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ALGÉRIE. ENCORE UN PAS VERS LE GAZ DE SCHISTE

vendredi 18 octobre 2013

À la lecture de ces informations, le lecteur se dira à juste titre : Chakib Khellil enfui, d’autres émules préparent en catimini le bradage des ressources nationales.

Peu leur importe que ce soit au prix de la destruction de l’environnement naturel déjà terriblement maltraité quand d’autres puissances rejettent l’exploitation du gaz de schiste sur leur propre sol.

Le mépris des nationaux et de l’intérêt national continue à habiter les pillards et beni-oui oui des monopoles impérialistes, sourds aux données des études scientifiques confirmées.

Après les essais nucléaires dans le Sahara algérien des années soixante, après les décharges de produits toxiques dans les pays d’Afrique, quel citoyen honnête voudrait accepter que les néocolonialistes et leurs valets persistent à réaliser leurs profits colossaux en faisant de l’Algérie leur poubelle ?

L’éveil et la mobilisation de la conscience écologique font plus que jamais partie des tâches de sauvegarde et de salubrité nationale.

Un audit et des débats publics sont nécessaires.

Les médias, journalistes et autres acteurs sociaux, politiques et culturels ont leur rôle à jouer.
Ils seront jugés sur leur degré d’objectivité, d’honnêteté et de courage civique


ALGÉRIE. ENCORE UN PAS VERS LE GAZ DE SCHISTE - par M’hamed Rebah- 18 octobre 2013 - “Reporterre.net” ;


“GAZ DE SCHISTE : « 40 ANS », QUE C’EST COURT !” - Mohand - CNLC ;


“CHASSEURS DE MATIÈRES PREMIÈRES” - livre de Raf Custers - présenté et en vente à Investig’action ;


"Les écologistes devront aménager un espace public alternatif pour exposer leurs positions sur l’aventure du gaz de schiste".

ALGÉRIE. ENCORE UN PAS VERS LE GAZ DE SCHISTE

Par M’hamed Rebah
Publié le vendredi 18 octobre 2013 sur “Reporterre.net”
repris suralgerieinfos-saoudi

« Incontournable » : Youcef Yousfi, ministre de l’Energie et des Mines, l’a confirmé à propos de l’exploitation du gaz de schiste en Algérie. Les associations de protection de l’environnement ont du mal à se faire entendre face à la propagande pro-gaz de schiste.

Youcef Yousfi est allé plus loin dans son allocution d’ouverture des journées d’étude sur les gaz non conventionnels organisées par l’« Institut Algérien du Pétrole » (17 et 18 septembre 2013 à Alger), lue par un de ses conseillers : « Nous sommes assez avancés pour proposer des projets concrets d’hydrocarbures non conventionnels (tight gas, shale gas et oil gas) ». « Nous avons déjà identifié des blocs pour l’exploration des shale gas (gaz de schiste) et nous avons demandé conformément à la loi sur les hydrocarbures, les accords nécessaires pour le lancement de ce type de projets », a-t-il précisé.

Il ressort de ses propos que les données recueillies par les évaluations du potentiel en gaz de schiste dans notre pays, commandées par le groupe Sonatrach auprès de cabinets de consulting internationaux – et qui ont porté quasiment sur tout le domaine minier algérien – sont « encourageantes ». Elles rejoignent, selon les cadres de Sonatrach, les estimations de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Les réserves avoisinent les 700 TCF (trillion cubic feet), dont 500 TCF sont des réserves récupérables que Sonatrach est en mesure d’extraire.

Mais pour les profanes, y compris les journalistes qui les ont rapportés, ces chiffres et ces unités ne veulent absolument rien dire. C’est pourquoi, le cadre de Sonatrach qui les a livrés s’est cru obligé de préciser que « l’Algérie est au coude à coude en termes de réserves avec les Etats-Unis où le développement du gaz de schiste a connu un essor considérable. »

Il n’y a rien de surprenant dans le contenu pro-gaz de schiste de la journée d’études, qualifiée de rencontre technique, consacrée aux gaz non conventionnels. En dehors de la petite phrase du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui a laissé entendre que l’exploitation du gaz de schiste n’était pas pour demain, toutes les autres déclarations officielles, émanant du ministre de l’Energie ou de celui qui a été remplacé à l’Environnement ou même le ministre des Ressources en eau, ont constitué un plaidoyer direct ou implicite en faveur de l’exploitation du gaz de schiste.

Les pouvoirs publics ont procédé spécialement à l’amendement de la loi sur les hydrocarbures pour y intégrer pour la première fois l’exploration et la production du gaz de schiste. Par vagues, les cadres et techniciens de Sonatrach sont envoyés aux Etats-Unis pour y recevoir la formation en vue du lancement de l’exploitation du gaz de schiste en Algérie.

