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OULEMAS DE PACOTILLE CONTRE FAUX VOLTAIRES, LA GUERRE DES HYPOCRITES CONTINUE.

samedi 22 septembre 2012


Caricatures du Charlie moquant le Prophète de l’islam :
oulémas de pacotille contre faux Voltaire
- Yassin Temlali - Maghreb Emergent - 20 septembre 2012


البيان والتبيين في تلوّن زعماء الإخوان المسلمين - ياسين تملالي - "الأخبار"، بيروت 21 سبتمبر 2012


Caricatures du Charlie moquant le Prophète de l’islam : oulémas de pacotille contre faux Voltaire

Yassin Temlali

Maghreb Emergent
20 septembre 2012

Celui que l’Occident chrétien a longtemps considéré comme un pur « charlatan », « Mahomet », a réussi en l’espace de dix ans à unir toute l’Arabie païenne sous la bannière d’une nouvelle religion. Quelques décennies après sa mort, l’Empire islamique s’étendait des bords de l’Atlantique aux contreforts de l’Himalaya. Tous les historiens sérieux reconnaissent en lui un grand génie politique, se fût-il entouré, non pas de patriciens, mais de va-nu-pieds de toutes origines.

Charlie Hebdo ne devait pas savoir grand-chose du Prophète de l’islam et de sa vie de soldat-prédicateur, où s’entremêlent conquêtes militaires et négociations politiques, spiritualité et préoccupations de la vie terrestre. Pour faire son portrait « humoristique », il s’est inspiré d’un quart de film truqué, « L’innocence des musulmans », s’abreuvant ainsi à son tour à l’insondable puits de préjugés anti-musulmans, legs du Moyen-âge et de ses intolérances. Présenter « Mahomet » sous les traits d’un lubrique impénitent n’a, en effet, rien d’original : ce n’est qu’un cliché rebattu datant de l’époque des guerres religieuses. Pas plus que l’évanescent réalisateur de ce qui s’appelle officiellement désormais « le film anti-islam », les dessinateurs de ce journal français, anciennement satirique, ne se sont pas demandé où un homme aussi plongé dans les plaisirs de la chair pouvait trouver le temps de fonder un Etat s’étendant sur quelque 2,5 millions de kilomètres carrés qui deviendra, en un temps court, le centre de gravité d’un immense Empire.

Les ex-libertaires en bouffons des beaufs « anticonformistes »

Tout cela a un air désespérant de déjà-vu. Les protagonistes de l’histoire ont changé, sa trame est la même qu’il y a sept ans. En septembre 2005, un journal danois, le Jyllands-Posten, avait publié des dessins figurant le Prophète en kamikaze. « Par solidarité », en février 2006, Charlie Hebdo avait repris ces dessins qui reproduisaient eux aussi, sans une once d’originalité, d’antiques stéréotypes anti-sarrasins.

On peut même, aujourd’hui, prédire la suite des événements ! Des milliers de musulmans manifesteront dans le monde entier aux cris de « Tout sauf offenser le messager de Dieu ! » Les grandes puissances occidentales, soucieuses de protéger leurs ressortissants dans des pays islamiques en ébullition, balanceront entre la « dénonciation de la provocation » et la « défense de la liberté d’expression » de peur de subir les foudres des islamophobes et autres ex-gauchistes convertis à un laïcisme abstrait et agressif. Pour « éclairer l’opinion publique » sur cette incompréhensible fureur musulmane, quelque « expert » n’ayant pas la moindre connaissance de la peinture turque et persane, où même « Mahomet » était parfois représenté - et, surtout, oubliant tout de la géopolitique de l’islamisme - leur soufflera que l’islam interdit la figuration de tous les êtres animés, a fortiori les envoyés de Dieu. Doctement, il leur rappellera, entre autres récentes horreurs sarrasines, la destruction des statues bouddhiques de Bamiyan par les Talibans, en 2001. Il ne se demandera évidemment pas pourquoi ces statues, en plus de treize siècles de pouvoir islamique, n’avaient pas subi la moindre égratignure.

En 2005, lorsqu’on avait expliqué à d’ingénus dessinateurs danois que représenter le Prophète de l’islam avec une bombe en guise de turban stigmatisait tous les musulmans comme des Ben Laden en puissance, ils s’étaient écriés, comme aujourd’hui le patron de Charlie Hebdo : « Liberté d’expression ! » Ils auraient peut-être aimé ajouter que la liberté ne devrait pas s’encombrer des sentiments de ces nations désespérément mystiques, mais les consulats danois brûlaient déjà, alors ils s’étaient abstenus. Ils ne se souvenaient même plus que le Jyllands-Posten avait refusé, en 2003, de publier des caricatures de Jésus-Christ jugées blessantes pour les chrétiens.

