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LA JUSTICE : UN OBJECTIF CONCRET, UNITAIRE ET MOBILISATEUR

vendredi 20 janvier 2012

Le suivi, le suivant

Toujours avec sa verve, mordant et profond,
El-Guellil dans le Quotidiend’Oran du 18 janvier 2012

Ce que demande la plèbe est simple : que la justice devienne ce libre et juste arbitre contre… l’arbitraire. El-hogra (je n’aime pas ce mot), les lâchetés, le sectarisme, la préservation de situations de rente et de confort ont insidieusement participé à la « khalotation » généralisée. Délabrement hypothéquant l’avenir et la stabilité de la société.

Comment restituer des réflexes citoyens à l’Algérien ? Par des discours mièvres ? Comment juguler l’effritement social autour des valeurs communes ? Comment rétrocéder au citoyen sa dignité, le respect d’autrui, l’estime de soi toujours confisqués ? Chantier kbir, pour arriver à élever l’exercice de la justice au rang de sacerdoce pour en finir avec la navigation à vue et à… relation. Et l’encanaillement. Même les exécutants de bas niveau jouissent de l’impunité. El-ghachi ne s’accommode plus du ronronnement en vase clos. Dans des espaces hermétiques.

Il est temps de s’enquérir du devenir des décisions, pour démontrer qu’elles ne sont pas prises en catimini et pour rassurer le justiciable. Quoi de plus exaspérant que de détenir une décision de justice et de continuer un chemin de croix à la recherche d’autres « interventions » plus ou moins licites, plus ou moins opaques, dont les effets pervers sont le discrédit de toute une institution charnière. Et à alimenter le réservoir de mécontentement dans lequel viennent puiser, chacune à sa manière, les forces du mal et de la rente.

Répertorier systématiquement les décisions de justice en suspens qui frappent de mort civile nombre de nos concitoyens et veiller à leur application pourraient constituer une première action - en attendant d’autres - vers cette chimérique cohésion sociale. Peut-être verra-t-on alors l’Algérien de base se départir de son indolence et de ses haines pour reprendre langue avec tout ce qui constitue l’Etat. Peut être… Tout le reste n’est que bavardage cabotin et fuite en avant sur fond de ruse sordide.