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LETTRE OUVERTE DE Abderrahmane Zakad

ÉDUCATION, ÉDITION ET LIVRES CONTRE LE "TRABENDO CULTUREL"

vendredi 4 mai 2012

Voici un cri de colère, parfois excessif, mais révélateur de la situation de crise qui prévaut dans l’édition en Algérie. Les pouvoirs politique et économique ont étouffé le semblant de créativité et de liberté que nous avons entrevu après octobre 1988.
Les organisations professionnelles et le mouvement associatif ont été caporalisés, vidés de leur substance, laissant place aux zizanies, aux fausses querelles qui prennent le pas sur les nécessaires solidarités qui devraient unir les diverses corporations formant la chaîne des métiers du livre : éditeurs, librairies, imprimeurs, auteurs, etc.
Il n’y a place qu’aux cris rageurs mais impuissants, aux exils douloureux quand ils ne stérilisent pas et aux découragements dévastateurs. Il serait temps qu’une prise de conscience salvatrice s’opère parmi les acteurs sains de la sphère culture afin de relever ce champs de ruines et tracer les contours d’un paysage éditorial qui fasse place au génie createur, à l’honnêteté et l’intégrité intellectuelle et surtout à la liberté de création et d’expression sans lesquels rien ne peut être envisagé.

Le cris de colère de A. Zakad a le mérite de mettre le doigt dans certaines plaies béantes qu’il convient d’examiner et de guérir de toute urgence.

socialgerie.


Alger le 1er mai 2012

Texte de Mr. Abderrahmane Zakad adressé à qui de droit.

La culture dans mon pays va mal. On la folklorise. Le livre n’est plus cet objet que l’on doit respecter et vénérer. Les maisons d’édition, relais pour fabriquer et répandre le livre sont défaillantes quand elles ne versent pas dans le « Trabendo Culturel ».

L’éducation et la culture sont le socle qui permet à un pays de sauvegarder son identité, accéder au savoir afin de défendre son territoire. Le livre en est l’arme et la maison d’édition le diffuseur.

Aujourd’hui, du fait de la marche du monde, mon pays est mis en danger par des appétits sonores, dans le sud et au nord. Seule notre jeunesse peut le défendre et le protéger. Notre jeunesse, dynamique et entreprenante, n’a jamais été associée aux décisions. A elle de s’imposer.

Or, les œuvres de jeunes auteurs algériens sont refusés sans justification par les maisons d’édition algériennes. C’est cela qui m’interpelle et dont je vous entretiens.

Bien sur, une maison d’édition n’est pas tenue d’éditer un livre. C’est clair.
Mais, j’attire l’attention, sur le fait que le champ éditorial concernant le livre pose actuellement problème.

1 - Les éditeurs compétents sont connus sur le « marché ». Il en existe deux ou trois. Pas plus. Les gens qualifiés le savent (Il existe quelques professeurs et hommes de culture reconnus qualifiés pour juger d’une œuvre. Pas plus également). Tant qu’une œuvre n’est pas soumise à l’expertise, on peut dire ce que l’on veut et de l’œuvre et de l’auteur. Et dans ce domaine, en l’absence de critiques sérieuses et neutres, seule l’Université offre un espace d’appréciation. C’est pour cela que l’on fait ce qu’on l’on veut. Ceci est valable également pour la traduction où, comme des mouches attirées par le miel, tout le monde se bouscule au portillon.

2 - Les éditeurs, pas tous bien sûr, ont abusé et abusent d’une aide conjoncturelle accordée par le Ministère, ce qui les a amenés à proposer n’importe quoi. Ils n’agissent pas avec une déontologie basique : celle d’être honnête et franc. Ils n’accordent d’intérêt ni au livre ni à l’auteur et la soif d’argent les focalisent sur l’ambition, le narcissisme et en plus l’impression de détenir un pouvoir. Or le métier d’éditeur exige culture , honnêteté intellectuelle et compétence.

Je ne suis pas le seul à être en colère. Je ne représente personne et je ne parle qu’en mon nom. Je suis urbaniste et non pas un spécialiste de la littérature. En tant que citoyen et lecteur averti et assidu, je dis ce que je pense.

Au gré de mes rencontres, la génération de jeunes auteurs, me disent leur colère à l’encontre des éditeurs qui leur insinuent que c’est le ministère qui bloque l’édition. C’est faux, le ministère n’a rien à voir dans cette affaire. Un éditeur est libre d’éditer ou pas sans recourir à l’accord du ministère. C’est ce stratagème que je dénonce.