Tous ces bouffons des beaufs vaguement anticonformistes se demandent-ils ce qu’il adviendrait de leurs journaux s’ils avaient représenté Moïse en impitoyable chef de guerre, conduisant son peuple vers la Terre promise : n’auraient-ils pas tout de suite besoin d’un bon avocat ? Mais ils savent d’expérience que si les musulmans se défoulent en brûlant quelques drapeaux, les juifs, eux, ont appris à réagir efficacement aux odieux clichés antisémites, autre fier héritage de la chrétienté européenne et de ses innombrables inquisitions. On n’osera pas tourner en dérision leurs symboles aussi facilement qu’on ridiculise ceux des « cousins mahométans ». Pourtant, toute proportion gardée, les exploits de leurs ultra-orthodoxes ne sont pas moins éclatants que ceux des salafistes musulmans ; ils vont de l’assassinat politique au harcèlement des femmes « peu vêtues » dans les rues de Jérusalem.

Les « craignant-Dieu- et-le-roi »

Le réalisateur sans talent de « L’innocence des musulmans » et les artistes pyromanes du Charlie Hebdo -, pour qui l’héroïsme consiste à stigmatiser des minorités opprimées, n’affrontent hélas, dans le camp adverse, que des oulémas rétrogrades, dont certains se demandent encore aujourd’hui si l’image n’est pas l’œuvre de Satan.

Ces oulémas ne condamnent pas seulement les auteurs de ces impérissables œuvres « anti-islam » mais « l’Occident » dans son ensemble, vouant aux gémonies la « liberté d’expression », comme si elle était, non pas un acquis humain mais un produit douteux de sa civilisation ! Ils se préoccupent moins des souffrances des musulmans réels, victimes du racisme ordinaire de gauche et de droite en Europe et en Amérique, que des « atteintes à la personne du messager de Dieu ». Comme si le prestige de cet homme - qui a subi les pires avanies de ses adversaires sans jamais cesser de dialoguer avec eux, poussant l’intelligence politique jusqu’à les accueillir, une fois vaincus, au sein de la « communauté des croyants » - pouvait être amoindri par des épanchements pseudo-artistiques, dans lesquels le génie créatif tient moins de place que les calculs financiers.

Témoigner au Prophète autant de déférence permet à ces oulémas de justifier leur indifférence aux « milliers de Mohamed qui vivent comme des esclaves sous des régimes qui se réclament du prophète Mohamed » (Kateb Yacine). Cela leur permet aussi de faire oublier qu’ils ne contestent pas l’hégémonie américano-occidentale sur leurs nations et ne soufflent mot sur la présence militaire étrangère sur leur sol. L’occupation de l’Irak a moins suscité leur indignation que « L’Innocence des musulmans » ou les caricatures du Charlie et du Jyllands-Posten. Pourtant en Irak, pour utiliser les mots terribles d’un manifestant syrien à propos des crimes de Bachar Al Assad, les Etats-Unis « offensaient le Prophète et le Dieu du prophète » en tuant les Irakiens par milliers. Au lieu de fustiger cette hégémonie bien réelle qui réduit leurs pays à des Etats vassaux, ces serviteurs du roi préfèrent occuper les fidèles à la condamnation de la figuration d’un homme qui rappelait à ses compagnons qu’il n’était, justement, qu’« un homme, qui mange et fréquente les marchés ».

Tout comme leur ferveur « antioccidentale », la conception qu’ont ces esprits obscurs de la liberté de conscience est à géométrie variable. A les entendre exiger de l’« Occident » qu’il tienne compte de la sensibilité des musulmans on croirait que les Etats qu’ils servent sont l’ultime sanctuaire de la tolérance religieuse. Pourtant, à leurs ouailles ils prêchent tout autre chose : qu’en « terre l’islam », on ne saurait tolérer de prosélytisme autre qu’islamique et que les renégats n’ont qu’à prendre le chemin de l’exil. En 2001, ils n’ont pas dénoncé la destruction, en Afghanistan, de statues bouddhiques qui ne faisaient de mal à personne. Al Azhar défend farouchement le droit des musulmans au respect de leurs croyances, mais il n’a pas protesté lorsque des illuminés intégristes œuvraient à séparer un libre-penseur égyptien, Hamed Abou Zeid, de son épouse au motif qu’un apostat ne saurait vivre avec une croyante. Et ce même Al Azhar ne s’offusque toujours que du bout des lèvres lorsque des fanatiques s’attaquent aux églises de Haute-Egypte ou, pis encore, exigent des Coptes qu’ils les démolissent de leurs propres mains.

