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RECUEILLEMENT À LA MEMOIRE DE HOUARI MOUFFOK

VIDÉO ET PHOTOS

dimanche 29 décembre 2013

Recueillement à la mémoire

de HOUARI MOUFOK

le 28 décembre2013


VIDÉO

http://www.youtube.com/watch?v=L9uUYTGRWKY&feature=youtu.be

Nous étions quelques amis et camarades de HOUARI MOUFOK à venir se recueillir sur sa tombe en ce samedi 28 décembre au nouveau cimetière de BENI MESSOUS ALGER.

Le temps fut printanier, et des roses furent déposées sur sa tombe par SOUMIA, AOUICHA et SALIMA.

Mr Mohamed Rebah prit la parole pour nous raconter son camarade et frère. Ému il nous relata le partage du couffin avec HOUARI du temps ou ils étaient incarcérés ensemble à la prison d’EL HARRACH, après leur opposition au coup d’état du 19 juin 1965, et quand feu MOUFOK (dont la famille était à Oran et ne pouvait être là), à chaque parloir, avait l’honneur d’ouvrir le couffin que ramenait feu le père REBAH avec du pain tout chaud qu’ils se partageaient entre camarades… et entendre à chaque fois HOUARI entonner de sa voix fraternelle pour les détenus « Toi l’auvergnat !!! »

Suivent les interventions des quelques présents.

Les participants ont retenu l’idée d’une journée d’étude autour de HOUARI MOUFOK et son apport à la construction d’une ALGÉRIE SOCIALE ET SOLIDAIRE, l’appel est lancé aussi à travers le journal RAINA, à tous ses amis et camarades pour préparer cet événement.


PHOTOS



transcription partielle des interventions
adressée par un lecteur de socialgerie

Salima Bouaziz

Moi je ne l’ai pas vu pendant 40 ans …
Je l’ai connu à l’UNEA, à l’indépendance quand j’avais déjà………
La jeune équipe de l’UNEA, dont il était le leader - c’était un formidable leader- avait un attrait pour nous, en tout cas pour moi, qui fait que j’ai abandonné l’UGEMA, sans aucun regret pour aller vers cette UNEA … qui semblait apporter les hommes de la modernité, de la justice, la lutte contre le népotisme, parce que l’UGEMA avait déjà des petites tonalités de népotisme… les frères… parce qu’ils se connaissent, les pistons et tout ça… L’UNEA apportait un vent de modernité de justice sociale, d’amour du progrès, de lutte pour le progrès et pour que la société progresse sur le plan scientifique et sur le plan de l’émancipation culturelle aussi … voilà… donc, moi j’ai admiré le leader, qui était vraiment, qui était appelé à une carrière que malheureusement on n’a pas permis, on ne lui a pas permis…
Et quand il a commencé – tout de suite – à inquiéter les gens au pouvoir, mon mari a fait partie de ceux qui sont allés intervenir auprès … de Ben Bella, pour lui dire : ce sont des jeunes, ils ont la vision qui est le meilleure pour l’Algérie, ce sont des gens pleins de promesses et, c’est ceux-là qui sont dans la ligne d la Soummam, c’est ceux – là qu’il faut ménager et qu’il faut aider …
Malheureusement, donc il n’a pas été arrêté cette fois là où il devait être arrêté, il ne l’a pas été, mais de toutes façons, vu son profil, vues ses idées, vue son ambition pour l’Algérier, qui était une ambition de patriote, il ne risquait pas dans le système hadak, il ne risquait pas d’échapper à l’arrestation, à la répression terrible, … … que nous connaissons… je cois que c’est pas la peine d’épiloguer
Mai c’est cette …
Moi je l’ai revu 40 ans après, je ne l’ai pas reconnu, c’est lui qui m’a reconnu, tellement il avait été brisé… Si il y a un destin qui a été brisé, c’est bien le sien, Ya Allahrahmou
C’était un exemple…

____

Mme Aicha Bakhti :
(venue après dans le mouvement étudiant et volontaire………)

Parce que ces jeunes là qui sont venus après ont hérité de l’engagement de Mustefa, de Khider Rebah et des aînés, et après je ne sais pas ce qui s’est passé, le fis s’est cassé
C’est ce que je disais hier, j’étais dans une rencontre, … et il y avait des moudjahidate, et j’ai dit comment cela se fait que des femmes comme vous ne sont pas les modèles des jeunes filles d’aujourd’hui ?
Par ce que je parle en tant que femme, mais ça s’applique aussi pour les hommes … pour les étudiants…
Le modèle qu’on a suivi nous, n’a pas continué, je ne sais pas ce qui s’est passé, et moi ce que j’ai envie de dire…
Moi je lai rencontré une fois, … peut-être je l’ai rencontré, comme il avait l’air tellement discret, je ne savais pas, je l’ai rencontré à la librairie des Beaux-Arts, quand Med Rebah a présenté son livre sur …, il est arrivé et quelqu’un lui a dit : votre visage me dit quelque chose et je n’arrive pas …
Lui n’a pas répondu il est resté comme ça, et Mohamed Rebah a dit Hada Houa Moufok, président de l’UNEA,
Donc je l’ai regardé, et j’étais intimidée, par ce que je sais que… comment ils étaient grands ces hommes

Hier Samia Bouaziz nous a parlé de lui, comme elle vient de le faire, elle nous a dit : c’était quelqu’un, un orateur hors pair, un militant qui a tout donné – comme tant d’autres- et grâce au camarade comme Rebah, des camarades qui ont survécu, qui nous en ont parlé, notamment au PAGS, Saout el Chaâb…

Parce que les luttes des camarades qui nous … nos aînés, ceux qui sont morts, ceux qui ont continué après, ceux qui sont morts dans la clandestinité, etc. on a essayé de continuer, et pour continuer ……

Je vais sauter directement à la situation actuelle, je me dis il faudrait qu’on sorte des cimetières !
C’est bien de venir sur leurs tombes, c’est bien de leur rendre hommage par ce qu’ils méritent beaucoup plus que ça, mais moi j’ai mal
Il faut que, en sortant de nos cimetières, on continue de leur rendre hommage

Par ce que je crois que le meilleur des hommages qu’on puisse leur rendre c’est de nous voir dehors, et d’avancer ensemble, d’avancer, d’honorer leurs combats

C’est le minimum qu’on puisse faire,
……
Pour moi le meilleur des hommages qu’on puisse leur faire c’est qu’on se retrouve sur le terrain des luttes, dehors, parce qu’on a cédé du terrain,


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