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GAZA LE 20 NOVEMBRE 2012 - RESPECT AUX RÉSISTANTS

mardi 20 novembre 2012


RESPECT AUX RESISTANTS - par K. Selim - éditorial du Quotidien d’Oran - 20 novembre 2012.


QUE DIRE, QUOI FAIRE DEVANT LE MARTYROLOGUE DU ¨PEUPLE PALESTINIEN ? - par Kharroubi Habib - le Quotidien d’Oran - le 20 novembre 2012.


RESPECT AUX RESISTANTS

par K. Selim
Le Quotidien d’Oran
le 20 novembre 2012

Dans un combat inégal, les plus faibles n’ont que leur volonté, leur disponibilité au sacrifice. À défaut de pouvoir les soutenir de manière effective, la moindre des attitudes consiste à leur exprimer notre respect. Sans équivoque. Ce sont des Palestiniens qui se battent à Ghaza, c’est tout. Nourrir des catégories réputées subtiles n’a pas de sens ni d’intérêt. Les Palestiniens ont besoin de notre soutien que l’on soit communiste ou libéral, laïque ou islamiste, ils n’ont que faire de vaines digressions et de surenchères rhétoriques. Le moment est mal choisi pour un concours de beauté analytique. Il y aura toujours un temps pour s’embarquer vers de houleuses et incertaines controverses métaphysiques.

Les médias israéliens et leurs amis d’Occident - les plus nombreux, même si des individus libres s’expriment - sont engagés dans ce qu’ils appellent la hasbara, la guerre de propagande. C’est pour cela qu’il n’y a pas de confusion à nourrir : ce sont des Palestiniens, des opprimés qui se battent pour des droits élémentaires, ce ne sont pas des islamistes, des djihadistes, des communistes, des baathistes ou des bazaristes. Il n’y a aucune utilité à douter de la justesse primordiale de leur combat et peu importe que certains en fassent un tremplin pour leur mauvaise propagande ou pour parader. Ces enfants palestiniens qui meurent à Ghaza ne sont pas victimes d’accidents de tir ni des dommages collatéraux, ils sont bien la cible. Et ceux qui les bombardent du haut du ciel de la technologie américaine ne se posent pas ces questions : ils liquident des Palestiniens pas des islamistes.

Les « civilisés » n’ont pas de leçon à nous donner et n’ont pas à exercer un quelconque magistère sur qui que ce soit. Il ne sert à rien à essayer de leur plaire, ils casent tout le monde. Ce sont ceux qui financent les armes d’Israël et qui dénoncent l’outrecuidance de l’Iran qui armerait les Palestiniens de Ghaza. Indécence dites-vous ? Menace chiite ? Quelle plaisanterie obscène. Quand on entend des chaînes occidentales très « démocratiques » avancer qu’il s’agirait d’une « opération militaire sur Ghaza », il est vital de déconstruire le discours. Que dirait-on en ces pays si élevés dans la civilisation si un historien se risquait de qualifier l’assaut fasciste sur le ghetto de Varsovie « d’opération militaire » ? Il s’agit d’une boucherie, d’un combat tellement inégal qu’il dépasse l’absurde. Il n’y a pas de morts à Ghaza, donc ! Juste quelques faits divers. Un stade bombardé. Bof, n’est-ce pas que le sport chez les Palestiniens, cela fait forcément des terroristes ? La « grande armée » d’Israël a bombardé l’immeuble où se trouvent des équipes de journalistes ? C’est en définitive la faute des Arabes et des islamistes.