Pas plus que les caricaturistes Charlie Hebdo ne défendent la liberté d’expression en blessant sciemment les sentiments de centaines de millions de croyants, ces oulémas ne croient sincèrement à la liberté religieuse. Les premiers rêvent d’une Europe débarrassé de l’islam et de la « cinquième colonne islamique », les seconds d’un monde islamique débarrassé de ses non-musulmans de toutes obédiences, suspectés d’ourdir des complots contre la « juste religion » et de perturber la léthargique quiétude des gouvernants. Oulémas de pacotille contre faux Voltaires, la guerre des hypocrites continue.

Yassin Temlali

Maghreb Emergent
20 septembre 2012

http://www.maghrebemergent.info/economie/78-idees/16101-caricatures-du-charlie-moquant-le-prophete-de-lislam--oulemas-de-pacotille-contre-faux-voltaire.html

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البيان والتبيين في تلوّن زعماء الإخوان المسلمين

ياسين تملالي

"الأخبار"، بيروت 21 سبتمبر 2012

Avec la même précision concrète que celle déployée contre l’hypocrisie des pâles adeptes voltairiens en Occident, Yassine Temlali, dans cet article d’Al Khabar (Beyrouth, 21 septembre), fustige la démagogie des dirigeants "Frères Musulmans" et leurs retournements opportunistes combinant, à l’instar de ce qui se passe en Tunisie et en Egypte, la compromission avec les cercles impérialistes et leur hostilité viscérale envers les véritables intérêts et les aspirations démocratiques et sociales des couches populaires et des forces progressistes arabes.

خلال تظاهرة ضد الفيلم المسيء في تونس هذا الأسبوع (زبير سويسي ــ رويترز)

وحدِّثْ عن زعماء الإخوان، عانَوْا الذلّ والهوان من حكّام الطغيان، قُتلوا وسُجنوا وتفرّقوا في البلدان، وهاهُم اليومَ ذوي هيبة وسلطان : أُبدلوا بالأسر القصر ورفعوا راياتِ النصر، يحكمون المغرب وتونسَ ومصر. لنا أن نقولَ لهم بعض حقائقِهم إن نسوها ونذكّرَهم ببعض مواقفِهم وإن أنكروها، ونحن إن لم نفعل ذلك ماضيا فلِئلّا يقالَ إنّنا نُظاهر الحاكمَ على المحكوم والجلاّدَ على المعذَّب المظلوم و نتذرعُ "بمحاربة الظلامية" لدعم النظام "المتنوّر" المزعوم.

لنبدأْ بما يزعمون من أنّهم آباءُ المعارضة وما كانت معارضتُهم إلا عارضة لانشغال شيوخِهم بشتم "الكفَرة البهائية" ونقد "الشيعة الرافضة". ألم يكونوا في مصر يجتمعون بأرباب الجهاز الأمني لاقتسام الدوائر الانتخابية مع أساطين "الحزب الوطني" ؟ وفي تونس، ألم يهلّلوا لانقلاب بن علي في ذلك اليومِ الأغبر، يومِ السابع من نوفمبر، قبل أن يفهموا ألاَّ فرقَ بين "نوفمبر" و"ديسمبر"؟ كانوا يقودون الملايين ويشاركون في المظاهرات الديمقراطية بالعشرة والعشرين، وما كان حضورُهم إيَّاها حبّا للديمقراطيين وإنّما لتجميلِ صورتِهم لدى "الغربيين" من "ملاحدة" و"مشركين".

