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L’ ALGÉRIE BOUILLONNE ET S’INTERROGE SUR LES VOIES ET LES MOYENS DU CHANGEMENT

Opinions et analyses entrecroisées

lundi 21 mars 2011

Signe des temps de plus en plus encourageant ! Les opinions sur l’avenir algérien proche s’entrecroisent. L’enjeu des débats n’est plus seulement théorique et tourné vers des horizons souhaitables. C’est du besoin impératif du changement à réaliser, de son contenu, de sa faisabilité, des voies et moyens pour y parvenir, qu’il est le plus souvent question dans ces contributions marquées par leur diversité idéologique.
Socialgerie met en ligne quelques échos des opinions qui lui parviennent.
Ils sont loin d’être exhaustifs, mais sont délivrés avec l’espoir qu’ils contribuent à la réflexion tournée vers l’action unie des forces nationales, démocratiques et sociales.
Dans d’autres articles, seront également regroupées des opinions relatives aux fortes évolutions en cours dans le monde arabe, souvent marquées par la complexité qui exige de conjuguer encore plus le dynamisme et le discernement.


RachadTV “DÉBAT AVEC FODHIL BOUMALA”, 20 & 24 mars 2011.


“CRÉATION DU FRONT DU CHANGEMENT NATIONAL”, le 19 mars 2011.


“CONFÉRENCE DE PRESSE DE MEHRI AU SIÈGE DU FFS”, le 15 mars 2011.


“LES ALGERIENS QUI MARCHENT ET QUI NE MARCHENT PAS, LE « PEUPLE INTROUVABLE » DE LA CNCD”, par M. Bouhamidi, le 10 mars 2011.


DANS UN ENTRETIEN AVEC "MAGHREB EMERGENT"
Me Mustapha BOUCHACHI, “la CNCD et LES CONCEPTIONS DU CHANGEMENT EN ALGÉRIE”
, le 09 mars 2011


"PETITE CHRONIQUE DES ANNÉES DE BRAISE"
&
"LA RÉVOLUTION DE 11h à MIDI"

DEUX ARTICLES DE GHANIA MOUFFOK, le 12 février 2011, le 12 février 2011.


“SNAPAP-LADDH-SATEF-CLA-Coordination Nationale des sections CNES :
COMMUNIQUÉ DE LA RÉUNION DU VENDREDI 21/JANVIER/2011”


“APPEL DU 24 FEVRIER”, le 1er février 2011.


Actions, appels, interrogations et attentes se multiplient
ALGÉRIE : UNE RÉVOLTE ET DES ASPIRATIONS LÉGITIMES
“NE BRÛLEZ PAS CETTE JEUNESSE !”
, le 7 janvier 2011.


“1er NOVEMBRE 2010 : FRONT NATIONAL DU CHANGEMENT” (FNC).



كونوا في موعد حصة « من الأمس إلى الغد »

الأحد 20 مارس2011

على الساعة 19:00 بتوقيت الجزائر - 19:00 توقيت أوربا

حوار على المباشر مع فضيل بومالة

الشعب، النظام والمعارضة في الجزائر : إصلاح أم تغيير ؟

RachadTV Débat avec Fodhil Boumala
Peuple, pouvoir et opposition en Algérie :
réforme ou changement ?
Dimanche 20 mars 2011, 19:00 Alger - 19:00 Europe

حصة خاصة يوم الخميس 24 مارس 2011 لمنبر رشاد : إعلان هام لقناة رشاد
Emission spéciale "minbar Rachad" le jeudi 24 mars 2011, annonce importante de RachadTV
Participez en direct par skype ou par telephone ou

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CRÉATION DU FRONT DU CHANGEMENT NATIONAL


Notre pays traverse une grave crise dont l’origine est l’illégitimité du pouvoir en place depuis l’indépendance. Ce régime, qui a toujours disposé de l’État comme d’un bien privé, a mené le pays à l’impasse et se trouve aujourd’hui dans l’incapacité de l’en sortir, ayant atteint ses limites. Sans vision d’avenir et sans véritable stratégie, il se contente de naviguer à vue, ignorant les signaux de détresse d’une jeunesse qui, malgré la rente pétrolière qui a atteint des niveaux inégalés, est condamnée à subir la mal-vie, le chômage et la hogra, l’exil étant devenu pour elle la seule voie d’accès à une vie digne. Ses cris de révolte et ses gestes de désespoir sont totalement ignorés par des dirigeants coupés du peuple, barricadés dans leurs résidences hautement sécurisées, trop préoccupés par leurs affaires pour s’intéresser au sort de leurs administrés.
Les multiples velléités politiques de ce régime, faites d’improvisations et de manœuvres scélérates destinées à tromper le peuple et à faire passer des décisions souvent contraires à ses intérêts, n’ont mené qu’à d’amères désillusions.

Malgré son état de déliquescence avancée, ce pouvoir, honni et coupé des réalités nationales, refuse obstinément de partir. Il est prêt à tout pour se maintenir.
Devant cette crise politique d’une gravité exceptionnelle qui risque de provoquer, au vu de la conjoncture régionale, un véritable tsunami populaire, nous, Algériennes et Algériens, de toutes conditions sociales et de toutes tendances politiques, avons décidé de prendre nos responsabilités devant notre Peuple.

Nous sommes déterminés à mettre un terme à cette logique d’autodestruction dans laquelle le régime a enfermé notre nation. Nous appelons tous les patriotes sincères soucieux de l’intérêt supérieur de notre pays à adhérer avec nous à ce compromis politique qui sera l’instrument de la libération de notre peuple du joug qui lui est imposé par un pouvoir illégitime.

À travers ce compromis qui se propose de réunir toutes les volontés intellectuelles, politiques et citoyennes, sans exclusion, nous nous engageons résolument aux côtés de notre peuple dans sa lutte pour le recouvrement de sa pleine souveraineté et l’instauration d’un Etat de droit à travers un changement radical et pacifique du régime politique.

Cet accord s’inscrit en continuité avec la Déclaration du 1er novembre 54 et la Plateforme de la Soummam, textes fondamentaux de la Révolution Algérienne, dont il réaffirme avec force les idéaux et principes essentiels.

Les Principes essentiels sur la base desquels nous appelons au rassemblement de tous les patriotes sincères sont :

  1. Le changement RADICAL et PACIFIQUE du régime politique.
  2. Notre indéfectible attachement à notre ALGERIANITE dans sa triple dimension (islamité, amazighité, arabité). Aucun des fondements de notre identité forgée par l’Histoire ne pourra, dans un quelconque but, être instrumentalisé ou monopolisé par une quelconque partie à des fins politiciennes, que celle-ci soit au pouvoir ou dans l’opposition.
  3. Le respect total de la dignité et des droits de la personne humaine, dans leur intégralité.
  4. Le respect des libertés individuelles et collectives, sans distinction de race, d’origine, de sexe ou de confession.
  5. Le respect de la souveraineté populaire : le peuple est la seule source de pouvoir et de légitimité.
  6. Le respect de la démocratie comme moyen de gestion politique et de régulation pacifique de la société et le rejet de toute forme de violence, que ce soit dans l’expression ou la gestion des conflits qui traversent la société.
  7. L’alternance au pouvoir à travers le suffrage universel.
  8. L’institution militaire, libérée de l’oligarchie qui l’a prise en otage depuis la fin de la guerre d’indépendance, doit devenir une institution républicaine dont la mission sera clairement définie par la Constitution issue de la volonté populaire. Aucune institution de l’Etat, quelle qu’elle soit, ne peut et ne doit se prévaloir d’être au-dessus de la souveraineté du peuple, seule source de légitimité.

Sur la base de ces principes fondamentaux et obéissant à une démarche consensuelle, nous avons décidé de nous organiser au sein d’un Front du Changement National afin de mobiliser notre peuple en vue d’un véritable changement du système politique. Ce Front regroupera toutes les volontés politiques, intellectuelles et citoyennes, sans exclusion, qui se reconnaitront dans les principes énoncés dans le présent Compromis. En aucun cas, il ne sera une addition d’appareils politiciens ou le lieu de confrontations idéologiques, mais un creuset de volontés tendues vers un idéal démocratique commun, émanant de citoyennes et de citoyens de tous bords qui n’ont d’autre objectif que la réalisation d’un changement radical et pacifique de notre système de gouvernance et l’instauration de l’État de Droit.