Faute de visibilité et de clarté, on en est aux calculs, aux conjectures et aux hypothèses. On ne sait plus ce qui se passe.
C’est pour cela que je dénonce également certains intellectuels, soi- disant écrivains « de renom » et/ou prof d’université, qui participent à la mangeaille pour le livre, pour le film, pour le théâtre, pour tout ce qui rapporte, et dont les mangeoires sont les jurys d’appréciation, les commissions de lecture, les prix littéraires, les cafés littéraires, les modérateurs, les présidents en tout genre et d’autres situations invisibles.
J’ai vu, de mes propres yeux vu, des enveloppes se donner de la main à la main dans les rencontres littéraires pour avoir lu un poème ou dit quelques mots d’une œuvre d’un auteur qui n’a même pas été lue ! Ces soi-disant intellectuels qui au lieu de se consacrer à des analyses concernant la santé de notre littérature se complaisent narcissiquement à se relire dans des articles absurdes paraissant dans divers journaux.

Qui peut, en matière de littérature, donner un jugement de valeur sur une œuvre quand celui qui doit porter le jugement participe à la mangeaille ?

Oui notre littérature est malmenée que ce soit à l’université ou dans les médias.

À l’université, les œuvres de jeunes auteurs algériens ne sont pas étudiées ou le sont rarement (Benfodil, Mati). Cela pour de multiples raisons dont la principale est que l’on est scotché depuis 50 ans sur les lectures et les études faites par Christiane Achour, Charles Bon, Jean Dejeux concernant les auteurs anciens et dans lesquels on pompe à tout va.
Les fiches de cours sont les même depuis un demi-siècle, tant pour la littérature française (Balzac, Molière) qu’algérienne de langue française. Et c’est comme cela que l’on ressasse Dib, Kateb Yacine de rentrées universitaires en rentrées universitaires. Quelques fois on étudie Feraoun et Mammeri. On effleure Malek Haddad et jamais Aly El Hammami, Kaddour M’hamsadji ou Fatéma Bekhai qui sont inconnus ou encore Adiana Lassel, l’algéroise, dans ses œuvres sur l’Andalousie.
Doit-on rester figé sur Dib et Kateb Yacine, nos respectables anciens ?
Ne doit-on pas avancer pour découvrir et rêver du monde avec le regard de nos jeunes auteurs parlant de leur époque ?
Doivent –ils être veufs de leurs œuvres avant d’éclore.
Cette situation participe à l’incohérence de l’Edition dans la mesure où les jeunes auteurs restent sous silence.

Dans les journaux, dans les magazines soi-disant littéraires, on fait plus dans l’adulation que dans la critique sérieuse que ce soit dans la littérature, dans la peinture ou dans le film.
Au lieu de parler des œuvres d’auteurs jeunes et nouveaux et de chez nous, on publie et on ressasse les sempiternelles rengaines des écrivains dit de « l’hexagone » - coupés de leur peuple et des réalités algériennes- qui nagent en périphérie d’une francophonie de façade.
De plus, dans ces revues, le copié-collé est honteusement visible, sans gêne et sans façon.
Qu’avons-nous à recevoir en grande pompe des ministres français ( Fadéla Amara, Azzouz Beggag) adulés alors que nos auteurs sont méprisés. Mme Amara et Mr. Beggag sont bien sûr les bienvenus et nous lisons leurs œuvres. Ce n’est pas d’eux dont il s’agit mais de nous, de nos niaiseries. Si je parle seulement de la littérature en langue française, celle en langue arabe est encore plus dramatique.

Oui, notre littérature est malmenée et l’édition se porte mal.

Dès qu’une rumeur circule concernant le lancement d’une opération d’aide au livre, c’est le tohu-bohu du dragage des auteurs par les éditeurs et depuis quelques temps du dragage de traducteurs.
À tel point que même la traduction est atteinte par le virus du gain facile. N’importe qui se dit traducteur, sans qualification, sans contrôle. Comme au square Port Said pour le change parallèle, une bourse « CAC 40 des auteurs et traducteurs » se crée. On supplie les auteurs de donner des livres à éditer et dès qu’ils les obtiennent ils les transmettent au ministère avec une facture proforma pour une aide financière comme pour l’opération des 1.000 livres de 2008.
Ils ne les lisent même pas… nos livres ! Je l’ai vécu. Par ailleurs, dans ce ring de boxe, de catch et de coups fourrés, je m’en suis sorti avec le visage tuméfié par un éditeur/Libraire véreux et inculte, à qui on laissait porte ouverte dans les institutions et, toute honte bue pour les « écrivains nominés », il était chargé de décerner un “Prix des libraires” qui légalement n’existe pas. Entouré de laudateurs, d’escrocs et de chiyatines, eux aussi libraires ou éditeurs issus des anciennes entreprises publiques, ils ont leur petit pouvoir en plus de l’acquisition des librairies héritées et qu’ils ont revendues à milliard, dit-on.
Ces librairies appartiennent au Peuple, données illégalement à des gens qui ne le méritaient pas. Ce n’est plus des éditeurs, ni des libraires, c’est la maffia, c’est la guerre. Toute cette cacophonie dans le champ culturel de l’Algérie se paiera et les pays riront de nous, plus fort qu’aujourd’hui.
Honte à nous qui laissons faire !