سيردّون مذكِّرين بقديم مآسيهم وتشريد مناضليهم وتعذيب معتقليهم. التحيّة لمن دافع منهم صادقا عن الديمقراطية ولم يجعلها مطية لإقامة دولة تكفر بالحريّة، والعرفانُ لهذه الأقليّة التي قاست القهرَ والتهجير والقدحَ والتشهير لحماية حقّ خصومها في التعبير. أما جُلُّهم فلم يجاهدْ لغير ما يعُدُّه قويمَ "الشرع"، أي لإقامة دولة "الحظر" و"المنع" وفرضِ الحجاب والنقاب والبرقُع، فلم يقف إلى جانب اليساريين وهم يُضطَهَدون لأنّ الدفاعَ عنهم حرام ومصادقتَهم الموتُ الزؤام وإن حتّمت صروفُ الدّهر التظاهرَ معهم بالوئام. من غيرُ زعماء الإخوان ساعد "الرئيس المؤمن" أنور السادات على قمع الاشتراكيين في الجامعات قبل أن تدورَ عليهم الدائرةُ فيقتسموا مع أعدائِهم المعتقلات ؟ من غيرُهم ظاهرَ الدكتاتوريةَ التونسية على "الرفاق" قبل أن يبوءَ مسعى "أسلمة النظام" بالإخفاق ويُشرَّدوا بدورهم في الآفاق ؟

يشتمون اليسار على بكرة أبيه بعد أن أصبحوا وزراءَ ورؤساءَ. أتُراهم نسوا أن كثيرا من "اليساريين" لم يرفضوا الدفاعَ عنهم بزعم كونهم "وهابيين" و"عملاء" وأنَّهم نصروا المظلومَ أيّا كان وفكُّوا أسرَ معتقلي الرأي في كلّ مكان لا فرقَ في ذلك بين الاشتراكيين والإخوان ؟ أين كان عصام العريان ينشر مقالاته قبل أن يكتشفَ "تشرذم اليسار" ؟ في "الأخبار" ! وهل فتحوا جرائدَهم لحمة الهمّامي وسامح نجيب وشكر عبد الغفار ؟ ألم يبحّْ في مصر صوت كمال خليل مطالبا بإطلاق سراح من سُجن منهم ؟ ومَن في تونس غيرُ أستاذةِ الجيل راضية النصراوي ذادَ عنهم ؟ من أجار الهاربين منهم في ذلك الزمان وعرّفهم بمنظمات "حقوق الإنسان" ؟ اليسارُ أم السلفيّون وغيرُهم من "إخوة الإيمان"؟

ولما جاء يوم الفصل وأرادت الشعوب أن تحسمَ بالجدِّ الهزل بحثت عنهم فلم ترَ لهم في المعركة من نَصْل. في مصر، في الخامس والعشرين من يناير، لم تجد إلا شبابَ الإخوان الثائر، ممن لا يخشون أن تدورَ عليهم الدوائر. أما هم، فكعادتهم حذِروا ولم يغامروا وحسبوا ولم يقامروا وأسرُّوا ولم يجاهروا. ولم يجارُوا قواعدَهم إلا بعد أن انفضح أمرُهم، وحتى وهم يسايرون طوفان الثورة كانوا يخشون أن يغرقَهم. في ميدان التحرير أمروا بـ "فكّ الاعتصام" وشرعوا في مفاوضة "الأزلام" لما قد يكون في ذلك من "رفع لراية الإسلام"، ولولا حزم الثائرين - وكثير منهم أبناء "الجماعة" ممن سئموا "السمعَ والطاعة" - لما قامت على حسني مبارك الساعة ولواصلوا معه "الحوار" بعد أن سالت من الدماءِ أنهار وكُشفت عن ضعف نظامه الأستار. لولا حزم الثائرين - ومنهم شبابُ الإسلاميين، ممَّن رفضوا التدجين وساروا على الدرب غيرَ خائفين – لاكتفَوا بالجلوس إلى عمر سليمان لـ "إعادة النظر في نتائج انتخابات البرلمان" عِوضَ الإجهاز على نمرود الزمان (ولما كانوا في ما همْ فيه من عزٍّ الآن).

وقِسْ على حذرِهم خلال الانتفاضة المصرية حذرَهم خلال الانتفاضة التونسية. لم يتحرّكوا إلّا بعد أن خرج من قمقمِه الماردُ الغاضب وعمَّت أرجاءَ البلاد النقمةُ على الظالم الغاصب ولولا ذلك لقالوا "الله غالب !". لم يركبوا قطارَ الثورة إلا بعد أن سار ليخطفوا ثمرةَ الانتصار ممن جابهوا الرصاصَ بصدر عار. حين كان القمع يحصد شبابَ سيدي بوزيد كان خيارُهم المشاهدة خوفا، كالعادة، من أن يُتَّهموا بـ "المزايدة". وكان خيارُ اليسار المساندة، بالمشاركة في المظاهرات ودعمِها بأموال النقابات والجمعيات وإسماعِ صوتها في الجرائد والفضائيات.