Ce Front sera dissous de facto, lorsque ses objectifs auront été atteints.

Le Front du Changement National rejettera toute interférence ou ingérence, de quelque nature que ce soit, de puissances étrangères dans le processus de changement et de transition démocratique vers un Etat de Droit, partant du principe que la crise politique nationale ne peut et ne doit être réglée que par les Algériens eux-mêmes.

Le changement radical du système passera obligatoirement par une phase de transition dont le Front du changement National et l’institution militaire auront à définir la durée et les objectifs précis et à mettre en place les mécanismes opérationnels. Cette phase transitoire débutera par :

1. la mise en place d’un Gouvernement de transition, qui aura pour missions :

  • la gestion des affaires courantes.
  • la préparation de l’élection d’une Assemblée Constituante, seule voie légitime de restitution au peuple de sa souveraineté pleine et entière.

2. la mise en place d’un Conseil Consultatif : Il sera constitué de personnalités politiques et scientifiques moralement irréprochables, connues pour leur intégrité et leur probité. Son rôle sera d’accompagner et conseiller le gouvernement de transition.

Dès son installation, le gouvernement de transition proclamera :

  1. La levée de toutes les contraintes légales et administratives sur les libertés individuelles et collectives.
  2. La dissolution des assemblées préfabriquées (Assemblée dite Nationale et « Sénat »).
  3. L’indépendance de la justice.
  4. La dissolution de la police politique.
  5. La liberté de création de partis politiques et de syndicats libres et le droit d’accès aux médias publics pour toutes les opinions politiques.
  6. La libération de tous les détenus politiques et d’opinion, la levée immédiate de toutes les mesures de tous ordres concernant les condamnés pour ces mêmes délits, et la proclamation du droit de retour au pays de tous nos compatriotes réduits à un exil forcé. Nous, signataires du présent texte, prêtons serment devant notre peuple de respecter à la lettre ce compromis politique et d’œuvrer à sa concrétisation, au service de l’Algérie et de l’Algérie seule.

Nous en appelons au cœur et à la raison de toutes les Algériennes et tous les Algériens, en ces moments difficiles, pour puiser dans leurs ressources patriotiques afin d’œuvrer ensemble, sans exclusion aucune et dans la sérénité, pour éteindre les flammes de la haine et de la rancœur.

Puisse Dieu nous donner la force et la détermination de hisser notre pays au rang d’un Etat de Droit authentique, dans une Algérie réconciliée avec elle-même, solidaire et fraternelle.

Alger le 19 mars 2011

FChangementNational@gmail.com

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Membres fondateurs (par ordre alphabétique) :
Lahouari ADDI. Professeur de sociologie
Boubekeur AIT BENALI. Ingénieur Electromécanicien.
Samir AIT IFTEN. Etudiant
Abdelmadjid AIT SAADI. Ingénieur.
Lyès AKRAM. Etudiant.
Zineb AZOUZ. Universitaire.
Abdelkrim BADJADJA. Consultant en Archivistique.
Samir BELATECHE. Webmaster.
Noureddine BELMOUHOUB. Militant des Droits de l’Homme.
Abdelwahab BENYELLES. Universitaire.
Yanis BOUAZIZ. Etudiant.
Sami BOUMENDJEL. Architecte.
Yahia BOUNOUAR. Journaliste.
Djameleddine BENCHENOUF. Journaliste.
Wassila BENLATRECHE. Universitaire.
Amar CHEBALLA. Journaliste.
Ahmed CHOUCHANE. Ex-officier de l’armée nationale.
Iskander DEBACHE. Journaliste.
Abdelkader DEHBI. Universitaire
Amokrane DJAFFAR. Expert Aviation Civile.
Nassim FOUDIL-BOURAS. Ingénieur aérospatial.
Nassima GUETTAL. Ingénieur Informatique.
Rachid GHOREIB. Journaliste.
Adel HERIK. Ingénieur.
Amar INGRACHEN. Journaliste.
Mohamed JABARA. Universitaire.
Amina KADI. Universitaire.
Lounès KELLAL. Avocat.
Malika LOUNIS. Juriste.
Mohamed MEGDOUD. Professeur d’anglais.
Hacine OUAGUENOUNE. Ex-officier de l’armée nationale.
Salim SALHI. Journaliste.
Adel SAYAD. Ecrivain. Journaliste.
Salah-Eddine SIDHOUM. Chirurgien.
Faredj TALBI. Etudiant.
Yassine ZAID. Syndicaliste.
Rachid ZIANI-CHERIF. Médecin.
Youssef ZIREM. Journaliste.

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إنشاء جبهة التغيير الوطني

إن وطننا الحبيب يمر بأزمة خطيرة تتمثل في فقدان السلطة السياسية للشرعية منذ الاستقلال. فهذا النظام الذي تصرف في مؤسسات الدولة و كأنها ملكيته الخاصة، جر البلاد إلى نفق مسدود، و وجد نفسه اليوم عاجزا عن الخروج منه

إذ على الرغم من واردات البترول الغير المسبوقة للبلاد، فإن هذا النظام عجز عن انتهاج أي خطة استراتيجية بعيدة المدى، متصرفا بعشوائية وارتجال غير راشد في شؤون البلاد، دون مبالاة بأوضاع الشباب الجزائري الذي بات عُرضة للإهانة و التهميش والبطالة وال »حقرة »، التي لم يجد عنها بديلا سوى المغامرة بحياته من خلال الهجرة السرية كوسيلة للحصول على معيشة كريمة – كما يبدو له – بعيدا عن اهتمام الحُكام المتحصنين في قصورهم ، والذين أصبح همهم الوحيد، هو السهر على أعمالهم والتلهف على جمع الثروات

لقد باءت بالفشل كل المحاولات التضليلية المتعددة والارتجالية، التي ادعى النظام أنها « إصلاحات »، في ظل تغييب إرادة الشعب وعدم مراعاة مصالحه

وعلى الرغم من حالة التسيب و المُيوعة التي آل إليها هذا النظام المرفوض من طرف الشعب والبعيد كل البعد عن الواقع الوطني، فإنه لا يزال مُصِرا على البقاء في الحكم مهما كان الثمن

و أمام هذه الأزمة السياسية الخطيرة التي باتت تهدد ب « تسونامي » شعبي قد يتفجر في ظروف اقليمية مشحونة ، فإننا نحن المواطنون والمواطنات من كل الطبقات الاجتماعية ومن كل الحساسيات السياسية، قررنا تحمل مسؤولياتنا أمام الشعب. و عقدنا العزم على وضع حد نهائي لمنطق التخريب الذاتي الذي تسبب فيه النظام و و أوقع فيه الأمة

وعليه، فإننا ننادي كل المواطنين الغيورين على المصالح العليا لوطننا، للانضمام إلى هذه التسوية السياسية التي ستكون الآلية الكفيلة بتخليص الشعب من التسلط المفروض عليه من قِبل نظام غير شرعي

فمن خلال هذه التسوية التي تسعى إلى جمع كل الإرادات الفكرية و السياسية والشعبية بدون اقصاء، نعبر عن عزمنا الثابت لمواكبة كفاح شعبنا من أجل استعادة سيادته الكاملة وبناء دولة القانون عبر تغيير جذري للنظام بكل الوسائل السلمية المتاحة

يندرج مشروعنا للتسوية ضمن المبادئ المعلن عنها في بيان أول نوفمبر 1954 وأرضية الصومام اللذان يمثلان جوهر النصوص المؤسسة للثورة الجزائرية

