Accueil > MOUVEMENT COMMUNISTE ALGERIEN > Sadek AISSAT : SIX ANS DÉJÀ ET TU ES PLUS QUE JAMAIS PRÉSENT

Sadek AISSAT : SIX ANS DÉJÀ ET TU ES PLUS QUE JAMAIS PRÉSENT

LES YEUX SE SONT OUVERTS, LE VRAI COMBAT S’ ÉLARGIT

mercredi 5 janvier 2011

Qu’ils soient jeunes travailleurs ou chômeurs, femmes assoiffées de justice et d’égalité, peuple des quartiers et des secteurs économiques déshérités, cadres et intellectuels humiliés, ils se reconnaissent aujourd’hui dans l’hommage émouvant rendu au regretté SADEK AISSAT par ses camarades de lutte, à travers les messages qu’ils ont fait parvenir à "Socialgérie" pour le sixième anniversaire de sa disparition.

Il est bien passé, le temps où les luttes courageuses et responsables de ces camarades au cœur des couches populaires étaient diabolisées par ceux qui ont tout fait pour faire dérailler le mouvement démocratique et social, et notamment le PAGS, de leur mission autonome originelle de défense des intérêts immédiats et futurs des exploités et de la nation, pris dans la tenaille néfaste et conjuguée des ultra-intégristes islamistes et des clans oligarchiques au pouvoir.

"Socialgerie" a déjà eu l’occasion d’illustrer en partie quelques unes des prises de position courageuses et lucides de Sadek Aïssat et d’autres camarades, ainsi que les méthodes inqualifiables qui furent utilisées contre eux et leurs familles pour les faire taire et neutraliser leurs lucides efforts et mises en garde (*).
Les témoignages et documents qui nous parviennent continueront à édifier les nouvelles générations militantes sur la noblesse des luttes de ces précurseurs et les obstacles qu’elles auront à déjouer.


(*) : voir entre autres l’article 151 de socialgerie : JUILLET 1990, DANS UN CLIMAT DE CONFUSIONS ENTRETENUES - “SADEK AISSAT, SON APPROCHE SOCIALE ET DÉMOCRATIQUE” - COURAGE POLITIQUE CONTRE HÉGÉMONISMES DE TOUS BORDS, mis en ligne le 17 janvier 2010,
ainsi que l’article218 : SUR LA PENTE GLISSANTE DE LA DÉSINTÉGRATION - “PAGS, ASSEMBLÉE D’AOÛT 1990 : UN DES DOCUMENTS DIABOLISÉS” - ILS AVAIENT TENTÉ EN VAIN DE S’EXPRIMER ..., mis en ligne le 15 mars 2010 ...


À TOI NOTRE AMI
ET DÉVOUÉ SADEK

Portrait de Sadek Aïssat

Portrait de Sadek Aïssat
- Collage - 130 cm x 95 cm
Mustapha Boutadjine

par Abdelghani KAYOUCHE

Comment te raconter SADEK ?

Nous tremblons devant ces escaliers chargés de souvenirs de toi.
Pas à pas, nous les montons pour ne rien oublier de toi.
Écoutez amis d’hier et d’aujourd’hui, ce violent sauvage commencer sa litanie.
Devant nos lèvres brisées, il nous faut des mots fracassants de joie et de douleur pour parler de toi Sadek.
6 janvier 2005 - 6 janvier 2011 ; 6 ans déjà et tu es toujours présent :

Hier seulement, tu nous chantais Marcel Khalifa « djaouaz el safer›› juste avant l’assemblé générale de la wilaya d’Alger à sidi Ferruch ; quelques minutes avant le tremblement de terre qui ravagea “El Asnam” Le 10 octobre 1980.

Quelques heures t’ont suffit pour mobiliser toute une jeunesse afin de porter secours à la population d’El Asnam.

Juste avant, tu avais réuni les jeunes de Diar El Kef pour discuter des problèmes de leur quartier et d’éventuelles taches qu’on devait entreprendre pour améliorer le quotidien des habitants rongés par la pauvreté, terrés depuis des années entre les murs insalubres de la misère.

