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LA JEUNESSE ET LE PEUPLE DE JIJEL : BAZAF ! INDIGNATION ET LUCIDITE

lundi 12 décembre 2011

Ce n’est pas seulement le cri du peuple et de la jeunesse qui n’en peuvent plus, un écho de leurs souffrances et de leur indignation, que nous livre le "Condjador" (réparateur de filets de ^pêche) de Djidjel, dans le blog "algerie-infos". C’est aussi une analyse serrée des mécanismes d’exploitation et de hogra qui écrasent les forces vives et les capacités du pays. Une fois de plus, se confirme le fond "d’expertise sociale" que recèlent les travailleurs et les couches populaires. Il reste à l’éclairage qu’apportent les constats de bon sens de ceux dont la braise brûle les pieds, de se prolonger dans l’action consciente et organisée. Chacun des maux concrets est si bien décrit dans sa genèse et ses mécanismes, qu’il peut devenir le point de départ de puissantes mobilisations unitaires et constructives.

bazaf !

Toujours ceux qui ont déjà les moyens deviennent des super-patrons, behar ay zidoulou ma (ils ajoutent de l’eau à la mer). Le gouvernement appelle cette opération “atachghil”, création de postes de travail, il crée des colons algériens, rien de plus.

Le simple chômeur est incapable d’effectuer de vrais investissements dans l’agriculture et la petite industrie qui sont pourtant prioritaires. Parmi les chômeurs de 30 à 50 ans, ya monsieur le ministre (dont je ne connais pas le nom) certains n’ont même pas les 20 dinars pour boire le café du matin. Cette tranche d’âge a vu sa fleur de l’âge saccagée par les années noires, alors qu’on a gracié les acteurs du saccage, même les droits communs.

Cette administration n’est rien qu’un recéleur des biens de cette nation, elle ne fait que faciliter la vente de matériel des concessionnaires qui poussent partout à Jijel et des aides à ceux qui ont déjà de grandes sommes d’argent à investir.

On aide à l’importation de véhicules, de matériels bourrés d’amiante, que les Européens ont interdit à la vente et on les exporte même vers les pays d’Afrique. Dans les boulangeries, même les plateaux sur quoi on pose les baguettes de pain à cuire sont cancérigènes

Mais, anta ya Monsieur le ministre, tu n’es pas concerné par l’aveuglement de ces investisseurs de dernière minute qui prennent le chemin le plus court pour se remplir les poches, en attendant que ce gouvernement soit arraché comme une dent cariée par une révolte à la Mahatma Gandi ou… par un vote.
Ce gouvernement ne favorise pas les investissements qui ont pour but l’autosuffisance alimentaire algérienne, des mots qui déplaisent aux grands barons de l’importation de viande et de lait.

Moi je suis de la race de ceux qui optent pour une sorte de communisme libéral. Prenons la production de lait de vache. Nous buvons de l’eau colorée dans des sachets d’un litre, mais pas vous Monsieur le ministre. des milliers de petits crédits investis dans l’agriculture et l’élevage peuvent créer la richesse, mieux qu’un colon avec 2 ou 4 ouvriers qui font le travail de cent personnes et des dizaines de bus de 2 milliard pour une seule personne, avec des salaires de misère pour les crève de faim qui vont les conduire. On donne de gros crédits et des terrains pour la construction des usines privées, par contre on oblige un jeune fellah fauché qui veut faire de l’élevage sur son terrain, à construire de sa poche l’étable conforme aux normes.

Aujourd’hui ils font l’objet d’un chantage : aucune demande de crédit ne peut avoir de suite si on n’apure pas le passif de cotisations de la Casnos, sans tenir compte de la situation de chacun. Ils disent que « c’est une assurance pour nos vieilles années » tout en esquintant les vies actuelles. Il y aussi le truc de la Caisse de chômage. À chaque fois qu’un chômeur dépose un dossier pour bénéficier d’une aide à l’investissement, on lui donne un formulaire à remplir et le nouveau dossier qui va avec. Par la suite, l’opération se renouvelle à chaque démarche, par exemple pour l’achat d’un matériel qui se vend chez le concessionnaire. Cela ne finit jamais.

Ce n’est pas seulement de la bureaucratie. Ces agissements de l’administration dénoncent un gouvernement qui tombe et qui essaie de durer un peu plus dans sa chute. Gagner du temps, voilà à quoi servent ces fausses réformes !
L’ancien contrat est toujours en vigueur : dilapider le maximum avant que le peuple ne vous arrache le magot.

Des gens obtiennent sans difficulté des milliards de crédits et un citoyen ordinaire ne peut même pas déposer un dossier, sans se faire ruiner lorsqu’il a des biens à vendre. Il est victime de racket et d’un chantage absurde par toutes ces administrations. Au centre du registre de commerce, C.N.R.C, pour un certificat de début et fin d’activité commerciale, il faut faire une demande et payer 480 dinars pour une feuille format A 4 qui coûte un dinar. Mais ce certificat est obligatoire pour toute demande adressée aux administrations.

L’Algérie souffre d’une pandémie véhiculée par un virus appelé capitalisme haggar, introduit dans les bagages de nos touristes diplomates, que le Trésor public paye pour qu’ils s’écoutent parler entre eux.

Pour l’instant, ce gouvernement veut économiser sur la paie de nos enseignants, mais celle des ministres et des parlementaires c’est top secret.
Et lorsque la rue se révolte, ils nous parlent d’huile et de sucre. Bazaf !

La chronique du Condjador (27)

Sources : algerieinfos-saoudi


Voir en ligne : http://www.algerieinfos-saoudi.com/...

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