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COMPRENDRE L’EGYPTE : "ENTRE REVOLUTION ET CONTRE-REVOLUTION"

par Alain GRESH, dans le blog du Monde Diplo

mardi 26 juin 2012

Pourquoi n’ont-ils pas tiré ? Pourquoi le Conseil supérieur des forces armées (CSFA) a-t-il, après bien des hésitations, accepté l’élection au poste de président d’un dirigeant des Frères musulmans ? Parce que l’Egypte de l’après 25 janvier 2011 a profondément changé et parce qu’un retour à l’ordre ancien n’est plus possible. Mais la lutte continue et ce scrutin n’est qu’une étape dans la longue transition entamée depuis la chute du président Hosni Moubarak.

L’Egypte entre révolution et contre-révolution
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lundi 25 juin 2012, par Alain Gresh

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Durant d’interminables et étouffantes journées, dans un climat pesant, l’Egypte a retenu son souffle. Elle attendait la proclamation des résultats du second tour de l’élection présidentielle, retardée heure après heure. Sous un soleil de plomb, malgré les difficultés du choix, dans l’ordre et sous la supervision de juges, les électeurs avaient déposé leur bulletin dans l’urne, aussi nombreux qu’au premier tour. Les bureaux étaient restés ouverts jusqu’à 22 heures le 17 juin pour permettre à chacun d’accomplir son devoir. Peu d’incidents avaient été signalés. Le vainqueur devait être proclamé officiellement le mercredi 20 et les résultats qui tombaient dans la nuit confirmaient que M. Mohammed Morsi, le candidat des Frères musulmans, soutenu par de nombreuses forces de la révolution, l’avait emporté. L’association indépendante Juges pour l’Egypte, qui avait supervisé le scrutin [1], entérinait sa victoire.

Pourtant, rapidement, l’atmosphère s’alourdit. L’adversaire de M. Morsi, le général Ahmed Chafik, déposa des recours devant le Comité supérieur pour le contrôle de l’élection présidentielle, qui décida d’ajourner la publication des résultats. Parallèlement, les médias, dirigés par les même hommes que du temps de M. Hosni Moubarak, reprenaient rumeurs et désinformations, expliquant que les Frères avaient bourré les urnes, qu’ils avaient perdu, qu’ils préparaient une insurrection armée ! En réalité, la décision n’était déjà plus ni entre les mains des électeurs ni dans celles du soi-disant comité de contrôle, mais du seul CSFA qui cherchait à mesurer les conséquences d’une victoire qu’il avait cherché à éviter. Il avait mis tout son poids derrière le général Ahmed Chafik, le dernier premier ministre de M. Moubarak. Ce militaire fait partie de la clique des hommes d’affaire (et des officiers) qui avait mis le pays en coupe réglée depuis deux décennies — le 2 mars 2011, lors d’un débat resté dans les mémoires entre M. Chafik, encore premier ministre, et l’écrivain Alaa Al-Aswani, l’auteur de l’inoubliable Immeuble Yacoubian, ce dernier avait apporté de nombreux documents confirmant la corruption de M. Chafik, l’obligeant à démissionner. Représentant de ce que l’on appelle ici les fouloul, les « restes » de l’ancien régime – les ci-devant, comme on disait au temps de la révolution française –, il a rassemblé autour de lui l’« Etat-profond », celui qui avait fait profil bas après la chute du dictateur et qui lutte maintenant avec énergie pour la reconquête de tous ses privilèges. Tous ceux qui n’ont rien oublié, ni rien appris.