Maintes et maintes fois, Tu nous reprochais de ne pas être très souvent à l’écoute des masses populaires, tu nous a appris à écouter pour apprendre et comprendre l’Algérie profonde.

Tu as été notre école, nous nous accrochions à tes mots pour apprendre à mieux servir notre pays, nous nous accrochions à tes rêves pour trouver la force de continuer notre combat.

Nous devenions efficaces chaque jour parce que tu étais là tous les jours ; Tu nous as forgés par ton sérieux, ton dévouement tes éclairages politique.
Avec toi, rien n’a été laissé au hasard pour contrecarrer dans les quartiers, les cités populaires et les bidonvilles, les bâtisseurs de ruines qui étouffaient la colère du peuple pour piller la richesse de notre pays afin que le pain, le sel, le soleil et le bonheur n’appartiennent qu’à eux et qu’ils ne soient jamais partagés avec le peuple qui a écrit l’histoire de ce pays avec son courage et son sang.

Toi Sadek, tu fus l’élu d’une jeunesse qui rêvait de lumières, de progrès et de socialisme, tu fus le compagnon, le frère de lutte, le conseiller des jeunes de toute l’Algérie et même des jeunes de banlieue parisienne. l’artiste, le comédien du Théâtre de la rue d’El Harrach, l’homme au mandole de l’association Essendoussia, le poète et le fils du poète, le journaliste et le chroniqueur du « Café-mort » et enfin l’écrivain avec déjà plusieurs titres :

« Je fais comme fait dans la mer le nageur »
« La cité du précipice »
« Algérie : une guerre à la société »
« L’année des chiens ».

Toi Sadek tu as toujours été au cœur des combats les plus justes, car l’Algérie fut la prunelle de tes yeux et son peuple l’essence même qui te donnait le courage de continuer à barricader tout ce qui limitait l’espoir d’une vie meilleur en Algérie.

Tu es parti et nous sommes là aujourd’hui pour perpétuer ton combat en fonction des moyens dont nous disposons ; dans des associations, dans nos écoles, dans nos rues dans nos quartiers, dans nos cités dans nos lieux de travail et même dans nos familles.

Tu es parti et nous sommes là aujourd’hui avec ton absence et nous ne pouvons qu’évoquer les souvenirs de notre combat à tes cotés pour taire notre douleur.
Tu n’es plus là mais tu resteras pour toujours ce bâtisseur d’espoir pour des milliers de jeunes parce que tu savais donner des ailes aux mots simples ; aux mots vrais qui font que les mots ne seront plus que des mots mais des armes contre les bâtisseurs de ruines et les affameurs des peuples.

Tu es et tu resteras ce que l’Algérie à produit de meilleur.

On voulait tout simplement te dire que ton visage, ton sourire ta poésie resteront près de nous, pour nous guider, nous apprendre à devenir meilleur chaque jour pour défendre ta plus grande et la plus belle histoire d’amour : l’Algérie.

« L’ALGERIE nous bouffe ; je crois que c’est le seul pays qui bouffe ses enfants. C’est vraiment une ogresse, ce pays, et on a mal de l’aimer, on l’aime,……… »

Tu l’as écrit dans cet exil qui t’a déchiré le cœur, tu es parti mais tu n’as jamais quitté l’Algérie ; on ne peut pas quitter ce qui est dans le cœur.

Tu aimais réciter ce bout de lumière :

Si je ne brûle pas,

Si tu ne brûles pas

Comment les ténèbres deviendront-elles clarté ?

On ne t’oubliera jamais Sadek, tu es toujours vivant dans toutes les graines que tu as semées et qui fleuriront un jour dans l’ALGERIE de demain.

Nous ne t’oublierons jamais et la génération future cultivera tous les sacrifices que tu as su leur laisser en héritage.

Tes Amis de combat pour la vie.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message
  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

  • Lien hypertexte

    (Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)