إن المبادئ الأساسية التي تم عليها الإجماع بيننا ضمن هذه الديناميكية هي كما يلي :
1) – التغيير الجذري للنظام السياسي القائم بالوسائل السلمية.
2) – التشبث بهويتنا الجزائرية ومكوناتها الثلاثة : الإسلام، الأمازيغية و العروبة؛ ولن يُخول لأي شخص أو جمعية أو حزب سياسي، أن يستعمل إحدى هذه المكونات للهوية الوطنية كأداة سياسوية، سواء كانوا في الحكم أو في المعارضة.
3 ( – الاحترام التام لكرامة الإنسان و جميع حقوقه.
4) – احترام الحريات الفردية والجماعية، بصرف النظر عن أي اعتبارات ذات طابع عرقي أو جنسي أو ديني
5) – الالتزام بالسيادة الشعبية ، لكونها المصدرالوحيد للسلطة والشرعية.
6) – اعتماد قواعد الديمقراطية كوسيلة للتسيير السياسي والتنظيم السلمي للمجتمع، مع نبد العنف كوسيلة للتعبير أو لإدارة شؤون المجتمع.
7) – اعتماد التداول على السلطة من خلال الانتخابات

–المؤسسة العسكرية بعد تخليصها من قبضة الاليغارشية التي استحوذت على قيادتها منذ نهاية حرب التحريرـ يجب أن تستعيد مهمتها كمؤسسة جمهورية تُحدد وظيفتها بنص الدستور المنبثق عن إرادة الشعب، عِلما أنْ لا مؤسسة مهما كان موقعها في السلطة تعلو على السيادة الشعبية التي هي المصدر الوحيد للشرعية

وعلى أساس هذه المبادئ المُجمَع عليها، قررنا تنظيم أنفسنا في إطار « جبهة التغيير الوطني » لتجنيد الشعب الجزائري من أجل تغيير حقيقي وفعلي للنظام القائم. وستضُم هذه الجبهة، كل الفعاليات السياسية والثقافية والشعبية بدون إقصاء إذا تبنت المبادئ المنصوص عليها في التسوية. ولن تكون هذه الجبهة، بأي حال من الأحوال، مجرد تركيبات سياسوية أو ساحة لصراعات إيديولوجية، بل ستكون حاضنا جامعا لكل الإرادات الوطنية الخيرة، على اختلاف حساسياتها، المتطلعة إلى إنجاز مشروع ديمقراطي مشترك، هدفهم الوحيد هو التغيير الجذري و السلمي للنظام السياسي القائم وإرساء دولة القانون

ستُحل هذه الجبهة، فورَ تحقيق أهدافها المنشودة

سترفض جبهة التغيير الوطني أي تدخل من قبل القوى الأجنبية في مسار التغيير والمرحلة الانتقالية نحو دولة القانون، انطلاقا من اقتناعها بأن الأزمة السياسية الوطنية لم و لن تحل إلا من طرف الجزائريين أنفسهم

التغيير الجذري للنظام يمر حتما بالمرحلة الانتقالية التي ستحدد من طرف جبهة التغيير الوطني والمؤسسة العسكرية، كما ستكون الميكانزمات العملية والأهداف المنوطة بهذه المرحلة كما يلي :

1) – تنصيب حكومة مؤقتة تكون مهمتها :
أ – تصريف الأعمال.
ب – التحضير لانتخاب مجلس وطني تأسيسي، وهو السبيل الوحيد و الشرعي لاستعادة الشعب لسيادته الكاملة.

2) تنصيب مجلس استشاري يتكون من شخصيات سياسية وعلمية نزيهة ومحترمة، من أجل مرافقة الحكومة المؤقتة و تقديم الاستشارة لها عند الحاجة.
ستقوم الحكومة المؤقتة فور تنصيبها بالإعلان عما يلي :
أ – إلغاء كل القوانين والقرارات الإدارية المقيدة للحريات الفردية والجماعية.
ب – حل المجالس المفبركة ( المجلس الوطني و مجلس الأمة).
ج ـ استقلالية العدالة عن السلطة التنفيذية.
د – حل أجهزة الشرطة السياسية.
و – رفع القيود عن حرية تأسيس الأحزاب السياسية والنقابات الحرة و حرية الإعلام.
ه – إطلاق سراح السجناء السياسيين وسجناء الرأي وإلغاء كل العراقيل ذات الصلة بما فيه عَودة المواطنين من المنفى.
هذا، وفي الخلاصة، نحن المواطنون الممضون أدناه، نتعهد أمام شعبنا بالالتزام حرفيا بهذه التسوية السياسية وبالعمل على تحقيقها على أرض الواقع، خدمة للجزائر، وللجزائر فقط

وعليه، نناشد ضمائر وقلوب كل الأحرار من الجزائريين والجزائريات، في هذه الظروف الحرجة من أجل أن يستجمعوا مشاعرهم الوطنية و يتجندوا معا للعمل الجماعي دون إقصاء، لإطفاء لهيب الحقد و الضغينة

نسأل الله عز وجل، القوة والعزيمة، حتى نرقى بمجتمعنا إلى مستوى دولة القانون الحقيقية، في جزائر متصالحة مع نفسها، يسودها التضامن والأخوة بين كل أبنائها

الجزائر 19 مارس 2011

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ألاعضاء المؤسسون
لياس اكرم. طالب
جعفر امقران. خبير في الطيران المدني
عمار انقراشن. صحفي
سمير آيت افتان. طالب
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سليم صلحي. صحفي ف
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محمد مقدود. استاذ
حسين هرون وقنون. ضابط سابق في الجيش الوطني


ABDELHAMID MEHRI : « NI AÏT AHMED NI MOI NE VIENDRONS AU SECOURS DU SYSTÈME »
CONFÉRENCE DE PRESSE DE ABDELHAMID MEHRI

Sources :
Rédaction LQA, le 16 mars 2011 (14 Commentaires)
El Watan le 16.03.11

Abdelhamid Mehri a adressé une mise au point à tous ceux qui ont vite interprété son appel au changement comme étant une initiative susceptible de venir à la rescousse du régime de Bouteflika.
Selon lui, l’idée du changement implique nécessairement la disqualification du système politique en place et non pas seulement celle des personnes.

Presque un mois après avoir lancé son initiative pour le changement du régime, Abdelhamid Mehri est revenu à la charge pour apporter quelques clarifications sur le débat et la « polémique » suscités par la lettre qu’il a adressée au chef de l’Etat.
D’emblée, l’ancien secrétaire général du FLN dément les informations selon lesquelles il aurait rencontré Abdelaziz Bouteflika dans le sillage de son initiative. « Je n’ai pas rencontré Bouteflika. Si je viens à le faire, cela se fera en plein jour et publiquement », a précisé Mehri, à l’occasion d’une conférence de presse qu’il a animée, hier, au siège du FFS à Alger. Autre clarification apportée par Mehri est liée à une éventuelle « alliance entre lui et le leader du FFS, Hocine Aït Ahmed » pour venir au secours du chef de l’Etat, comme cela a été rapporté dans les milieux médiatiques. « C’est une comédie. Cette analyse est totalement fausse », a déclaré Abdelhamid Mehri.

« Ce n’est ni moi ni Aït Ahmed qui allons sauver le régime », a-t-il fait savoir, non sans rappeler ses positions antérieures. « Je tiens à ce que mes positions soient claires et publiques. Je crois que les questions d’intérêt général n’ont pas de secret et se règlent devant l’opinion publique », a encore ajouté le conférencier.
Sur sa lancée et en vieux routier de la vie politique, Abdelhamid Mehri a pris le soin de rappeler que « l’exigence du changement n’est pas une accusation portée contre une personne ou une institution ou plutôt des règlements de comptes avec quiconque. Le changement du système, du pouvoir, est une grande responsabilité nationale. Il s’agit par contre d’avoir une approche globale et profonde de la situation loin des surenchères ou des complaisances ».
Interrogé sur les échos politiques qu’a suscités sa démarche pour le changement du régime politique contenue dans la lettre adressée aux décideurs, le 19 février dernier, Abdelhamid Mehri a affirmé que « pour le moment, il n’y a pas de signaux visibles en réaction au contenu de la lettre. Cette initiative a tenté de rassembler des idées proposées sur la scène ».