Finalement, après de longues hésitations, le CSFA devait plier le 24 juin et M. Morsi était proclamé vainqueur ; il annonçait sa démission de la confrérie et du Parti de la liberté et de la justice (PLJ) et affirmait sa volonté d’être le président de tous les Egyptiens. Pour la première fois dans l’histoire de l’Egypte républicaine, un civil devient président. Pour comprendre ce tournant, il suffit de se promener dans les rues du Caire et d’écouter les Egyptiens, notamment les jeunes : quel que soit leur choix, ils ne veulent plus que le pouvoir soit confisqué, ils veulent avoir leur mot à dire, ils veulent que leur avis compte. C’est la génération de la révolution, celle qui se mobilise dans chaque ville et même village. L’heure des dictatures militaires est passée. Ces jeunes qui fêtent la victoire de M. Morsi, portant parfois des masques des Anonymous, dansant sur des rythmes endiablés, portant en triomphe un copte — avec sa grande croix — qui se félicite de la défaite du général d’ancien régime, ressemblent peu à des hordes barbues prêtes à déferler sur le monde civilisé.

Pourtant la faible marge de la victoire de M. Morsi, à peine 1 million de voix, face à un candidat représentant cet ordre ancien contre lequel le peuple s’est soulevé au début 2011, en dit long sur le rejet que suscitent les Frères musulmans dans une partie de la population et sur les contradictions de la transition en cours.

Les résultats du premier tour de la présidentielle avaient créé un choc au sein des forces révolutionnaires. Au coude à coude, mais n’obtenant chacun qu’environ un quart des voix, M. Morsi, arrivé légèrement en tête, et le général Chafik. M. Hamdin Sabbah ensuite, candidat peu connu de tendance nassérienne, rassemblait plus de 20 % des suffrages — comme ici rien n’est simple, lui et son parti s’étaient alliés aux Frères pour les législatives. Quant au quatrième, M. Aboul Foutouh, il obtenait 17,5 % des voix. Ensemble, les candidats proches de la révolution, MM. Sabbahi, Aboul Foutouh et quelques autres rassemblaient près de 40 % des voix, mais se retrouvaient éliminés du scrutin.

Comment réagir ? Que faire au second tour ? Pour l’écrivain Al-Aswani, un critique virulent des intégristes, le choix était clair : « Nous ne sommes pas avec Morsi, nous soutenons la révolution. » Une position qu’explicitait l’éditorial de Mostafa Ali [2] : « De manière tragique, certaines forces favorables à la révolution décrivent de manière erronée une organisation conservatrice et vacillante comme les Frères musulmans, qui ont plus d’une fois trahi les objectifs de la révolution (et ils pourront le faire à nouveau dans le futur) comme des fascistes religieux. Et assimilent ainsi cette force qui s’est compromise de manière opportuniste avec l’ancien régime à l’actuel régime qui cherche à anéantir l’ensemble de la révolution. »

Le spectre d’un Etat théocratique imposé par les Frères hante certains. Pourtant, pour la majorité des forces révolutionnaires, l’armée et l’ancien régime, qui gardent le contrôle de l’essentiel des leviers du pouvoir, sont les forces à abattre, contre lesquelles s’est créé un front commun le 22 juin. M. Morsi, entouré de partis impliqués dans la révolution, de figures symboliques comme Wael Ghonim ou Al-Aswani, se sont engagés sur une plate-forme commune de lutte contre le CSFA et notamment ses décisions dans les semaines qui ont précédé l’élection.

« Nous avons commis une erreur majeure après la chute du président Moubarak, c’est d’accepter de laisser le pouvoir aux mains du CSFA. » Nous sommes le 14 juin et M. Aboul Foutouh, candidat malheureux à l’élection présidentielle, vient de l’apprendre : la haute cour constitutionnelle a déclaré illégale la loi qui avait permis l’élection du Parlement, ce qui entraine sa dissolution. De plus, elle vient d’abolir la loi interdisant aux personnalités de l’ancien régime de se présenter aux élections, et d’autoriser le général Chafik à concourir pour le second tour de la présidentielle, les 16 et 17 juin.

En Egypte, on l’a dit, rien n’est simple. Durant ces jours de crise, M. Hamdin Sabbahi effectue le (petit) pèlerinage (omra) à La Mecque et se cantonne dans un silence prudent, ne prenant position pour aucun des deux candidats restés en lice. Marqué par son idéologie nassérienne, il répugne à critiquer l’armée.

