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LE MALI DANS L’ŒIL DU CYCLONE SAHÉLIEN
samedi 6 octobre 2012
L’extrait ci-dessous de l’article de Hocine Bellaloufi dans La
Nation-info (voir le lien pour l’article intégral) replace la tragédie
malienne dans son contexte régional et mondial.
Il interpelle l’ensemble des forces patriotiques et progressistes
africaines (et donc algériennes aussi), qu’elles soient au pouvoir ou
dans les oppositions aux pouvoirs.
À quoi sert en effet de constater et proclamer que les impérialistes,
au-delà de leurs contradictions d’intérêt, parviennent à élaborer et
appliquer des stratégies convergentes ou communes sur le dos des
peuples et des Etats nations africains et arabes, si ces derniers ne
mettent pas en œuvre ensemble leur seule contre-stratégie efficace ?
La mobilisation politique, unitaire, démocratique et sociale est l’
arme irremplaçable pour mettre en échec les projets guerriers et
néocolonialistes de la Françafrique et de l’ AfriCom.
Les gouvernants et peuples d’Afrique, ensemble, ne serait-ce que par
réflexe de survie, ont la responsabilité commune de voir loin,
assumer à partir de leur action présente, les grands projets d’avenir
dans l’intérêt de leur propres développement voué jusqu’ici à des
impasses désastreuses. Dans leur intérêt immédiat et futur, ils ne
peuvent rester prisonniers des menaces et chantages, englués dans
chacun des épisodes sanglants et destructeurs où les impérialistes les
jettent séparément les uns après les autres.
Dire résolument : Non.
l’Algérie et les autres peuples africains ne
veulent pas subir le sort des Afghanistan, des Irak, Somalie, Soudan,
Côte d’Ivoire, Congo et tant d’ autres pays où les pillards de la
planète avancent leurs pions par valets et complices interposés.
Sadek Hadjerès
Hocine Belalloufi
Mercredi 3 Octobre 2012
La Nation
http://www.lanation.info/Le-Mali-dans-l-oeil-du-cyclone-sahelien_a1454.html
Le suspense continue dans le dossier malien. Les troupes de la Cédéao interviendront-elles bientôt ? L’ONU donnera-t-elle son accord à une telle intervention ? La France sera-t-elle la seule puissance extra-africaine à participer à la « reconquête » du Nord du Mali ? Que feront les Etats-Unis qui prétendent privilégier l’option politique et diplomatique ? L’option militaire est-elle inévitable ? Quel rôle peuvent jouer l’Algérie et les Etats voisins ?
Les loups ne se mangent pas entre eux
.../...
extrait :
…Nécessité absolue d’un plan de développement régional
Enfin, on ne voit pas comment la crise au Mali, qui couve également
dans d’autres pays (Niger, Mauritanie, Burkina Faso…), pourrait être
résolue sans que l’on ne trouve une solution régionale. Tout le monde
s’accorde en effet à dire que l’agression de l’OTAN contre la Libye et
la chute brutale du régime de Kadhafi ont jeté une quantité
astronomique d’armes sur le marché de l’ensemble du Sahel. La crise
malienne a été provoquée par le retour des groupes armés targuis,
islamistes et de contrebandiers qui disposaient d’importants lots
d’armes ramenées de Libye.
La contrebande, le terrorisme, l’émigration clandestine et les divers
trafics d’êtres humains ne connaissent pas de frontières et s’invitent
dans tous les pays du Sahel. Seule une dynamique de développement
économique commune, de coopération régionale voire d’intégration, sera
à même de rendre l’espoir aux populations et de les fixer afin
qu’elles vivent et travaillent sur la terre de leurs ancêtres. On ne
pourra y arriver tant que des pans entiers de ces populations, les
jeunes en particulier, auront le regard fixé vers le Nord du
continent, vers la Méditerranée plus précisément et bien au-delà vers
l’Europe. L’Afrique est saignée. Ses jeunes s’enfuient au risque de
périr en mer ou dans le désert. L’inversion des flux pourrait donner
naissance à autant de projets de développement. Des pôles agricoles,
industriels et culturels pourraient être édifiés à travers tout le
Sahel afin de répondre aux besoins de la population. Des carrefours
commerciaux et universitaires, servis par des moyens de transports
adéquats, pourraient mobiliser les populations et assurer leur
bien-être.
Il s’agit de la seule façon d’éradiquer le terrorisme et la
contrebande. Toute autre solution, exclusivement militaire en
particulier, n’apportera que désolation et désordre ou ne fera au
mieux que reconduire le statu quo. Devant les risques d’instabilité,
il ne suffit pas de refuser les interventions militaires étrangères et
de favoriser le dialogue entre protagonistes. Encore faut-il élaborer
des projets de développement commun et les proposer aux pays voisins
afin de lancer dès maintenant des initiatives basées sur la
satisfaction des besoins des peuples de la région.
Pour lire l’article en entier
cliquer sur le lien
Voir en ligne : http://www.lanation.info/Le-Mali-da...