La seule réponse notable à la démarche de Mehri est celle du chef historique du FFS, Hocine Aït Ahmed. « Bien évidement, j’ai noté avec une grande fierté le soutien du frère Hocine Aït Ahmed », a souligné l’ancien secrétaire général du FLN.
S’agissant de l’appréciation réservée à sa démarche par les tenants du pouvoir, Abdelhamid Mehri a tenu à souligner que le sentiment et la nécessité du changement du système politique existent partout, même au sein du pouvoir. « Le sentiment du changement est général et il existe aussi chez des frères au pouvoir. Cependant, il y a des différences de points de vue et d’approches comme c’est le cas chez l’opposition par ailleurs », a-t-il estimé.
En effet, qui sont ces courants favorables au changement au sein du régime ? Y a-t-il des divergences entre les différentes composantes de ce même régime ?
Pour étayer son propos, le conférencier s’appuie sur les propositions faites notamment par le MSP et les déclarations de l’actuel secrétaire général du parti du FLN, Abdelaziz Belkhadem.

« Ce sont des indices de l’acceptation de l’idée du changement », a noté Mehri. Fidèle à son analyse sur le système politique algérien, qu’il connaît parfaitement par ailleurs, Abdelhamid Mehri a refusé de parler en termes de clans. « Le système du pouvoir contient effectivement plusieurs fractions, l’armée, la Présidence, mais je dis que ce système n’est plus valable pour diriger le pays. »
Et d’ajouter : « Le débat sur l’armée, Bouteflika ou les équilibres entre eux ne m’intéresse pas. Parce que cela reviendrait à rentrer dans la logique du système, alors que nous voulons un changement radical. Et il ne suffit pas de changer les personnes pour que le régime change », a jugé le conférencier, en faisant le parallèle avec l’exemple de Chadli Benjdid en 1992 dont le départ n’a pas forcément entraîné le changement du régime politique.
« Certains veulent justement nous faire vendre cette recette maintenant de changer les personnes. Le changement du système passe nécessairement par le changement des fondements de gouvernance », a-t-il noté.
En somme, la sortie médiatique de l’ancien patron du FLN permettrait sans doute d’aider à éclairer une démarche de changement du système dans un champ politique confus.

Hacen Ouali

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Plaidoyer de Mehri pour un changement « Pacifique et radical » du régime

« Ce système n’est plus capable de gérer les affaires du pays »

El Watan le 16.03.11

Le changement du système de pouvoir est pour Abdelhamid Mehri une grande question nationale. Elle ne se règle pas au bout d’une négociation entre deux personnes.

« Le changement pacifique sera le résultat des efforts conjugués de toutes les forces politiques et des compétences populaires. Cette dynamique sociale définira, une fois aboutie, la nature et l’étendue du changement. Ce n’est pas une affaire d’entente entre un nombre restreint de personnes. Tout le monde est concerné, pas d’exclusion », a-t-il expliqué hier lors d’une conférence de presse au siège du FFS, à Alger.
La revendication du changement de régime n’est, selon lui, dirigée contre personne, parti, institution ou génération précise. « Ce n’est pas non plus une opposition à ceux qui assument les responsabilités du pouvoir ou un règlement de comptes personnel avec quiconque », a-t-il précisé, plaidant pour « une analyse critique et objective » de la marche de l’Algérie depuis l’indépendance.

« Il y a un sentiment général sur la volonté de changer le régime. Cela existe même chez ceux qui sont au pouvoir. Mais les avis sont divergents sur la nature de ce changement », a-t-il analysé. Evoquer « la chute » du régime est, selon lui, contre-productif. « Car elle ne permet pas une période de construction. Il ne s’agit pas du départ d’une personne ou d’une institution. Au début des années 1990, des voix s’étaient élevées pour exiger la démission de Chadli. Chadli est parti et le régime est resté. Certains appellent au changement du régime avec le même esprit de ceux qui sont au pouvoir », a-t-il argué.
Aussi, Mehri ne demandera pas à Bouteflika de partir. Il est plutôt attaché à une philosophie de changement graduel. La lettre qu’il a adressée au chef de l’État, « par égard dû à la fonction », à la mi-févier dernier est porteuse d’une méthodologie pour fédérer les initiatives politiques. Et là, tout le monde doit s’y mettre : économistes, personnalités politiques, historiens, journalistes, jeunes… « Chacun doit faire des propositions. A cet effet, des groupes doivent se constituer partout. Il faut créer des débats. Ceux qui gardent le silence doivent parler. On doit écouter tous les avis et ouvrir un débat national et démocratique sur la forme de changement que le peuple acceptera », a-t-il préconisé. Il est, selon lui, important d’écouter l’opinion des catégories sociales marginalisées en ce sens que la société doit se réapproprier le droit de réagir aux affaires liées à l’intérêt public, comme la lutte contre la corruption. La démarche de changement défendue par Mehri s’appuie donc sur la société, les partis et les personnalités ainsi que le pouvoir.

Le président de la République est donc une partie dans cette dynamique.« Mais il ne représente pas cette partie qui fait ou qui dicte le changement », a-t-il appuyé.
Il a expliqué que le rôle des services du renseignement (DRS) sera défini, à la faveur de ce changement, à travers une vision collective.
« Je refuse d’entrer dans la logique du système actuel et préfère parler de lui en tant qu’ensemble. Ce système n’est, à mon avis, plus capable de gérer les affaires du pays. Depuis l’indépendance, le régime n’a pas tenu compte des textes. Il y a les textes et il y a la pratique. Celle-ci est parfois est plus importante », a-t-il noté. Il a cité l’exemple du refus des autorités d’agréer de nouveaux partis depuis 1999 (arrivée de Bouteflika au pouvoir). Décision qualifiée d’illégale et d’anticonstitutionnelle.

« C’est la preuve que le régime peut violer la Constitution sans avoir à en rendre des comptes », a-t-il relevé, évoquant, dans la foulée, l’échec de la stratégie économique du pays qui n’est assumée par personne.
Dans la missive adressée au chef de l’Etat, Abdelhamid Mehri a proposé des actions pour lancer les réformes devant aboutir au changement du régime. Il s’agit, d’abord, de supprimer les obstacles qui entravent la liberté d’expression, ensuite, de multiplier les initiatives populaires soutenant la demande de changement pacifique et, enfin, d’organiser une concertation large avec les forces politiques pour préparer un congrès national général. Ce congrès ouvert devra définir la feuille de route du changement politique dans le pays. « Cela doit être traité avec la plus grande franchise, transparence et profondeur loin des surenchères verbales et de toute complaisance ou suivisme », a-t-il dit.

Fayçal Métaoui

Sources :
Le Quotidien d’Ajgérie en ligne


LES ALGÉRIENS QUI MARCHENT ET QUI NE MARCHENT PAS

LE « PEUPLE INTROUVABLE » DE LA CNCD

La presse locale ultra libérale fera-t-elle école en matière de logique ? Il faut croire que oui !
D’un côté, elle porte à bout de bras les arguments de la CNCD selon lesquels l’échec des marches est dû à la peur des Algériens et à la présence policière. Elle titrait fièrement, en première page, l’injonction d’Obama et de Sarkozy de laisser marcher les marcheurs. Avec, en prime, la mise en forme nécessaire pour comprendre l’ingérence d’Obama et de Sarkozy comme une menace à l’endroit du pouvoir mais aussi comme une invitation à prendre courage, à marcher sans crainte. « Allez-y nous sommes là » !
Quel triomphalisme dans la mise en forme, dans l’explicite du texte et dans l’implicite de la maquette. Bref moment de triomphe mais vraiment trop bref, trop court, trop frustrant. D’autant plus frustrant que la conviction était là – quasi religieuse – que le peuple allait suivre ! Le peuple n’a pas suivi.
Dès les premiers échecs patents de ces marches, la CNCD et les journaux qui l’ont créée, portée, soutenue, inspirée ont avancé les arguments de la peur et du dispositif sécuritaire.
Les mêmes journaux avaient célébré l’audace des émeutiers de l’huile et du sucre face aux mêmes brigades antiémeutes qui n’avaient pas pu empêcher les manifestants de manifester et les casseurs de casser.
Peuple audacieux un jour, peuple apeuré le lendemain. Avons-nous affaire au même peuple jour après jour ? La question vaut son pesant de significations.
Car, au fond, si le lecteur a bonne mémoire, dès la fin des manifestations, des émeutes ou de la révolte du sucre, selon les différents vocables employés, la presse ultra libérale a, dans un bel ensemble, établi le constat que « les couches moyennes devaient prolonger les révoltes ».
Dit pratiquement dans les mêmes termes, tout à fait comme d’habitude, dans une pulsion de pensée unique et de langage unique. Le parti unique sous différents habits, c’est aussi cela le credo « démocratique » ailleurs dans le monde - allez cherchez une vraie différence entre Bush et Obama, à part l’élégance des propos - ou les gestions de droite et les gestions sociales-démocrates en Europe ?
Toute honte bue, cette thèse de relayer le mouvement de protestation de l’huile par une action politique des couches moyennes postule un ordre, une hiérarchie des rôles et des fonctions.
Le mouvement plébéien ayant accompli son rôle de casse et de création d’une tension devrait laisser la scène aux couches sociales investies en droit de penser à leur place.

