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CORRUPTION EN ALGERIE : COMPTE-RENDU D’UN DÉBAT AVEC DJILALI HADJADJ

lundi 15 novembre 2010

Un lecteur du site nous a fait parvenir ce compte rendu du débat dont "Socialgerie" avait précédemment annoncé la tenue.

Ceux que ce thème majeur intéresse pourront aussi se référer à un article mis en ligne (socialgerie - aticle 283) lorsque Djilali HADJADJ fut l’objet de persécutions en raison de ses description et dénonciation précises du phénomène antisocial et antinational de corruption.


CONFÉRENCE & DÉBAT AVEC DJILALI HADJADJ
À MARSEILLE

CORRUPTION EN ALGERIE : ÉTAT DES LIEUX

BREF COMPTE-RENDU PAR UN LECTEUR DE SOCIALGERIE QUI A ASSISTÉ AU DÉBAT

Devant une assistance évaluée à une cinquantaine de personnes environ,
Djillali Hadjadj- Président de l’association algérienne de lutte contre la
corruption a brossé un état des lieux de ce fléau en Algérie.
La corruption a atteint ces dix dernières années des niveaux jamais égalées et elle brasse des sommes colossales. Ce phénomène est en passe de compromettre gravement le décollage économique du pays.
L’explosion de ce fléau a été favorisée d’une part par la hausse durable du prix des hydrocarbures et d’autre part par les lois promulguées au début des années 2000.
Ces lois qui brident toute sanction à l’encontre des corrupteurs et libéralisent les secteurs du commerce extérieur et des investissements.

Il n’échappe à personne, selon Djillali Hadjadj, que les tentacules de ce fléau
possèdent des ramifications au niveau international et par conséquent lutter
contre la corruption ne devient efficace que si une coordination internationale
est effective.
Ceci explique l’adhésion de l’association qu’il préside à Transparency International dont il est le représentant en Algérie.
Djilali Hadjadj décrit ensuite de manière très technique, certes, comment les autorités
algériennes, qui, tout en ratifiant les traités internationaux contre la
corruption, trouvent les moyens de rendre ces derniers inopérants et empêchent
par la même occasion toute organisation de la société civile algérienne de porter à la disposition de l’opinion publique un éclairage autre que celui
distillé par les autorités.
À ce propos il a évoqué comment des quotidiens de la presse écrite algérienne, qui ont accepté de publier les conclusions des enquêtes menées par son association, ont été l’objet de pressions et chantages de toutes sortes pour les dissuader de publier les conclusions de nouvelles enquêtes.
Le cas de correspondants locaux des organes de presse dans les petites localités devient dramatique dès que ces derniers tentent de révéler des scandales financiers impliquant des personnalités locales.

Pour combattre la corruption, Djillali Hadjadj a souligné l’importance de la
constitution de réseaux de solidarité internationale avec les femmes et les
hommes, qui en Algérie, tentent d’endiguer ce phénomène.
Cette résistance citoyenne, qui va construire l’Algérie démocratique de demain, a besoin pour sa survie de relais à l’extérieur du pays.

Les questions soulevées durant le débat qui a suivi l’exposé de Djillali Hadjadj
dénotaient à quel point les intervenants algériens étaient gagnés par cette
espèce d’impuissance devant l’ampleur du phénomène, sa globalisation et surtout
la fausse idée largement répandue par ailleurs qui consistait à faire croire que
la corruption a gangrené tout le corps social.
À cette tendance à la résignation, Djillali Hadjadj oppose le fait que la société algérienne demeure très réfractaire au phénomène de la corruption et que la protestation des
citoyens face à ces pratiques demeure et est toujours d’actualité.

La compétence des juridictions nationales à recevoir des plaintes concernant des
cas de corruption impliquant des personnalités étrangères fut aussi évoquée.
La récente affaire concernant les biens mal acquis par des chefs d’Etat africains
constitue un encouragement pour déposer des plaintes contre des personnalités
ayant détournés les richesses de leurs peuples et placés dans les banques qui
pratiquent le secret bancaire ( Suisse, Logano et autres paradis fiscaux).


ALGERIE

CORRUPTION : ETAT DES LIEUX

Samedi 13 novembre 2010 à 14h

Au local de mille bâbords 61, rue Consolat 13001
Marseille

Depuis le début des années 2000, la hausse durable des prix des hydrocarbures permet à l’Algérie d’engranger plusieurs centaines milliards de dollars.
Cette manne financière, gérée dans une totale opacité, suscite des appétits sans limite.
En effet, la presse écrite algérienne révèle régulièrement au grand jour des scandales financiers portant sur plusieurs millions de dollars et impliquant de hautes personnalités de l’Etat.

Du scandale de SONATRACH (l’entreprise publique qui gère les hydrocarbures) à celui de l’autoroute Est - Ouest, les exemples ne manquent pas.
Dans chaque cas, des responsables sont nommément cités mais nullement inquiétés par une justice aux ordres qui, lorsqu’elle est saisie ne condamne que des lampistes, et ne ménage, par ailleurs, pas ses efforts pour poursuivre, harceler et condamner lourdement des journalistes, des militants politiques ou syndicaux et des cadres honnêtes qui osent lever le voile sur ces sandales.

Ceci illustre à quel point le phénomène de la corruption a pris de l’ampleur et vient ainsi à compromettre irrémédiablement l’avenir du pays si une mobilisation citoyenne à la hauteur de l’enjeu ne parvient pas à l’endiguer.

Parmi les nombreuses militantes et nombreux militants qui bravent tous les dangers pour porter à l’opinion publique les scandales de la corruption, se trouvent celles et ceux de l’Association Algérienne de Lutte contre la Corruption, association affiliée à Transparency International.

Djilali Hadjadj, le Président de l’association est l’objet de plusieurs menaces.
Il fut dernièrement arrêté et jeté en prison durant deux semaines sous un fallacieux prétexte portant sur un contentieux qui l’a opposé, il y a plusieurs années de cela, à un organisme social.

Pour exprimer votre solidarité à ces militantes et militants qui font un travail quotidien d’information et de dénonciation de la corruption dans un contexte d’hostilité à leur égard, Radio GALERE et les associations AWAL et CONNEXION INTERCULTURELLES vous convient à une rencontre d’information et de débat avec Djilali Hadjadj le :

Samedi 13 novembre 2010 à 14h
Au local de mille bâbords 61, rue Consolat 13001 Marseille
(Métro Réformés)

Vous voulez vous informer sur la situation en Algérie et en Tunisie ?
Ecoutez

Radio Kalima Algérie et Radio Kalima Tunisie
Tous les lundis de 18h à 19h et vendredi de 18hà 20h

Sur Radio GALERE (88.4 Khz dans les Bouches du Rhône)

ou sur les sites :
www.radiogalere.org,
www.kalimadz.com ,
www.kalima-tunisie.info

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