En revanche, M. Aboul Foutouh, un ancien dirigeant des Frères musulmans, cherche à édifier un large front contre les militaires. La soixantaine (un junior dans le contexte politique local), charismatique, il dégage une énergie débordante. Longtemps président du syndicat des médecins, il a été emprisonné à plusieurs reprises, durant de longues années. Marginalisé par la confrérie qui le considérait trop libéral, il a participé de manière active à toute l’épopée de Tahrir et y a acquis une grande autorité, notamment chez les jeunes Frères. Très tôt, il annoncé qu’il se présenterait à l’élection présidentielle et il s’est engagé sur un programme de réformes démocratiques du pays, d’un Etat civil, d’une égalité entre hommes et femmes, d’une égalité des citoyens autorisant notamment qu’un copte soit élu président de la République. Il a rallié autour de lui une vaste coalition de tendances et de personnalités — une de ses conseillères économiques est marxiste —, et obtenu aussi le surprenant soutien pour le premier tour de la présidentielle des salafistes, inquiets d’une hégémonie des Frères musulmans sur la scène politique. En Egypte, rien n’est simple.

Pour M. Aboul Foutouh, comme pour beaucoup d’autres forces, le choix du second tour était clair : soit le retour de l’ancien régime avec le général Chafik, soit un pas en avant avec l’élection d’un candidat civil et dans la lutte pour « la chute du pouvoir militaire ».

Dans les semaines qui ont précédé l’élection présidentielle, le CSFA avait lancé une offensive pour consolider sa mainmise institutionnelle. Le 4 juin, le ministère de la justice a entériné le droit des militaires d’arrêter et de juger des civils. Après l’acquittement, durant le procès de M. Moubarak, d’importants cadres du ministère de l’intérieur, responsables de la mort de centaines de manifestants, et nombre de policiers accusés d’avoir tiré sur des manifestants ont été blanchis.

A la suite du verdict du 14 juin, le CSFA a repris en mains le pouvoir législatif qu’il avait cédé au Parlement et a adopté une déclaration constitutionnelle additionnelle qui met l’armée à l’abri de toute « ingérence » des civils et limite le pouvoir du futur président. Il s’est arrogé aussi un droit de regard sur l’écriture de la future constitution.

Parallèlement, l’Etat-profond a poursuivi son action en faveur du général Chafik, mobilisant tout ce qui lui reste de moyens, et ils sont nombreux : médias à la botte — y compris souvent ceux qualifiés d’indépendants, détenus par des hommes d’affaires liés aux cercles du pouvoir —, intellectuels d’ancien régime, penseurs « libéraux » mobilisés contre la dictature islamique, mais silencieux sur celle des militaires. Tous les mensonges les plus farfelus ont été bons pour discréditer les islamistes : au Parlement tunisien, ils auraient fait adopter le rétablissement de la polygamie ; M. Morsi aurait décidé de privatiser la compagnie du canal de Suez, symbole depuis sa nationalisation par le président Gamal Abdel Nasser en 1956, de l’indépendance de l’Egypte ; les Frères auraient accumulé des armes, ils voulaient transformer l’armée sur le modèle iranien, ils allaient rétablir l’impôt spécial (jaziya) sur les coptes, ils allaient fermer les cinémas et les théâtres, etc. Une des fables les plus spectaculaires, et qui a fait le tour du monde : le Parlement aurait envisagé une loi permettant à un homme d’avoir des relations sexuelles avec sa femme dans les six heures qui suivent son décès. Comme du temps de M. Moubarak, ou des autres dictateurs arabes, « Nous ou les islamistes » reste le mot d’ordre de tous les ci-devant, qui cherchent le maintien de l’ordre établi.

Il faut le reconnaître, cette propagande a porté : plus de douze millions d’Egyptiens ont voté, au second tour, pour un candidat de l’ancien régime, alors qu’ils ne sont pas tous, loin de là, favorables à un retour en arrière. Les Frères musulmans portent leur part de responsabilité, comme en témoignent leurs résultats électoraux : alors que M. Morsi avait obtenu au premier tour 5,7 millions de suffrages, son parti avait regroupé presque le double lors des élections législatives de la fin 2011-début 2012.