ثم جاءت الانتخابات ففازوا بها باسم "الحلّ هو الإسلام" (وبتوزيع العدس والأرز على المُعوَزين والأرامل والأيتام)، وعادت حليمة إلى عاداتها القديمة من هوس بالحلال والحرام وشتمٍ "للعلمانيين" في وسائل الإعلام. استمرّ قتلُ الثوار ولم يُنجدُوهم وتواصل سجنُ الأحرار فلم يسندوهم واكتفوا بكلام عابث عن "الطرف الثالث"، فقد كان كل همِّهم أن يصبحوا للجنرالات أصدقاء ويتَّقوا شرَّهم بالمدح والإطراء إلى أن يُمَكَّنَ لهم فيصبحوا أمراء.

وما أن تمكّنوا حتى امتلأوا غرورا فتبيَّن من أنيابهم ما كان مستورا وجُبر من عنجهيّتهم ما كان مكسورا. أحجموا عن "التغيير" وماطلوا في كسر قيد الثائر الأسير واقتسموا السلطة مع الفلول "فمنا أميرٌ ومنكم أمير". نسوا الشهداء الأبرار - ومنهم شهداؤهم - وفضّلوا رفقة الأشرار - ومنهم جلاّدوهم - وساروا في موكب أمريكا وأحبابها بالطبلة والمزمار. لم يروا حرجا في مصاحبة قياديي "التجمع" و"الحزب الوطني" بعد أن كانوا ينعتون حكمَهم بالفاجر "الوثني" وأدّوا فروض الولاء لوليّة نعمتهم، السعودية، فكانت أوّلَ بلد زاره محمد مرسي وحمادي الجبالي طمعا في دعمها المالي، رغم ما يَعرفان عن ملكيّتها الاستبدادية وتكبيلها مواطنيهما المهاجرين بقيود العبودية (ناهيك عن سعيها إلى الإفراج عن الشرذمة المباركية وإيوائها العصابةَ البنعلية-الطرابلسية). وأعطوا هيلاري كلينتون العهودَ بأنّ "التغيير" لن يضرّ بمصالح الرأسمال ولن يمسَّ الاستثمارات وأسواقَ المال وأنّ العلاقاتِ مع إسرائيل ستبقى على ما هي عليه من حسن حال. واكتشف وزراؤهم أنّ قانونَ الطوارئ "مذكور في القرآن" وما كان مبارك وبن علي بهذه الفتوى يحلمان، وسيكتشفون فيه، لا محالةَ، مشروعيةَ "إعادة النظر في حلّ البرلمان"، فرداءُ الدين فضفاض يفي بكل ما لهم من أغراض، بما فيها تشويه الخصوم والتعرّض للأعراض.
ما أن تمكنوا حتّى تنكَّروا للفقراء فليس الفقراء سوى كتلة صمّاء و"عامّة دهماء" تُشترى ذممُهم والأصوات في أيّام الانتخابات. أدانوا في مصر "المظاهرات الفئوية" وفي تونس أطلقوا النارَ على الشبيبة البوزيدية بعد أن أدركت زيفَ وعودهم الورديّة. واصلوا إغداقَ المال العام على خزائن اللئام وإعطاءَه غيرَ مستحقِّيه من أرباب العمل – وبعضهم قَتَلة أبنائهم في "موقعة الجمل"- فاطمأنّ الناهبُ على ما نهب وفرح السالبُ بما سلب. وبدل أن يُحسنوا التدبير فيأخذوا من المترَف ليعطوا الفقير أحكموا على المعدَمين الأغلال وتوعدوا العمال بأن تعود عليهم إضراباتهم بالوبال، وبكوا مع الباكين على "عجلة الإنتاج"ونسوا وعدَهم بمساواة سكّان الأكواخ والأبراج في "استيفاء الخراج". وبدل أن يبحثوا عن الأموال عند أصحاب الحلّ والعقد حزموا أمرَهم على طلب القروض من صندوق النقد، وقال بعضهم - مُحرَجا - إن "الضرورات تبيح المحظورات" وقال بعضهم الآخر - غيرَ مُحرَج - إنّ هذه القروضَ ليس رباً من المحرّمات، فأين "الاقتصاد الإسلامي" وما يزعمون من "نظريات" ؟

هذا حال زعماء الإخوان إلاّ من رحم ربُّك، فليعتبروا بمصير من سبَقَهم إلى القصر قبل أن يُقضى الأمر ويُصبحوا طغاةَ هذا العصر.

ياسين تملالي

http://www.al-akhbar.com/node/167686

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