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EVO MORALES : PEUPLES ALGÉRIEN ET BOLIVIEN, MÊME COMBAT !

mercredi 28 mai 2014

Le message de Morales relève de la même soif historique de liberté, de justice et de fierté nationale ressentie par les Algériens quand ils avaient eu la joie de recevoir Fidel Castro, Guevara, Giap, Yasser Arafat et Mandela.
Le message fraternel est dans la lignée de notre 1er novembre 1954 et du 24 février 1971.

Il résonne haut et fort à l’heure où les brigands internationaux du gaz de schiste persévèrent dans la tradition du pillage à grande échelle, inaugurée dès juillet 1830 avec la main mise des généraux de l’invasion coloniale sur le Trésor d’Alger, prélude à 120 années d’arrogantes prédations par la voie des armes et de l’exploitation économique.

La riposte algérienne sera-t-elle à la hauteur de l’intelligent et noble combat de nos frères Amérindiens ?


Evo Morales réclame le remboursement
de 185 mille kilos d’or
et de 16 millions de kilos d’argent

publié par Saoudi Abdelaziz
le 8 Mai 2014


Premier président bolivien à visiter notre pays, Evo Morales Ayma a affirmé hier à Alger que son pays "souhaite approfondir" ses relations avec l’Algérie. Il a fait observer :
"L’histoire nous impose de partager nos expériences car le temps de la colonisation est révolu. Nous sommes à l’époque de la libération des peuples et de la récupération des richesses naturelles de nos pays" (source : APS) .

Qui est Evo Morales ? On se rappelle qu’au début de juillet 2013, la France et le Portugal avait interdit à son avion présidentiel de survoler leur espace aérien, alors que le président bolivien rentrait dans son pays en provenance de Moscou. Les dirigeants européens auraient pris cette mesure sur pression des américains, qui soupçonnait la présence d’Edward Snowden dans l’avion, qui a dû finalement atterrir en urgence à Vienne.

Une autre interprétation est que cette action "a jeté un rideau de fumée" sur le discours que le président bolivien venait de prononcer devant une centaine de chefs d’États et dignitaires européens, où à la surprise de ses hôtes, il redéfinit dans un style jugé "inquiétant" les relations entre l’Europe et l’Amérique latine.


Discours d’Evo Morales le 30 juin 2013

Me voici, Evo Morales, venu rencontrer ceux qui célèbrent la rencontre.

Me voici, descendant de ceux qui ont peuplé l’Amérique il y a quarante mille ans, venu rencontrer ceux qui l’ont découverte il y a seulement cinq cents ans. Aussi, nous nous rencontrons tous. Nous savons ce que nous sommes, cela suffit. Nous n’aurons jamais rien d’autre.

Le frère douanier européen me demande un papier écrit et un visa pour pouvoir découvrir ceux qui m’ont découvert.

Le frère usurier européen me demande le paiement d’une dette contractée par des Judas, que je n’ai jamais autorisés à me vendre.

Le frère avocaillon européen m’explique que toute dette se paie avec des intérêts, même s’il s’agit de vendre des êtres humains et des pays entiers sans leur consentement.

Je les découvre peu à peu. Je peux également réclamer des paiements, avec intérêts. Il figure dans les Archives des Indes, papier sur papier, reçu sur reçu et signature sur signature, qu’entre 1503 et 1660, 185 mille kilos d’or et 16 millions de kilos d’argent provenant d’Amérique sont arrivés à San Lucas de Barrameda.

Un pillage ? Je ne le crois pas ! Ce serait penser que les frères chrétiens ont manqué au Septième Commandement.

Une spoliation ? Que Tanatzin me garde d’imaginer que les européens, comme Caïn, tuent et renient le sang de leur frère !

Un génocide ? Ce serait donner du crédit aux calomniateurs, tel Bartolomé de las Casas, qui perçoivent la découverte comme la destruction des Indes, ou aux radicaux comme Arturo Uslar Pietri, qui affirme que le début du capitalisme et l’actuelle civilisation européenne sont dus à ce flot de métaux précieux.

Non ! Ces 185 mille kilos d’or et ces 16 millions de kilos d’argent doivent être considérés comme le premier de nombreux prêts amiables de l’Amérique, destinés à développer l’Europe. L’inverse supposerait l’existence de crimes de guerre, ce qui permettrait d’exiger non seulement le remboursement immédiat de ces fonds, mais également une indemnisation pour dommages et intérêts.

Moi, Evo Morales, je préfère envisager la moins offensive de ces hypothèses.

Cette exportation de capitaux si fabuleuse n’était autre que le début d’un plan Marshall Tesuma, pour garantir la reconstruction de l’Europe barbare, ruinée par ses déplorables guerres contre les musulmans, créateurs de l’algèbre, la polygamie, le bain quotidien et autres succès de la civilisation.

C’est pourquoi, en célébrant le cinquième Centenaire de l’Emprunt, nous pouvons nous demander : les européens ont-ils fait un usage rationnel, responsable ou au moins productif des fonds si généreusement avancés par le Fonds Amérindien International ? Nous regrettons de dire que non.

En matière de stratégie, ils les ont dilapidé dans les batailles de Lépante, en Invincibles Armadas, en Troisièmes Reichs et autres formes d’extermination mutuelle, pour finir occupés par les troupes américaines de l’OTAN, comme au Panama, mais sans canal.

En matière de finances, ils se sont montré incapables, après un moratoire de 500 ans, tant de rembourser le capital et ses intérêts, que de s’émanciper des besoins financiers, des matières premières et de l’énergie à bas prix qu’exporte et fournit tout le Tiers-Monde.

Ce déplorable cadre corrobore l’affirmation de Milton Friedman, selon laquelle une économie subventionnée ne peut fonctionner, et nous oblige à vous réclamer, pour votre propre bien, le paiement du capital et les intérêts dont nous avons, si généreusement et durant tous ces siècles, retardé l’encaissement.

En disant cela, qu’il soit clair que nous ne nous abaisserons pas à réclamer à nos frères européens les vils et sanguinaires taux de 20 et jusqu’à 30 % d’intérêts, somme qu’ils arrachent aux peuples du Tiers Monde. Nous nous contenterons d’exiger le remboursement des métaux précieux avancés, plus le modique intérêt fixe de 10 %, accumulé uniquement sur les 300 dernières années, avec 200 ans d’exonération.

Sur cette base, et en appliquant la formule européenne de l’intérêt composé, nous informons nos débiteurs qu’ils nous doivent, en tant que premier paiement de leur dette, l’ensemble de 185 mille kilos d’or et 16 millions de kilos d’argent, élevés à la puissance 300. Autrement dit, un nombre qui, pour être exprimé entièrement, nécessite plus de 300 chiffres et qui dépasse largement le poids de la Terre. Ces masses d’or et d’argent sont bien lourdes. Combien pèseraient-elles, calculées en sang ?

Alléguer que l’Europe, en un demi-millénaire, n’a pu générer de richesses suffisantes pour rembourser ce modique prêt serait admettre son échec financier absolu et/ou la démentielle irrationalité des postulats du capitalisme.

De telles questions métaphysiques ne nous inquiètent évidemment pas, nous, les Amérindiens.

Nous exigeons cependant la signature d’une Lettre d’Intention qui discipline les peuples débiteurs du Vieux Continent et qui les oblige à tenir leur engagement par le biais d’une prompte privatisation ou reconversion de l’Europe, qui leur permettrait de nous la remettre toute entière, à titre de premier versement de la dette historique. »

Source : http://www.pressenza.com/fr

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