Tout le problème de l’édition est là, ce cirque, cette course à l’échalote. Bien sûr, ce n’est pas le cas de tous les éditeurs. Mais les véreux et les malhonnêtes sont connus. Ainsi que ceux qui sortent de la lampe d’Aladin.
Mon propos n’est pas de nuire aux vrais éditeurs ; je connais les problèmes du livre et le difficile équilibre des charges de gestion. J’ai travaillé à l’OPU, j’ai connu le sérieux des éditions Marsa, comme je salue les éditions Barzakh ou les éditions pour livres d’enfant comme celle de Mme Boudalia.
J’ai une expérience de 50 ans en tant qu’ingénieur et de directeur technique dans de grandes entreprises. De surcroît, j’ai écrit plus de 10 livres et réalisé 3 films en plus de l’enseignement à l’université et à l’Ecole des ingénieurs (Inforba).
À 75 ans, je crois connaître les hommes et je reconnais les chameliers car j’ai vu passer tant et tant de caravanes.

Je veux être constructif, sans passion, je souhaite que notre jeunesse ne soit pas abusée comme nous l’avons été et comme nous le sommes toujours. Je souhaite que le champ culturel dans mon pays ne soit pas parasité par les plantes sauvages et que dans les champs de blé pousse de nouveau le coquelicot.

Il faut épargner à notre jeunesse les déceptions qui nous ont marqués. Qui nous ont marqués, nous les anciens, d’autant plus profondément que nous en prîmes conscience au moment ou le pays s’est ouvert à la démocratie en construction.
Les décennies qui viennent de passer, nous les avons vécues si près de l’enfance qui ne se termine pas. L’enfance d’une indépendance qui nous ouvrait les espérances les plus folles.
Les abus constatés dans l’édition existent ailleurs. La mal est partout, mais s’agissant de culture le mal peut-être mortel surtout quand on abuse des jeunes comme nos jeunes auteurs. On peut tricher dans tout sauf dans la culture et le savoir. Les conséquences ne se voient pas mais elles sont terribles.
Il n’y a qu’à voir le niveau culturel de nos adolescents qui certainement ne seront pas les hommes que nous désirions. Il n’y a qu’à voir les conséquences d’une école mal pensée, il n’y a qu’à voir le vide des rues le soir tombé sans animation sans spectacle, il n’y a qu’à voir les regards vides d’espoir.
Oui, nous aurions voulu que l’on s’adressât à la jeunesse algérienne comme à des hommes. Elle, qui s’est donnée, d’instinct, pour les choses sérieuses de la vie. Elle a donné tout et, sans exiger de reçu, elle s’est remise entre nos mains. Mais l’expérience a instruit que c’était là une erreur. Nous n’avons pas su faire. Nous avons mis la jeunesse en gage et nous nous sommes organisés comme si ce gage ne devait jamais lui être restitué.
Or si l’effacement de notre indépendance avait une autre signification que celle d’un recul, d’une retombée et si l’oubli nous envahissait ? Ne devrions-nous pas prendre alors pour compagnons d’escalade les voix qui montent de loin, des profondeurs, les voix de ceux et de celles qui se sont sacrifiés pour que le pays soit libéré, les martyrs. Nous ne le leur rendons pas. Oui, Honte à nous qui laissons faire les escrocs, les laudateurs et les incultes !

Mon propos concerne l’éthique et la morale. Dans l’édition, comme dans toute activité, le comportement d’une personne vis à vis d’une autre est d’ordre culturel d’abord et commercial ensuite. Mais il existe des valeurs morales et des codes qui régissent ces rapports et dont il faut tenir compte.
On doit comprendre la frustration d’un jeune auteur à qui une maison d’édition lui fait des promesses qui durent 3 ou 4 ans. C’est démoralisant en plus que celà porte préjudice au jeune auteur ainsi qu’au ministère et à la culture.
Je peux citer les cas de quelques jeunes auteurs à qui on demande de l’argent pour être édités ce qui est contraire au métier d’éditeur et à la déontologie. C’est du « proxénétisme culturel » envers quelqu’un qui n’a pas d’argent. Je peux également citer quelques auteurs à qui on a édité leur livre sans qu’il le sache après le leur avoir refusé.