La confrérie paie ses erreurs et ses louvoiements entre la révolution et l’armée. Fortement réprimés sous le régime de M. Moubarak, les Frères n’ont commencé à participer aux manifestations que le 28 janvier 2011, trois jours après le début de celles-ci, même si ses militants les plus jeunes étaient sur la brèche dès les premières heures. Ils ont joué un rôle actif durant le bras de fer qui a opposé la rue à M. Moubarak et contribué grandement, par leur organisation, à la résistance face aux offensives de la police.

Après la chute du raïs, cette organisation, fondamentalement conservatrice dans ses orientations, a cherché un terrain d’entente avec le CSFA. Elle s’est dissociée des jeunes manifestants, notamment en novembre 2011, quand les affrontements avec l’armée au Caire provoquèrent une quarantaine de tués. Les Frères, désireux que les élections législatives se tiennent à tout prix, dénoncèrent des « agissements irresponsables », ce que de nombreux jeunes ne leur ont pas pardonné.

Ayant remporté une large majorité au Parlement, ils ont fait preuve d’une volonté hégémonique qui leur a aliéné bien des sympathies. Et la décision, malgré leurs engagements antérieurs, de participer directement à l’élection présidentielle, a avivé les craintes. Fahmi Howeidy, un éditorialiste respecté de tendance islamiste, dont les articles sont repris à travers tout le monde arabe, a sévèrement critiqué cette entrée dans la bataille présidentielle. Mais il pense que les responsabilités des impasses de la période précédente sont partagées : « Au Parlement, les libéraux et les autres partis ont refusé toute proposition des Frères de présider des commissions. Ils ont joué l’échec, alors même que l’assemblée a pris des mesures positives : réforme du baccalauréat, transformation du statut de 700 000 travailleurs précaire, salaire maximum, etc. » Pour lui, la bataille en Egypte n’oppose pas laïques et religieux, mais partisans de l’ancien régime et de la démocratie.

En acceptant, le 22 juin, la création d’un front avec les forces révolutionnaires, les Frères ont pris acte de leur isolement. Ils se sont engagés à combattre le pouvoir militaire, notamment en demandant l’abrogation de la déclaration constitutionnelle additionnelle et le retour du Parlement élu. Maintenant que leur candidat est président, ne chercheront-ils pas à s’entendre à nouveau avec le CSFA ? Quelles seront les modalités d’écriture de la nouvelle constitution ? Les questions restent posées, mais le 24 juin marquera, quoi qu’il en soit, une étape importante dans l’histoire de l’Egypte et de la liquidation de l’ordre ancien, notamment de la mainmise sur l’économie d’une clique corrompue.

Dans « Le Monde diplomatique »

Dans le numéro de juillet, en kiosques mercredi 27 juin, un dossier « Tourisme, l’industrie de l’évasion » fait le point sur les vicissitudes d’un secteur crucial en Egypte, et dans « Scrutin libyen sur fond de chaos », Patrick Haimzadeh revient sur un pays lui aussi bouleversé par le « Printemps arabe », neuf mois après la chute du régime de Mouammar Kadhafi.…

« Les Frères musulmans égyptiens pris au piège du pluralisme » (aperçu), Alaa Al-Din Arafat, mai 2012.
En contradiction avec leurs engagements, les Frères musulmans vont présenter un candidat à l’élection présidentielle, ce qui n’a fait qu’aggraver les divisions de l’organisation, victime de ses relations compliquées avec les militaires et de la concurrence des groupes salafistes.

« Retour sur le “printemps arabe” » (aperçu), Gilbert Achcar, mai 2012.
Qui sont les moteurs des révoltes arabes ? Des ouvriers aux membres des professions libérales, chacun a joué un rôle, mais bien différent selon le pays.