Dans la salle où s’est tenue la journée d’études, parmi les intervenants, selon les informations données dans le programme de la journée d’études, il n’y a que des pro-gaz de schiste, les uns par intérêt, les autres par mépris ou méconnaissances des exigences écologiques.
Aucune voix contraire n’était prévue.

Les associations de protection de l’environnement, opposées à l’introduction de l’utilisation de la fracturation hydraulique dans notre pays, n’étaient pas conviées, ni les experts qui ne partagent pas l’euphorie aveugle des pro-gaz de schiste.
Pas de voix discordante, y compris dans la moindre nuance, n’a été prévue dans le programme de ces journées d’études. Les écologistes devront aménager un espace public alternatif pour exposer leurs positions sur l’aventure du gaz de schiste.

Source : Journalistes Écrivains pour la Nature et l’Écologie.
Cet article est paru dans “Reporters” (quotidien algérien).

Lien : Reporterre.net

Ecouter par ailleurs : “L’Algérie doit-elle développer le gaz de schiste ?” - interview de Mounir Bencharif

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voir

aussi :


-* “Gaz de schiste : « 40 ans », que c’est court !”

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CHASSEURS DE MATIÈRES PREMIÈRES

  • À ceux qui s’interrogent sur "Comment faire" à propos des prétentions à imposer à l’Algérie l’exploitation sur son sol du gaz de schiste au profit des monopoles qui n’en veulent pas sur leur propre territoire, l’ouvrage "Chasseurs de matières premières"... peut donner à réfléchir, notamment la conclusion d’une riche et passionnante enquête à travers le monde :


."....Alors, la question – clé sera donc : où trouver la force pour imposer une autre politique ? Visitant l’Afrique du Sud, ses mineurs, ses syndicalistes, Custers nous répond : la force véritable ne se trouve pas au sommet, dans les Etats. Elle se trouve seulement en bas : en mobilisant les masses et en développant la démocratie. Voilà pourquoi ce livre ne nous apporte pas seulement la colère, il nous apporte aussi l’espoir.

Et le rappel de notre responsabilité...
Alors, on continue comme ça ? Au Nord, on jette et au Sud, on crève ? On laisse faire les transnationales ? En attendant l’explosion générale ? Ou bien, on s’assied, on écoute les témoignages et les analyses, et on décide ensemble, Nord et Sud, comment changer ces mécanismes meurtriers, comment supprimer la faim et la pauvreté, comment bâtir un autre monde...

sources : “Chasseurs de matières premières, lecture indispensable” - Michel Collon - Investig’action - 18 octobre 2013

PRÉFACE AU NOUVEAU LIVRE DE RAF CUSTERS PUBLIÉ PAR INVESTIG’ACTION

CHASSEURS DE MATIÈRES PREMIÈRES
livre présenté et en vente à Investig’action

Sans carburant, les autos s’arrêtent. Vous le savez, je le sais, un petit enfant le sait. Mais vous êtes-vous déjà demandé comment serait notre vie sans matières premières ? Eh bien, c’en serait carrément fini des bagnoles ! Prenez le cuivre. Vous en trouvez un kilomètre et demi dans une voiture ordinaire. Et plein d’autres matières premières que nous allons chercher en Afrique.

Voici un récit dérangeant à propos d’une économie qui n’apporte pas le développement, mais qui parasite : le travail, la nature, les pays du Sud. Le consultant Ernst & Young classe « l’autodétermination » des pays détenteurs de matières premières comme le risque n° 1
pour le business.

Raf Custers se glisse dans la poussière de Layoun, remue le linge sale au Kivu et voit s’effondrer une des plus grandes mines du monde en Afrique du Sud. Avec Chasseurs de matières premières, il livre un des meilleurs exemples de journalisme d’investigation.


251 pages
16 EUROS

Raf Custers est historien et journaliste. Chercheur au Groupe de recherche pour une stratégie économique alternative (GRESEA). Depuis trente ans, il effectue des reportages sur des peuples qui
prennent leur sort en mains.
Co-auteur de Media-activisme. “Don’t hate the media, be the media” (2004)

TABLE DES MATIÈRES

Préface de Michel Collon 7

Avant-propos 11

Introduction. D’ici peu, les voitures tomberont en panne 15

Chapitre 1. Les monuments de l’exportation 33

Chapitre 2. Le pillage de l’or au Mali 45

Chapitre 3. Une mine comme une météorite 65

Chapitre 4. Le shopping de l’électricité 83

Chapitre 5. Notre part du boom 105

Chapitre 6. Comment on affronte le marché avec le lithium 121

Chapitre 7. Des contrats corrects 141

Chapitre 8. Un dragon chancelant 167

Chapitre 9. Parties d’échecs simultanées autour du Congo 187

Chapitre 10. De la protection au protectorat 201

Epilogue. Au peuple de jouer 217

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