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MAIS QUI EST YOUCEF FATHALLAH ?

mercredi 15 février 2012

Lundi 13 février 2012

La presse quotidienne a passé sous silence cette information : dès son arrivée à Alger, Moncef Marzouki, le président de la République tunisienne, s’est recueilli sur la tombe de Youcef Fathallah

Une dépêche de l’Aps a rapporté brièvement l’information : « Le président tunisien, Mohamed Moncef Marzouki s’est recueilli, dimanche au cimetière d’El Alia à Alger, à la mémoire du défunt Youcef Fathallah, ancien militant des droits de l’homme en Algérie. L’hôte de l’Algérie a déposé une gerbe de fleurs sur la tombe du défunt Youcef Fathallah, un des fondateurs et ancien président de la Ligue algérienne des droits de l’homme (LADH) qui a voué une partie de sa vie à la consécration des droits de l’homme et à la promotion de la démocratie et de la liberté de la presse ».

Ce geste de Marzouki, dès son arrivée à Alger, laisse penser que la personnalité du défunt, mort en 1994, avait fortement marqué le futur président tunisien, alors en exil. C’est donc une personnalité hors du commun. Mais qui connaît cet homme remarquable parmi les jeunes Algériens ? Dans la dépêche de l’Aps, on ne mentionne pas les conditions du décès du défunt.

Dans un article intitulé « à qui profite le crime ? », on pouvait lire le 4 janvier dernier sur le blog de Chiricahua :

« Youcef Fathallah fut assassiné le 18 juin 1994, à l’entrée de son bureau à Alger, à la porte de l’ascenseur précisément où l’attendait un tueur avec un pistolet muni de silencieux.

Rappelant qu’aucune enquête n’a eu lieu, aucune interpellation de suspects éventuels et encore moins, évidemment, de défèrement à la justice, Chiricahua ajoute :

Voici maintenant des éléments d’appréciation que le juge d’instruction d’un pays civilisé aurait fait prospérer très facilement :

1-“Amnesty international” dans son rapport de 1996 note : « En juin 1994, Youcef Fathallah, président de la Ligue algérienne des droits de l’homme (LADH), a été assassiné... Trois semaines auparavant, il avait exposé la situation des droits de l’homme en Algérie dans une réunion organisée par “Amnesty international” à Berlin (Allemagne).
Youcef Fathallah avait décrit les exécutions extrajudiciaires quotidiennes, les homicides et autres atteintes aux droits de l’homme perpétrés par les forces de sécurité et les groupes armés. Il avait aussi parlé de la terreur dans laquelle vivait la population civile ainsi que du renforcement de la censure et des informations de plus en plus sélectives sur la violence en Algérie... » (Extrait d’un rapport d’Amnesty International-1996).

2) Ajoutons cet autre élément de taille : Mes Fethallah et Ferhat faisaient tous deux partie de la commission d’enquête sur l’assassinat du président Boudiaf. Ils avaient exprimé des réserves sur le rapport final et avaient refusé de l’endosser ». Lien Chiricahua-overblog

On ne peut s’empêcher d’émettre l’hypothèse suivante : sur les sujets sensibles la presse « indépendante » reste encore sous contrôle.

Chiricahua-overblog


Voir aussi l’article de Sadek Hadjerès, publié à chaud dans El Watan du 14 juillet 1994 “Droits de l’Homme et Etat de droit”, mis en ligne par « Socialgerie » le 17 janvier 2012 “LES DROITS DE L’HOMME
Question secondaire ou fondamentale ?”
 :

“LES DROITS DE L’HOMME
Question secondaire ou fondamentale ?”

Sadek Hadjerès - El Watan - 14 juillet 1994

La tragédie algérienne va-t-elle connaître un tournant ? Les citoyens angoissés essayent d’y voir clair dans un enchevêtrement dramatique : des actes d’une violence insensée, des négociations aux rebondissements imprévisibles, des efforts de sauvetage d’une économie sinistrée, des pressions internationales en tous sens.

Sur cette toile de fond, poser le problème des droits de l’Homme ou celui des libertés des citoyens, est-il une diversion ou une question fondamentale par rapport à la question-clef qui domine toutes les autres : comment agir pour arrêter la spirale infernale et sortir de la crise ?

Dans les affrontements en cours, les atteintes aux droits de l’Homme sont quotidiennes et massives. Une grave banalisation fait que l’opinion n’en retient le plus souvent que les plus spectaculaires ou les plus porteuses de symboles. Cheïkh Bouslimani, Abdelkader Allaouia et Youssef Fathallah n’étaient pas des combattants armés. Leurs paroles et leurs actes visaient la paix civile.

Les citoyens qui ont défilé le 29 juin dernier à Alger s’exprimaient pacifiquement. ..
pour lire la suite cliquer sur le lien (...)



Voir en ligne : http://www.algerieinfos-saoudi.com/...

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