Chacun son métier. Au peuple, le travail de terrassement politique, aux couches moyennes le rôle de direction. Ces analyses furent immédiatement traduites en termes politiques. Il fallait achever le travail commencé par les importateurs, maquillés ou non dans la mise en bouteille de l’huile, et les grossistes. La CNCD devait suppléer la faiblesse politique et sociale du candidat à une prise du pouvoir ordonnée et coordonnée par les grandes puissances pour évincer cette « génération de Novembre » qui bloque toute « normalisation » de ce pays.
La suite concrète de la CNCD est connue. L’échec de cette structure est si patent que les partis politiques et la CNCD - comme la presse qui l’inspire – sont obligés de reconnaître qu’ils n’ont pas fait le travail d’approche auprès des populations et des quartiers.
C’est exactement le reproche fait par les dissidents de cette structure qui soulignaient que le peuple ne pouvait adhérer à des marches qui ignoraient ses problèmes, ses préoccupations et ses revendications.

Politiquement, le langage des dissidents est, bien sûr, plus correct, plus proche des besoins militants mais en réalité il a mis du cosmétique sur une tentative de faire main basse sur la « représentation populaire » comme s’il était vrai et naturel que cette structure représentait le peuple.
Mais il ne faut pas croire que cette démarche des partis politiques de la CNCD est une évaluation critique de leur démarche et de leurs buts. La CNCD, aujourd’hui comme hier, veut le départ du système.

Que veut dire le mot système appliqué à la politique ? Rien, bien sûr, ce mot permet de rester justement dans une abstraction au-dessus de ce peuple invoqué par la CNCD et qui, une fois marche et manifeste et, une autre fois, a peur de se montrer.
Un confrère a cruellement souligné que les journaux et la CNCD se contorsionnaient à expliquer la peur des masses au moment même où ces mêmes masses faisaient grève, manifestaient, marchaient, y compris dans Alger.
La cerise sur la gâteau reste quand même cette grève des ouvriers de la SNVI qui réclament des managers et des gestionnaires compétents ; une grève pour que les mesures au profit du secteur d’Etat ne perdent pas tout bénéfice par le « savoir-faire » de managers et de Conseils de participants formatés au coulage des usines publiques et à leur bradage.

Le problème est que ces masses - étudiants, médicaux et paramédicaux, employés du Trésor, cheminots, etc. - se battaient et se battent toujours pour leurs intérêts de classe, pour leurs intérêts catégoriels, pour les intérêts que les réformes ont piétinés.
Et que les réformes ont piétiné quand les travailleurs étaient confrontés au dilemme de savoir s’il fallait se lever contre les réformes libérales au risque de donner un coup de main involontaire aux projets terroristes ?
Entre la mort lente par les réformes et la mort immédiate de l’État national né de sept ans de guerre, ils ont mis les intérêts de la nation au-dessus de leurs intérêts catégoriels.

Il restera difficile pour cette presse ultra libérale de comprendre ce que veut dire le sens patriotique.

Un titre phare de cette presse a publié un article au vitriol contre la poursuite de la grève des cheminots.
Il faudra rappeler à tous, y compris le pouvoir, le comportement héroïque des cheminots pendant les années terribles du terrorisme. Combien d’attentats ont visé le rail de Palestro à Aïn Defla ? Combien de cheminots morts ou marqués physiquement et nerveusement par le stress ?
Les dirigeants de ce « grand journal » qui a publié cet article imaginent-ils un instant que, par peur, les cheminots arrêtent le travail et suspendent le transport des carburants vers l’Ouest ou vers l’Est ?
Cette presse ne peut pas comprendre ce que veut dire le sens patriotique, ce que veut dire encadrer ses intérêts catégoriels dans l’intérêt général de la nation.
Pour quelles demandes locales les cheminots de la région d’Alger ont prolongé le mouvement ? On ne le sait pas.

À cette haine des cheminots s’ajoutent cette levée de boucliers et cette rage à l’occasion des mesures prises par le gouvernement en faveur de la jeunesse réduite aux seuls côtés de la création de petites et de microentreprises.
L’aspect le plus important de ces mesures a été volontairement ignoré : les milliards de dinars qui accompagnent les instructions pour les entreprises publiques d’investir, de créer de l’emploi et, dans l’immédiat, de recruter les jeunes diplômés.

La grève de la SNVI allait dans le même sens. Ces mesures ne doivent pas servir à ramener de vieux retraités convaincus de la vanité d’une industrie nationale mais servir à recruter des jeunes qui peuvent, à défaut d’autres choses, ramener leur sincérité.

Le peuple a marché. Même les gardes communaux ont marché. Ils ne furent pas dix mille ; peut-être mille ou mille cinq cent.
Mais le fait de gonfler le chiffre pour créer une atmosphère d’apocalypse montre à quel point leurs analyses sur l’échec de la CNCD relèvent du dépit.

Le peuple marche mais ne marche pas dans la bonne marche.
Il marche vers l’hôpital Mustapha, vers le ministère de l’Enseignement supérieur, vers l’Assemblée populaire nationale, il marche sur les rails pour arrêter les trains, il marche dans les grandes écoles et dans l’usine de véhicules industriels.
Mais il ne marche pas avec la CNCD.
Il ne marche pas avec l’ultra libéralisme qui a pris la démocratie pour cheval de Troie.

Biens sûr, cette profusion de marches populaires correspond aussi à un moment tactique important pour la classe ouvrière et pour les travailleurs en général.
Quand la CNCD croit que les révoltes du jasmin ou du Nil lui ont offert Bouteflika sur le plateau, la classe ouvrière, pourtant orpheline d’un grand parti ouvrier et d’un puissant mouvement syndical unitaire même dans la diversité, a compris que cette déstabilisation générale programmée en partie ou en totalité a pour but de mettre à niveau la prise en main des peuples arabes par des régimes mieux calibrés à leurs nouvelles caractéristiques.
Elle a compris qu’il s’agit d’une recolonisation du monde arabe et de l’Afrique par la fabrication de « leaders de droite » à des « révoltes de gauche » pour reprendre le vocabulaire de l’Occident.

L’affirmation de leurs revendications permet aux travailleurs de casser cette dynamique « naturelle » d’aller à plus de libéralisme pour régler les problèmes insoutenables de chômage, de mal-vivre, de dignité dans lesquels nous ont plongés les médications ultra libérales du sous-développement.

C’est une façon pour eux de dire que l’alternative n’est pas entre le libéralisme du pouvoir et l’ultra libéralisme d’une « opposition de la CNCD qui a décidé qu’elle représentait de facto un introuvable peuple insurgé.