« Révolte égyptienne, avec ou sans Twitter » (aperçu), Navid Hassanpour, février 2012.
« Si vous voulez libérer une société, vous n’avez qu’à lui donner accès à Internet. » Les événements égyptiens offrent un terrain d’étude unique pour vérifier la validité de cette maxime. En effet, une décision de M. Moubarak, alors au pouvoir, a constitué une expérience grandeur nature pour mesurer le poids politique des médias sociaux.

« L’Egypte en révolution », Alain Gresh, juillet 2011.
Si le renversement du président Hosni Moubarak a marqué une première étape, la révolution n’est qu’au tout début du gué. Partout, dans la rue comme dans les usines, s’exprime l’aspiration à la liberté et à des changements dont les pauvres ne seraient pas les laissés-pour-compte.

« Comprendre le réveil arabe », Manière de voir nº 117, juin-juillet 2011.
En quelques semaines, le mouvement de contestation s’est étendu du Maroc à l’Irak, il a balayé les dictatures tunisienne et égyptienne, mobilisé au Yémen comme en Syrie, au Bahreïn comme en Libye. Quelles sont les caractéristiques de ce réveil arabe ? Comment a pris fin une stagnation qui aura duré quarante ans ? Quel rôle jouent les islamistes dans ces mobilisations ? Quelles sont les dimensions culturelles de ces révoltes ?

Notes

[1] Ahram online, 20 juin 2012.

[2] « Last Call : Will the revolution or the counter-revolution write Egypt history », Ahram online, 22 juin 2012.
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16 commentaires sur « L’Egypte entre révolution et contre-révolution »

permalien Salem L :
25 juin @14h07 »

Cette election de Mr MORSI, Léader des FM est une bonne chose car elle permettra aux FM de montrer ce dont ils sont capables en matière de justice, de libertés, de droits et surtout les solutions aux problèmes de chomage, d’amélioration du niveau de vie etc.. Il ne faut pas s’étonner de cette issue car le retour à la dictature militaire est impensable surtout s’agissant d’un candidat qui représente l’ancien régime honni ! S’agit-il d’un bon choix, seul l’avenir le dira ! Ce qui est frappant c’est la dissolution d’un parlement élu à une majorité pour les FM et les Salafistes qui ont un but commun : un régime théocratique, la seule différence est liée au temps et si demain, à l’issue d’autres elections législatives cette majorité change de camp et si l’initiative de l’élaboration d’une nouvelle constitution incombait à un camp dont les idées sont diamétralement opposées à celle des FM, et surtout quelles prérogatives pour un Président élu démocratiquement c’est la crise politique assurée et tout ça parceque dans ce pays et d’autres le role de l’armée n’est pas clairement défini à l’instar des pays modernes ou l’armée a pour prérogatives la défense de la sécurité de la patrie et de la constitution et laisser la politiqiue aux politiciens !
permalien Houcine :
25 juin @15h00 «  »

@ d´Accord Salem !

Il n´y a pas beaucoup de divergences entre nous, en terre d´Ahmed Schawki et Madame Leila Abou Al Aala.

Nous pourrons donc reprendre la discution, allant dans votre sens, apres la fin de notre revue d´histoire (l´Egypte sous la dynastie des mafieux albanais).

Nous sommes deja arrives aux evenements autour du Colonel M. Orabi, et nous pensons revoir ceux de Jamal Abd an-Nasser.

- http://de.wikipedia.org/wiki/Gamal_...

- Leila Abou Al Ala :

Lyrics Alley, Couloured Light, the Minaret, the translator !

- Ahmed Schawki :

asch-Schawkiyat (Nahj Al Borda), Kleopatra, la Princesse andalouse,

- Cordialement

Samya
permalien deMontigny :
25 juin @15h16 «  »

Dans un scénario qui verrait les frères solidement établis, et dans une position de pouvoir représentant le choix par les urnes, pourrait-on s’attendre à la même réaction de la part des médias occidentaux que lors de l’élection du Hamas ?

