé de relever. Mais comment les rassurer sinon en édulcorant ses positions nationales ?
Ce qui aboutissait à mécontenter les jeunes militants algériens désireux d’impulser la lutte pour la libération. Créé à l’origine par des militants français, mais devenu par la suite indépendant, le parti restait néanmoins prisonnier de ses choix politiques. Bien qu’ayant fortement « algérianisé » sa composition, et amélioré son audience, il continuait à subir des contradictions paralysantes qui ont amené la direction clandestine du parti, en pleine guerre de libération à remettre en cause l’idée de « nation en formation ».
Ce qui n’enlevait rien à l’immense mérite d’une petite minorité de militants européens, profondément attachés à l’Algérie, et qui ont choisi d’y vivre et d’en prendre la nationalité.

Pour abréger la situation, on admet généralement que les nationalistes avaient un objectif (l’indépendance) mais pas de programme. En revanche, le PCA avait un programme, mais quel était son objectif ?

L’objectif fondamental des communistes était évidemment l’instauration du socialisme. Mais cet objectif ne peut se réaliser que par étapes tenant compte des conditions particulières de chaque pays. En Algérie, pays colonial, notre objectif premier était la réalisation d’une « République démocratique et sociale ayant sa constitution, son parlement et son gouvernement », c’est-à-dire l’indépendance.
Pour y parvenir, le PCA préconisait depuis 1946 l’union de toutes les forces anticolonialistes dans un Front national démocratique. « La libération de l’Algérie, disait-il, ne sera l’œuvre ni d’un homme ni d’un parti pris isolément mais celle de tous les Algériens unis contre le colonialisme. »
Cette nécessité impérieuse de l’Union a été le fil conducteur de l’action du parti durant toute cette période. Un résultat important a été obtenu en 1951 avec la création du Front algérien pour la défense et le respect des libertés (FADREL) rassemblant les trois grands partis nationaux, les oulémas, les syndicats et des personnalités indépendantes. Le gouverneur général de l’époque, Roger Léonard, avouait son inquiétude dans un rapport au gouvernement français en écrivant : « Ce front représente le mouvement le plus important qu’on ait jamais vu en Algérie. »
Malheureusement, cette réalisation historique, qui aurait pu accélérer la libération du pays, a été gâchée par les éternelles divisions et les querelles internes. Après avoir créé d’importants comités dans toutes les régions du pays et engagé de nombreuses actions unitaires, le front s’est disloqué en 1953. Mais il avait tout de même contribué à réduire les vieilles méfiances partisanes et à rapprocher les points de vue.
Ainsi le mot d’ordre de République démocratique et sociale était repris par l’UDMA. Le MTLD lui-même définissait à son congrès de 1953 les grandes lignes d’un programme, comportant « la nationalisation des grands moyens de production, la répartition équitable du revenu national, le respect des libertés syndicales », etc. De son côté, le PCA a intégré à son programme les principales revendications des oulémas : reconnaissance officielle de la langue arabe et liberté du culte musulman.

Boukhalfa Amazit.
El Watan, le 30 avril 2006



Voir en ligne : http://www.algerieinfos-saoudi.com/...

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