Plus l’État tiendra compte des travailleurs et des besoins du peuple et plus il deviendra leur État, au moins en partie, et plus ils seront déterminés à le défendre.
Déjà ces grèves permettent au moins d’isoler les orientations compradores en son sein. Comment fera cette presse pour parler de cette marche du 19 mars initiée par des jeunes à partir de Facebook et dont les initiateurs ont barré d’une croix le leader qui attend de la CNCD qu’elle le mène au pouvoir avec la baraka active des ambassades de France et des Etats-Unis ?
Ce n’est pas que la classe ouvrière qui n’aime pas les décorés de l’ordre de la démocratie ultra libérale.
Même les jeunes ne l’aiment pas non plus.

Alors là, oui, il est urgent pour notre presse ultra libérale et ses stars du samedi de se demander : c’est quoi ce peuple ?

10-03-2011
Par Mohamed Bouhamidi

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DANS UN ENTRETIEN AVEC "MAGHREB EMERGENT"
Me Mustapha BOUCHACHI, la CNCD et LES CONCEPTIONS DU CHANGEMENT EN ALGERIE
LES "SAMEDIS" DE LA CNCD ET LES RAISONS DE FOND D’UNE SCISSION

CNCD, Pouvoir, agenda du changement :

Me Bouchachi s’explique sur tout


Pour Me Mostefa Bouchachi, appeler à la révolution en Algérie est porteur de trop grands dangers

.

C’est la LADDH (ligue des droits de l’homme) qu’il préside qui est à l’initiative de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) qui a animé la scène politique algérienne depuis un mois....

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"PETITE CHRONIQUE DES ANNÉES DE BRAISE"
&
"LA RÉVOLUTION DE 11h à MIDI"

DEUX ARTICLES DE GHANIA MOUFFOK

ALGER, CHERCHE SON MOUVEMENT
PETITE CHRONIQUE DES ANNÉES DE BRAISE.

Sofiane Chebouki est plongé dans un coma profond

au service des grands brûlés de l’hôpital d’Annaba, troisième ville d’Algérie, à quelques kilomètres des frontières tunisiennes. « 80% de la surface du corps de Sofiane est brûlée aux 2e et 3e degrés. Plusieurs de ses organes vitaux sont également atteints par le feu », informent, consciencieusement, les médecins qui tentent de le soigner, dans des conditions que l’on n’ose imaginer.

Sofiane est une nouvelle victime du mal vivre en Algérie. Il a 25 ans et il a « tenté de s’immoler ». C’est la formule qu’emploie la presse, désormais : « tenté de s’immoler ».
Mais cette spectaculaire volonté d’en finir avec la vie est rangée dans la rubrique « En bref » d’El Watan.

Brève aussi risque d’avoir été la vie d’un lycéen de 16 ans qui lui aussi « a tenté de s’immoler », à l’intérieur de son lycée, dans la commune de Taher à Jijel, une ville de l’est, aussi magnifique que Annaba, située entre Méditerranée et montagnes où avant lui, d’autres jeunes prenaient le maquis.
« …Il s’est aspergé d’essence avant de mettre le feu à son corps… ». Mettre le feu à son corps est devenue la nouvelle manière en Algérie de désespérer de l’avenir en prenant le monde à témoin grâce aux téléphones portables des témoins abasourdis qui partageront leur prise du jour sur internet.

Mais en même temps que ces images de flammes mourantes feront le tour du monde, elles feront d’abord le tour de l’Algérie. Pourtant, elles ne feront pas scandale, ni même la Une des quotidiens. Donnant ainsi raison aux serviteurs du régime qui répètent comme on se rassure : « L’Algérie n’est pas la Tunisie »...

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LA RÉVOLUTION DE ONZE HEURES à MIDI.

90 ans, vénérable et courageux, maître Ali Yahia est méchamment bousculé par de jeunes recrues de la police algérienne qui ne connaissent ni son nom, ni son visage.
Mais la marche du 12 à Alger, « pour le changement », aura été l’occasion pour ces nouvelles recrues de la police algérienne de tester les nouvelles méthodes de répression d’une dictature qui désormais doit soigner son image. Obama y veille.

Les manifestants, environ deux à trois milles personnes ont eu droit à un véritable ballet d’hommes en bleu, un opéra muet mais presque sans faute.

En ouverture : arrestation des manifestants les plus déterminés, audacieux. Cinq à six malabars se jettent sur leur proie repérée, s’en saisissent avec force et la font courir en lui ordonnant : « cours, cours », jusqu’au fourgon stationné à quelques mètres de là, sous le regard sidéré des manifestants qui s’écartent pour les laisser passer.
Les femmes en bleu s’avancent à leur tour, policière zélées, elles infligent aux manifestantes le même traitement, tout a été prévu.
Une centaine de personnes sont ainsi arrêtées à la vitesse de la lumière, bien que malmenées, elles seront relâchées.

À peine ces drôles de bolides passés, des herses humaines de policiers se mettent en mouvement et enferment ce qui reste de manifestants, les contiennent et empêchent toute sortie de cet étau...

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SNAPAP-LADDH-SATEF-CLA-Coordination Nationale des sections CNES :
COMMUNIQUÉ DE LA RÉUNION DU VENDREDI 21/JANVIER/2011

COMMUNIQUÉ

Pour une Coordination Nationale pour le Changement et la Démocratie

Suite aux émeutes qui ont secoué l’ensemble de l’Algérie et qui continuent à se manifester à travers d’innombrables foyers de tension,

Face aux attitudes répressives et méprisantes du régime en place contre la société algérienne,

Conscients de la gravité de la crise et des dangers qui guettent le pays,

Nous, organisation des Droits de l’Homme, syndicats autonomes, associations estudiantines et de jeunes, comités de quartiers et collectifs citoyens, association de disparus, associations défense de la femme, figures intellectuelles et partis politiques :

  • Nous inclinons devant la mémoire des victimes et blessés des révoltes populaires et exigeons la libération immédiate et inconditionnelle des personnes arrêtées pour des raisons de manifestations ou de délits d’opinion,
  • Annonçons la création d’une Coordination Nationale de Concertation pour le Changement Démocratique,
  • Décidons de l’organisation d’une Marche Nationale pour exiger la levée de l’état d’urgence sévissant depuis dix neuf ans et qui immobilise le pays et brime toutes les libertés et
  • Exprimons notre totale solidarité avec le peuple Tunisien dans sa lutte contre le totalitarisme et l’instauration d’un Etat démocratique.

Convaincus de l’urgence d’actions collectives engagées, notre démarche est ouverte à toutes les forces et à tous les acteurs de la société afin d’éviter à l’Algérie le chaos et la basculer sérieusement et définitivement dans une perspective de changement démocratique.

Les signataires :
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APPEL AUX HOMMES ET AUX FEMMES DE PROGRÈS

AGIR ENSEMBLE
UNIS À LA BASE
POUR UN PROFOND CHANGEMENT
POUR LE PROGRÈS SOCIAL ET LA DÉMOCRATIE

La date du 24 février, date symbole, date anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures , est là pour nous rappeler, après la tentative avortée de dénationalisation, que les conquêtes de libération nationale, économiques, sociales, démocratiques sont constamment menacées et doivent être protégées pour ne pas devenir la propriété des multinationales et celle d’une caste,
mais être celle du peuple et des générations futures.

Il est urgent aujourd’hui d’unir, dans l’action concrète à la base, tous les hommes et femmes de progrès et l’ensemble des forces progressistes de notre pays, en vue d’imposer un profond changement, pour le progrès social et la démocratie.

L’AVENIR NOUS APPARTIENT !

C’EST À NOUS DE LE BÂTIR
SUR LE TERRAIN DES LUTTES !

L’ÉTAT DES URGENCES EST LÀ !