Dans la presse Nord-Américaine, on peut déjà voir paraître certains articles qui expriment une sorte de nostalgie faussement désintéressée face à l’époque Mubarak.

La démocratie est souhaitée parce que l’on a l’impression de pouvoir influencer ses résultats, mais ce n’est ce que l’on annonce.
permalien __1___1__k__a_2__2__ :
25 juin @16h15 «  »

tout ce que font les fm sont des contre-révolutions financées par les monarchies wahabites pour faire oublier les rois maroc-jordanie-saouds-qatar-bahrein. ils doivent trembler maintenant car ce n’est pas rien d’usurper la révolution, d’où peut être l’ouverture proposée à tous les égyptiens et à l’Iran.
permalien Sarah :
25 juin @16h39 «  »

Par contre Bashar Al Assad est un vrai résistant qui a hérité de son pays et de son peuple(?) par la grâce de son feu père le dictateur,qui est payé par la Russie et l’Iran,et on attand toujours de ce vrai anti-impérialiste qu’il utilise son armée à autre chose qu’à tuer son peuple ;par exemple à libérer le Golan.
permalien X :
25 juin @17h57 «  »

tout ce que font les fm sont des contre-révolutions financées par les monarchies wahabites pour faire oublier les rois maroc-jordanie-saouds-qatar-bahrein. ils doivent trembler maintenant car ce n’est pas rien d’usurper la révolution, d’où peut être l’ouverture proposée à tous les égyptiens et à l’Iran.

Enfin un autre complot cette fois ci annoncē par kk. Mais cette fois ci avec des preuves : l’ouveruture des FM aux égyptiens et à l’Iran !!!!

Tout fini par s’expliquer.
permalien k___11__a22 :
25 juin @18h37 «  »

@sarah et aux laquais de clinton

allez vous battre à Gaza avant de donner de leçons... vous croyez que le vernis islamique des fm et des saouds suffit ?qu’ils annulent camp david avant de donner des leçons...
permalien Shanaa :
25 juin @18h50 «  »

"Pourquoi n’ont-ils pas tiré ? Pourquoi le Conseil supérieur des forces armées (CSFA) a-t-il, après bien des hésitations, accepté l’élection au poste de président d’un dirigeant des Frères musulmans ? Parce que l’Egypte de l’après 25 janvier 2011 a profondément changé et parce qu’un retour à l’ordre ancien n’est plus possible. Mais la lutte continue et ce scrutin n’est qu’une étape dans la longue transition entamée depuis la chute du président Hosni Moubarak."

Tout à fait d’accord ! C’est une étaque ! Dés le départ, j’ai précisé : "La rue a parlé ! Plus rien ne sera comme avant..."
Ou encore : Les égyptiens sont un peuple de bâtisseurs, non de coupeurs de têtes ! Et c’est pierre par pierre que le changement se fera" !

Un big merci à A. Gresh pour ces précieuses analyses !
permalien K. :
25 juin @19h53 «  »

Anthony Chase Writes in a guest column for Informed Comment

Une unité révolutionnaire fondée sur la reconnaissance du pluralisme de l’Egypte est le seul moyen possible de s’opposer aux tentatives du CSFA de monopoliser le pouvoir. C’est un défi pour les laïcs qui, s’ils espèrent parvenir à contenir la puissance de l’armée, doivent travailler dans la tradition de la coopération islamo-libérale (du mouvement Kefeya à la place Tahrir) qui a porté quelques fruits en poussant les islamistes vers le pluralisme.

C’est également un défi pour la Confrérie, qui doit décider si elle veut être "Frenemie" avec le CSFA - c.-à-d compétir pour le pouvoir au sommet, tout en coopérant pour exclure les autres groupes politiques du pouvoir - ou si elle ose travailler de façon plus coopérative , démocratique avec le kaléidoscope d’acteurs politiques de l’Egypte.

(...)