Il est clair qu’on ne fait pas partie du même monde et qu’on ne parle pas le même langage. Al-Jazira, la ci-devant révolutionnaire, assure le service minimum et il n’y a pas dans l’air un appel à la guerre sainte salafo-wahhabite ! Non, l’Arabie Saoudite appelle à la « retenue » ! Et l’imam de Doha est en panne de fatwas. Les Palestiniens comme d’habitude sont seuls et les fonctionnaires de Ramallah ont des états d’âme. Après plusieurs guerres, Leila Shahid, ambassadrice en Europe, se demande même si la voie choisie par l’Autorité est la bonne. Mieux vaut tard que jamais. Pour l’heure, à défaut de pouvoir les aider, disons notre respect à ceux qui luttent et combattent. Avec dans l’esprit les mots de Darwich, ceux de la résistance, leur refus de plier et de rompre :

Assiège ton siège.. tu n’as le choix !
Si ton bras tombe.. Prends-le
Et bats ton ennemi avec.. Tu n’as pas d’autre choix !
Et si je tombe à côté de toi, alors prends-moi
Et bats ton ennemi avec
Te voilà maintenant libre

sources : éditorial du Quotidien d’Oran
le 20 novembre 2012

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QUE DIRE,
QUOI FAIRE
DEVANT LE MARTYROLOGUE DU ¨PEUPLE PALESTINIEN ?

par Kharroubi Habib
le Quotidien d’Oran
le 20 novembre 2012

Que dire, quoi faire devant le massacre qui se commet dans la bande de Gaza quand les puissances qui peuvent arrêter le bras assassin d’Israël lui demandent seulement de la « retenue » dans l’application de la « punition collective » qu’il inflige à la population gazaouie, sinon ressasser qu’elles sont coresponsables de la tragédie qui se déroule à Gaza et coupables de non-assistance à population en danger. Elles ont été autrement réactives et activistes pour dénoncer et condamner les tueries auxquelles s’est adonné le régime syrien. Elles se gardent d’en faire autant pour celles qui se commettent à Gaza par l’armée sioniste.

Hypocritement certaines d’entre elles se sont proposées en médiation pour obtenir la « trêve des armes », mais en se gardant de mettre en cause le « bien-fondé » de la cause qu’Israël avance pour justifier sa énième agression contre les Palestiniens. Pour elles, Israël a raison de frapper et c’est tout juste qu’elles ont émis un semblant de réserve sur la manière « disproportionnée » de le faire. L’on fera également remarquer que ces mêmes puissances n’ont même pas évoqué d’éventuelle saisine du Conseil de sécurité de l’ONU sur la tragédie qui se déroule à Gaza. Car il est clair que quand il s’agit d’Israël, le Conseil de sécurité n’a pas à se mêler de dire son mot, alors qu’elles fustigent avec véhémence le silence que d’autres lui ont imposé dans le cas de la crise syrienne. L’étonnant est que la Russie et la Chine n’ont pas saisi « l’opportunité » de l’agression israélienne contre la bande de Gaza pour elles aussi porter l’affaire devant cette instance et dévoiler à nouveau la duplicité et l’hypocrisie occidentale dans le traitement des conflits internationaux.

Mais où sont aussi ces ONG humanitaires internationales qui font feu de tout bois dans la crise syrienne ? Elles se taisent elles aussi ne considérant pas apparemment que ce qui se passe à Gaza soit du registre des crimes de guerre ou contre l’humanité. A quoi est occupé le Tribunal pénal international qui a été prompt à ouvrir une enquête contre les dirigeants syriens ? Pourquoi donc Israël renoncerait à poursuivre son agression contre une population abandonnée par tous et qui plus est a été décrétée coupable de ne pas s’être insurgée contre ceux qui la gouvernent ? Ce ne sont certainement pas les molles et tout à fait impuissantes réactions des Etats arabes qui l’impressionnent au point de le convaincre de la stopper.

Oui, les Palestiniens sont dans un tragique isolement dont les grandes puissances impliquées dans la défense du droit international et des droits des peuples les laissent enfermés, car Israël qui en est le geôlier et l’assassin n’est pas susceptible à leurs yeux d’être condamnable pour cela et encore moins mis au banc des accusés. Les amis des Palestiniens, les vrais, qui vibrent et s’indignent à leur malheur historique doivent s’insurger et le montrer contre l’innommable traitement qu’Israël leur inflige dans l’indifférence des Etats qui prétendent être garants de la paix dans le monde et du respect de l’intégrité des peuples et de leur aspiration à vivre libres.

sources : Le Quotidien d’Oran
le 20 novembre 2012

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Voir en ligne : http://www.lequotidien-oran.com/?ne...

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