LE NOMBRE ET LES PRIORITÉS
DEVRONT S’ADAPTER AUX LUTTES
ET À LA SITUATION CONCRÈTE SUR LE TERRAIN

  • IL EST D’ABORD URGENT D’AGIR POUR OBTENIR LA LIBÉRATION IMMÉDIATE DES MANIFESTANTS,
    LES JEUNES SORTIS DANS LA RUE DEPUIS DES MOIS POUR EXPRIMER LEUR DÉTRESSE ET LEUR COLÈRE DEVANT UN POUVOIR QUI LES IGNORE.
  • IL EST URGENT DE FAIRE ENTENDRE NOS VOIX , QU’ON TENTE DE DÉVOYER, DÉNATURER, AU PROFIT DES RESPONSABLES DE NOTRE TRAGÉDIE,
    LES TENANTS DE LA BOURGEOISIE AFFAIRISTE AU SEIN DU POUVOIR ET EN DEHORS,
    TOUS DEUX RESPONSABLES DE L’IMPASSE DE MISÈRE SOCIALE ET DÉMOCRATIQUE DANS LAQUELLE LE PAYS EST PLONGÉ DEPUIS DES DECENNIES !
  • IL EST URGENT DE RELANCER L’’INDUSTRIALISATION DU PAYS , SEULE MANIÈRE DE CRÉER MASSIVEMENT DE L’EMPLOI,
    CRÉATEUR DE RICHESSE
    ET DONNER DE L’ESPOIR À NOTRE JEUNESSE !
    À QUI IL N’A ETE LAISSÉ QUE LE SUICIDE PAR LE FEU OU DANS LA MER,
    JEUNESSE À QUI ON A DENIÉ LE DROIT DE VIVRE ET D’ ÊTRE LIBRE DANS SON PAYS !
  • IL EST URGENT DE METTRE FIN A LA « HOGRA » ET AUX DÉNIS DE JUSTICE
    QUANT A L’ ACCÈS AU TRAVAIL, AUX SOINS, AU SAVOIR , AU LOGEMENT ET AU LIBRE EXERCICE DE NOS DROITS CONSTITUTIONNELS  !
    LE PEUPLE EN A MARRE DE LA CORRUPTION, DES PASSE-DROIT, DES INJUSTICES , DU NÉPOTISME ET DU RÉGIONALISME, DE LA MANIPULATION DE LA RELIGION…
  • IL EST URGENT DE LUTTER POUR PROTÉGER LE POUVOIR D’ACHAT DES MASSES LABORIEUSES, DES SALARIÉS ET DES RETRAITÉS,
    DE BLOQUER LA MONTÉE DANGEREUSE DE L’INFLATION
    ET DE LUTTER CONTRE LA SPÉCULATION MENÉE PAR CEUX QUI DOMINENT LE COMMERCE, NOTAMMENT DES PRODUITS DE PREMIÈRE NÉCESSITÉ,
    QUE LES RICHESSES NATIONALES, NOTAMMENT LES REVENUS DES HYDROCARBURES , SERVENT A NOURRIR, LOGER, ÉDUQUER, SOIGNER, ET TRANSPORTER LES TRAVAILLEURS ALGÉRIENS, PREMIERS CRÉATEURS DE CES RICHESSES.
  • IL EST URGENT DE VALORISER NOS COMPÉTENCES NATIONALES, NOS PRODUCTEURS, NOS CADRES, NOS CHERCHEURS
    AU LIEU ET PLACE DES AFFAIRISTES ET AUTRES SPÉCULATEURS ET CLANS MAFFIEUX PRÉDATEURS DES DENIERS PUBLICS.
  • IL EST URGENT DE BÂTIR LES ORGANISATIONS SYNDICALES AUTONOMES DÉMOCRATIQUES DES TRAVAILLEURS, AU SERVICE DE LEURS ADHÉRENTS,
    COMME LES ASSOCIATIONS DES JEUNES , DES ÉTUDIANTS ET ENSEIGNANTS , DES FEMMES, DES CADRES…
    C’EST AINSI QUE NAÎTRONT LES CADRES DE REGROUPEMENT VOLONTAIRE ENTRE DES ORGANISATIONS SOLIDAIRES ENTRE ELLES ET SOLIDAIRES AVEC LEURS MEMBRES VICTIMES DE MESURES RÉPRESSIVES !
  • IL EST URGENT DE METTRE FIN AUX SÉGRÉGATIONS MULTIPLES QUE SUBIT LA FEMME ALGÉRIENNE PAR LES LOIS INÉGALITAIRES DU CODE DE LA FAMILLE !
  • IL EST URGENT DE FAIRE BARRAGE AUX NÉO-COLONIALISTES ET IMPÉRIALISTES QUI NOUS SOUHAITENT UNE « DÉMOCRATIE » COMME ILS L’ONT APPLIQUEE A L’IRAK,
    OU CELLE QU’ILS ONT SOUTENUE EN TUNISIE, JUSQU’AU DÉPART DE LEUR ULTRA LIBÉRAL ET HOMME DE MAIN, LE POTENTAT BENALI
    EN REFUSANT LES DIKTATS ET CONSEILS DU FMI, DE LA BANQUE MONDIALE,DE L’UE,DE L’OTAN ET DE TOUTES LES OFFICINES DE L’IMPÉRIALISME ET DU SIONISME.
  • IL EST URGENT DE METTRE FIN À L’ÉTAT DE NON DROIT
    ET DIRE NON AU DÉTOURNEMENT DE L’ ÉTAT D’URGENCE
    DE SON OBJECTIF, LA LUTTE CONTRE LES GROUPES TERRORISTES QUI ASSASSINENT NOTRE PEUPLE !
    EN SUPPRIMANT TOUTES LES DISPOSITIONS INTERDISANT OU RESTREIGNANT LA LIBERTÉ DE PENSÉE, D’EXPRESSION, D’ORGANISATION, LA LIBERTÉ DE SE RASSEMBLER ET DE MANIFESTER PACIFIQUEMENT  !
    ÉTAT D’URGENCE POUR LES CRIMINELS, POUR LES ASSASSINS DE LA RÉPUBLIQUE
    PAS POUR SES DÉFENSEURS : LES FORCES DÉMOCRATIQUES ET LABORIEUSES.

Aux camarades et Amis

ADRESSER VOS SIGNATURES POUR L’APPEL DU 24 FEVRIER

À L’ADRESSE ÉLECTRONIQUE SUIVANTE :

moubadaratfebrayer@hotmail.fr

__________________________

LES PREMIERS SIGNATAIRES

Suite : voir l’article en ligne en cliquant ici ...


Actions, appels, interrogations et attentes se multiplient
ALGÉRIE : UNE RÉVOLTE ET DES ASPIRATIONS LÉGITIMES
NE BRÛLEZ PAS CETTE JEUNESSE !

Réglez vos comptes comme vous voulez !
MAIS NE BRULEZ PAS CETTE JEUNESSE !

(par FATEH AGRANE, 6 janvier 2011)

Ne brûlez pas la jeunesse, première richesse du pays, après l’avoir jetée a la mer, après lui avoir fermé tout horizon, liquidé les sources d’emploi, abandonné l’industrie productive au profit de l’import-import.

Vous avez privatisé tous les espaces, au détriment des vivants, et même de leurs morts, comme dans la commune de Bordj El Bahri dans l’Algérois, où toutes les terres communales ont étés vendues pour construire des
villas, et où il n’y a même plus de place pour un cimetière où enterrer les morts !

Ne brûlez pas ce pays, caste de parvenus, lèpre de nouveaux riches et de néo-libéraux aux appétits malhonnêtes et rapaces !
N’utilisez pas cette jeunesse comme chair a canon pour
vos problèmes de succession, pour la rapine et la prédation !

Le vieux film d’octobre 1988 est remis au goût du jour, avec crise
au sommet, crise au FLN, provocations multiples, hausses brutales des
prix, mépris des besoins sociaux et étouffement des libertés démocratiques !

Nous savons sur quoi la crise d’octobre 88 a débouché, quelles forces et intérêts ont été mis en selle, à quoi et à qui on s’est attaqué, les usines du secteur public, les intellectuels et hommes de progrès, les résistants del’Algérie démocratique et sociale, assassinés, _ arbitrairement
emprisonnés ou exilés.

Les mutants, purs produits de la réaction moyen-âgeuse du monde arabe et de l’impérialisme, ont nettoyé la place pour les prédateurs de l’économie
nationale, en allumant le brasier ALGERIE. pour le compte des compradores et des bazaristes. Leur caste ne s’est pas rassasiée, ils tentent de rallumer encore le brasier.