J’entends dénoncer également les mensonges et fausses rumeurs pour justifier à un auteur le refus d’éditer un livre. Certains éditeurs impliquent le ministère dans le refus, ce qui est faux. Le ministère n’a rien à voir dans l’édition, cela relève de l’éditeur. Mais un jeune auteur n’est pas au courant de cela. Il en voudra donc au ministère parce que c’est l’éditeur qui le lui dit : " Le ministère n’a pas donné encore son accord !".

Par ailleurs, les éditeurs usent de différentes arguties pour refuser un livre qu’ils ne lisent même pas. Exemple rapportés par des auteurs :
- " Le comité de lecture l’a refusé, il vous manquait une voix dans l’élection". (Comme si l’éditeur avait une commission de lecture et met le livre au vote - RIDICULE". Nous savons ce que valent les maisons d’édition en matière d’appréciation, de lecture, de correction et de mise en forme. Wallou ! Du vide !
- Un de leur nouvel argument : "Notre plan de charge est plein jusqu’à 2015."- On me l’a dit.
- Certains demandent de payer le coût d’impression (soit 150.000DA environ).
- D’autres pour noyer le poisson : "Nous n’éditons pas dans ce genre de thèmes".
- etc., etc., etc.

Malgré l’obscurité entretenue, tout est connu dans le monde de l’édition. Tout se sait, tout se saura autant dans le domaine de l’édition que dans le champ culturel. On sait qui est qui et ce que valent les gens. Aujourd’hui le brouillard et les malheurs de la décennie noire ont disparu. Il s’est levé un soleil qui permet un éclairage nouveau et des espérances pour un "Printemps Culturel" ou tout sortira du couffin et tout sera étalé. Aucun n’en échappera.

Le comportement des éditeurs vis à vis des auteurs - et réciproquement- devra changer et leurs relations devraient se faire en toute convivialité et non pas dans l’appréhension et les croche-pieds.

J’ai collecté de nombreux témoignages d’abus, de silences, de non réponse ainsi que des éditions clandestines.

Rares sont les éditeurs qui entretiennent des relations épistolaires avec les auteurs. Tout se fait verbalement sans document. Sans compter que certaines maisons d’édition, n’ont comme moyen qu’un local/garage et un téléphone. Peut-on rêver, qu’un jour un auteur sera reçu autour d’une tasse de thé et qu’une maison d’édition disposera d’un service-presse pour leur éviter de faire le porte à porte et la distribution eux-mêmes.

Voilà, pourquoi nous sommes en colère. Nous ne sommes pas en colère parce que notre livre n’est pas édité, nous sommes en colère parce qu’on ne vous répond pas, parce qu’on vous ignore, parce qu’on vous méprise et enfin parce qu’on atteint à votre dignité.
Et surtout, "les pauvres éditeurs", eux, ils ne se rendent pas compte que nous sommes quand même intelligents, pour mesurer leur ignorance, leurs mensonges et leur malhonnêteté. Situation ridicule. Mais, "Un ignorant sait-il qu’il est ignorant "(Platon dans Le Banquet).

Vous comprendrez, que comme tous ces jeunes auteurs, l’objet de ma colère n’est pas de ne pas avoir été édité, j’insiste sur cela, ma colère est attisée par le fait que les éditeurs ne vous répondent même pas. Nous, écrivains, auteurs, poètes et autres artistes (que je ne représente pas), nous tenons à sauvegarder ce qui reste en nous d’honneur et aussi de l’éthique. On me le dit, deçi, delà.

http://www.elwatan.com/hebdo/arts-et-lettres/les-amours-d-un-journaliste-28-04-2012-168550_159.php

En tapant le lien ci dessus, je vous adresse un extrait de mon prochain livre intitulé "Les amours d’un journaliste" que je n’arrive pas à éditer depuis plus de 7 ans malgré des promesses illusoires et abusives des éditeurs.
Une présentation de mon livre est faite dans El Watan du 28 avril 2012.

Ce que je déplore, c’est que j’envoie mes romans et même des livres pour enfants et on ne vous répond même pas. Un de mes livres pour enfant s’intitule : "L’enfant et la mer".

Deux professeurs de littérature à qui j’ai soumis ce livre pour lecture le trouvent digne d’être édité. Ce livre est considéré comme bien écrit, pédagogique et identitaire. Il est écrit en français, traduit en arabe par un expert certifié. Je l’ai transmis à une vingtaine de maisons d’édition. Aucune ne m’a répondu. C’est frustrant. J’ai décidé de l’éditer moi-même.

Bien sûr, toute critique qui va dans le sens de l’amélioration de l’édition et du champ culturel de notre pays serait la bienvenue. (azakaddz@yahoo.fr)

Avec mes salutations, vous comprendrez, que mon action se veut constructive afin de mettre fin à l’abus de certains éditeurs qui devraient faire dans la friperie.

Cordialement à vous,

Abderrahmane Zakad-Urbaniste


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