(...) La place Tahrir a fait sortir le génie [des] revendications [pour les droits politiques et économiques fondamentaux] hors de la bouteille, et il est douteux que les militaires (ou la Confrérie) peuvent les annuler.

(...)

permalien Shanaa :
25 juin @20h42 «  »

Sarah : "par exemple à libérer le Golan."
Rapports de force trés assymétriques, voisin ayant l’arme atomique, l’ONU qui fait un usage sélectif du droit !
Pour le reste il y a du vrai et du faux ! Et depuis l’Irak et la Libye la Novlangue laisse sceptique les plus naifs !
permalien K. :
25 juin @20h44 «  »

Vraiment, il faudrait qu’un jour on m’explique comment des dirigeants et des institutions occidentaux de plus en plus laches et/ou corrompus, qui s’entêtent avec une ardeur de tous les instants à mener leurs propres populations droit au mur, (ou, pire encore, des kleptocrates et anti-démocrates personnifiés que sont les roitelets du Golfe) pourraient être d’un secours quelconque pour sortir la région de sa misère socio-économique ?

A moins que l’ICG ne soit dans le fond qu’un rouage du FDG institutionnalisé ?

At a minimum, the international community should express a strong commitment to helping the [Egyptian] economy through what inevitably will be a trying period once it is clear the country is on a path to a genuine democratic transition. Assistance would include the International Monetary Fund’s substantial soft loan package ; financial aid from various countries ; and encouragement of foreign direct investment.

permalien Kinini :
25 juin @20h46 «  »

Bonjour :

Merci pour ce billet .Quelques remarques ;cependant .

1)Mr Morsi n’est pas tout à fait un président "civil à part entière " ;ayant fait son service militaire et participé à la guerre d’octobre 1973 en tant que soldat dans le contingent spécialisé dans les armes chimiques (voir à ce sujet Asharq Al Awsat du 25/6/2012 ;page 8 version papier).

2)Pour la fable spectaculaire ;c’est plutôt à l’origine une fatwa d’un Alim marocain...
permalien X :
25 juin @22h08 «  »

Shanaa :

Rapports de force [de la Syrie avec Israēl sont] trés assymétriques, voisin ayant l’arme atomique .....

Oui, vous avez raison c’est d’ailleurs pour ça que l’armēe s’attaque au peuple syrien et aux enfants. Faut qd mēme tester sa force sur qqun non ! Et il vaut mieu qu’il soit plus faible.

Syrie HRW : « La torture est devenue systématique et généralisée

Et encore tjr selon HRW.

Les témoignages effrayants des enfants torturés en Syrie
permalien Shanaa :
25 juin @22h16 «  »

X, Je répondais sur la Question du Golan et de l’usage sélectif du droit international, pas plus !
permalien Sarah :
25 juin @22h46 «  »

@ Shanaa :

Evidemment que le rapport de force est plus qu’en défaveur de la Syrie,mais je pense qu’il est grand temps que les régimes de la région(cela inclut les régimes pro comme anti-américains)changent,du moins qu’ils évoluent dans le sens du pluralisme,de la lutte contre la corruption,du respect des peuples,pour éviter les catastrophes comme celles de l’Irak,de la Libye.

En effet,ces régimes fermés avec parti unique où on se transmet le pouvoir de père en fils sont une véritable catastrophe pour la région !

Pas de développement économique,pas de pluralisme,états fragiles,pouvoirs instables car manquent de légitimité populaire,répression,népotisme,etc.

Après il ne faudra pas se plaindre quand des vautours viendront dépecer le peu qui reste !

PS:je précise que je suis évidemment contre toute intervention étrangère en Syrie,je suis même pour qu’on arrête toute livraison d’armes aux opposants syriens(car la violence n’arrange rien),mais qu’on ne vienne pas me dire que le régime syrien est tout blanc dans cette affaire,qu’il cherche à apaiser les choses,qu’il est victime d’une grande conspiration,que Bashar ou plutôt le reste des amis de son père sont des démocrates,des anti-impérialistes(surtout quand on connait leurs compromissions...).

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