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LE CLA AVEC MERIEM MEHDI ET LES TRAVAILLEURS DE L’EDUCATION

mercredi 13 janvier 2010

LE CLA SOLIDAIRE AVEC MERIEM MEHDI

Meriem Mehdi, en grève de la faim depuis le 10 décembre 2009 pour protester contre son licenciement abusif par la multinationale British Gas (BG), a finalement gagné un grand nombre de cœurs d’organisations syndicales algériennes, notamment le CLA, présent hier en force au rassemblement organisé par le comité national de soutien aux travailleurs algériens des multinationales au sud du pays.

A travers cette initiative, le CLA entend dénoncer le licenciement de Meriem Mehdi mais aussi alerter sur les risques qu’elle encourt tant son état de santé s’est dangereusement dégradé, au point de nécessiter à plusieurs reprises une évacuation vers l’hôpital.

Il y a lieu de rappeler que Meriem Mehdi a été employée par British Gas le 15 mars 2007 en tant que coordinatrice d’administration et licenciée le 6 novembre 2009. British Gas a expliqué que le licenciement a été motivé par le refus de l’employée de son nouveau poste de travail.

Un changement né d’une réorganisation du travail qui a supprimé le poste de Meriem Mehdi, le remplaçant par un nouveau poste de travail continu (un travail de huit heures par jour à raison de cinq jours par semaine). Un nouveau système qu’elle a rejeté.

Les négociations infructueuses entre les deux parties se ont soldées par le licenciement de Meriem Mehdi. Joint par téléphone, Achour Idir, secrétaire général et porte-parole du syndicat, a indiqué que son mouvement syndicale est solidaire avec Meriem Mehdi. Cette dernière représente, selon lui, le porte-voix de centaines de travailleurs algériens exploités quotidiennement par des sociétés multinationales, sans aucune réaction de la part des pouvoirs publics.

A ce sujet,
M. Achour se dit indigné « du mutisme des pouvoirs publics » qui n’ont entrepris aucune action pour défendre le droit de Mme Mehdi et de nombreux travailleurs qui continuent à travailler dans « des situations scandaleuses ». « Ce qui m’étonne, c’est le silence injustifié des pouvoirs publics.

Aucune réaction n’a été prise ni par la chefferie du gouvernement ni par le ministère du Travail et de la Sécurité sociale, ni même par l’inspection du travail, sensée répondre aux doléances des travailleurs. »

Il est à rappeler que Meriem Mehdi a bouclé son 41e jour de grève de la faim. Fébrile et alitée, elle a choisi de poursuivre son combat pour arracher ses droits.


LE CLA ET LE SECTEUR DE L"EDUCATION

Par ailleurs, le CLA a tenu, hier en début d’après-midi, son conseil national pour discuter de la situation dans le secteur de l’éducation. Il est prévu de débattre les différentes propositions faites lors des assemblées générales tenues. M. Achour se dit convaincu que les résultats des différentes commissions mises en place depuis un mois déjà n’apporteront aucune réponse satisfaisante aux doléances des enseignants.

A cet effet, « nous croyons que seul le retour à la protestation permettra d’arracher les revendications soulevées par les travailleurs de l’éducation », a-t-il précisé.

Les propositions du CLA seront soumises aux différents syndicats qui activent dans le secteur de l’éducation afin de s’organiser éventuellement pour mener une action de protestation commune.

Evoquant la plateforme de revendications, le porte-parole du CLA précise que ce sont les mêmes revendications soulevées au préalable.

Cependant, elles seront cette fois-ci plus explicites. « Nous allons apporter les arguments nécessaires par rapport à la légitimité des revendications et aux moyens dont l’Etat dispose pour les satisfaire. »

S. Azzegag