En verrouillant le champ politique et syndical, en bâillonnant le
mouvement associatif, en bloquant le pouvoir d’achat de millions de
travailleurs,en étranglant les libertés individuelles et l’accès de la jeunesse au travail, que veut-on enseigner et inculquer a cette
nouvelle génération ?

Les barricades de pneus
La nuisance, les destructions,
Le suicide, le feu !

Qui aujourd’hui est reconnu et récompensé ? C’est celui qui a la plus grande capacité de destruction de la chose publique !
Les jeunes l’ont maintes fois vérifié, avec les repentis qui ne se sont jamais repentis, ainsi qu’avec les grands scandales ravageurs pour dont les acteurs ont été proches des sphères des « décideurs » !

Ne brûlez pas cette jeunesse ! Sa place est sur les barricades des combats
contre l’ignorance et l’analphabétisme ! Elle aspire à ouvrir les chantiers de la construction des villes et des campagnes, les champs de bataille de l’expression démocratique et des libertés contre l’ordre inquisiteur actuel !

Ne brûlez pas ce pays ! Il n’est pas votre propriété privée ! Il est la
demeure des millions de travailleurs, de paysans, de jeunes et
d’entrepreneurs créateurs de richesses. Il est le refuge et l’espoir des
générations futures ! Il ne vous appartient pas ! parasites,
exploiteurs, nouveaux monopoles oligarchiques et mafieux !
Ne brûlez pas notre jeunesse ! Ouvrez le rêve, ouvrez les chantiers !
Le pays est a construire, à édifier dans le partage, la
solidarité, l’union la plus large de tous les anti-féodaux, de tous
les anti-compradores !

Que les prétendus « élus » de ce peuple, l’écoutent et lui parlent...

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1er NOVEMBRE 2010 : FRONT NATIONAL DU CHANGEMENT (FNC)

POUR LA CRÉATION D’UN FRONT DU CHANGEMENT NATIONAL

Alger le 1er novembre 2010
Coordination de l’Appel du 19 mars 2009

Cher(e)s compatriotes,

Notre pays va mal. La crise politique de légitimité du pouvoir que traverse notre pays depuis 1962 s’aggrave au fil des ans. La guerre fratricide subie par notre peuple ne semble pas avoir servi de leçon à ce régime illégitime qui poursuit sa fuite en avant malgré la faillite sanglante qu’il a provoqué.

Violence politique, corruption généralisée, clientélisme et népotisme, ces fléaux érigés en moyens de gouvernance gangrènent profondément notre société et empêchent toute évolution. La situation a atteint un état de déstructuration avancée, voire de décomposition. Toutes les institutions mises en place, dont la facticité et la vacuité ne sont plus à démontrer, ne sont en réalité que des façades derrière lesquelles se cache l’oligarchie militaro-financière, noyau du pouvoir et véritable maitresse de la décision politico-économique. Une oligarchie qui a dépossédé le Peuple de sa souveraineté et qui s’est accaparée de toutes ses richesses.

Cette situation ne fait que creuser davantage le fossé entre un régime sans légitimité et un peuple sans souveraineté.

L’horizon est sombre.

Un tsunami populaire risque, à Dieu ne Plaise, d’emporter le pays si le pouvoir persévère dans cette politique suicidaire. À plus forte raison quand on sait que les élites intellectuelles et politiques continuent à se cloîtrer dans ce silence mortifère, à peine rompu par leurs jérémiades politico-idéologiques de pure circonstance.

Devons-nous rester impassibles devant cette tragique détérioration de la situation nationale ?

Devons-nous continuer à nous taire devant cette destruction programmée de notre patrie ?

En tant que citoyen (ne)s libres, il est de notre devoir de nous mobiliser pour réfléchir ensemble et trouver les meilleurs moyens de mettre fin à cette usurpation du pouvoir qui dure depuis près d’un demi-siècle et de rendre la parole aux Algériennes et aux Algériens pour qu’ils puissent choisir librement et souverainement leurs représentants légitimes et leurs institutions.

La génération de l’indépendance, toutes tendances politiques confondues et sans exclusion aucune, doit tendre la main à ce qui reste de la génération sincère et intègre de novembre 54, pour œuvrer ensemble au changement pacifique et radical du système politique obsolète et à l’instauration de l’Etat de Droit dans une Algérie de tous les citoyens et citoyennes. Un changement, devant l’état de délabrement national, est une exigence légitime à laquelle aucune composante politique ou sociale réelle ne peut se dérober.

De grâce, cher(e)s compatriotes, cessons nos querelles et nos tergiversations et faisons place à l’action pour UNE MOBILISATION GÉNÉRALE !

En ce jour du 1er novembre 2010 et en ce 56e anniversaire du déclenchement de notre glorieuse guerre de libération nationale, nous en appelons à toutes les volontés intellectuelles et politiques, sans exclusion aucune, à se rejoindre dans la réflexion et l’action pour permettre l’avènement d’un compromis politique historique autour des principes et des valeurs communes acceptées et respectées par tous.

L’heure est à la constitution d’un véritable Front du Changement national, creuset de toutes les forces vives de la Nation, celles d’Algériennes et d’Algériens qui n’ont pour leur Algérie que fidélité, dévouement et engagement, pour l’émergence d’un État de Droit respectueux et protecteur de tous ses citoyens.

Les principes et valeurs qui regroupent l’écrasante majorité de nos compatriotes sont indiscutablement :

  • L’attachement à leur Algérianité dans sa triple dimension (Islamité, berbérité et arabité). En aucun cas, l’un des fondements de notre identité ne sera instrumentalisé ou monopolisé par une quelconque partie à des fins politiciennes, qu’elle soit au pouvoir ou dans l’opposition.
  • Le respect des droits de la personne humaine dans leur intégralité, dans le cadre de nos valeurs civilisationnelles et de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme.
  • Le respect de la démocratie comme moyen de gestion politique de la société avec ses corollaires que sont les élections libres, l’alternance véritable au pouvoir, le respect des libertés individuelles et collectives, le respect du réel pluralisme politique, culturel et confessionnel.
  • Cela sous-entend et c’est une évidence claire, le rejet de toute forme de violence comme moyen d’accéder ou de se maintenir au pouvoir. Tout comme cette violence doit être bannie comme moyen d’expression ou de gestion de la société.

Le changement du système politique doit être radical et pacifique.

À la lumière des drames successifs qui ont affecté notre peuple et notre pays, il faut nous rendre à l’évidence qu‘aucun parti, aucune tendance, ni aucun homme politique ne peut se prévaloir à lui seul, de détenir les moyens de règlement de la grave crise politique que traverse le pays. Pas plus qu’aucune institution ne peut ni ne doit se prévaloir d’être au dessus de la souveraineté du peuple.

Ensemble, nous aurons la force de barrer la route à ceux qui se nourrissent du désordre et de la stagnation du pays. Ensemble, nous démontrerons notre attachement fidèle aux sacrifices de nos martyrs. Ensemble nous atteindrons efficacement et pacifiquement notre idéal : l’édification d’un État de Droit où nul ne subira l´injustice, le mépris ou la hogra.

Rassemblons-nous autour des principes qui cimentent la cohésion de notre peuple dans sa pluralité et œuvrons à la réalisation de ce compromis politique qui sauvera notre pays.

Seule une action solidaire de toutes nos forces pourra amener le changement politique dont notre pays a besoin. Aussi, nous invitons toutes les volontés sincères et engagées à se réunir afin de débattre de cet acte historique, rassembleur et unificateur, et contribuer à jeter les bases solides de ce vaste front du changement national salvateur, prélude à l’État de droit.

Un Front pour le Changement National est la seule alternative qui peut sauver notre pays de la débâcle généralisée.

POUR UNE ACTION SOLIDAIRE, AGISSONS AUJOURD’HUI ET MAINTENANT !

Alger le 1er novembre 2010
Dr Salah-Eddine SIDHOUM
Coordination de l’Appel du 19 mars 2009
coordination19mars@gmail.com

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نداء من أجل تسوية سياسية تاريخية
و تأسيس جبهة التغيير الوطني

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