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ÉTÉ 2013 - LECTURES

LA TRILOGIE DE JACQUES GALLAND

signalée par des visiteurs du site

vendredi 16 août 2013


Un grand merci au visiteur de socialgerie pour avoir envoyé cette présentation et des extraits de Forum, qui nous remettent en mémoire les excellents ouvrages de Jean Galland.

Précédemment, socialgerie avait consacré plusieurs de ses articles à faire connaître ces témoignages de notre regretté camarade et de sa courageuse famille.


Le site de J. Jacques Galland - présentation ;


« EN ALGÉRIE DU TEMPS DE LA FRANCE » 1950-1955 ;


LA TÊTE ICI, LE CŒUR LÀ-BAS - Guerre d’Algérie (1954-1962) - Préface de Sadeq HADJERES ;


L’INDÉPENDANCE UN COMBAT QUI CONTINUE - Algérie 1962-1974 - Préface de Arezki METREF ;


Préface de Sadeq HADJERES au livre “LA TÊTE ICI, LE CŒUR LÀ-BAS” - Guerre d’Algérie (1954-1962) ;


Références sur socialgerie




En Algérie, du temps de la France

La tête ici, le cœur là-bas

L’indépendance, un combat qui continue


LES INTENTIONS DE L’AUTEUR :

Mon grand-père maternel est mort de la guerre de 1914-1918. Mon oncle paternel est mort à la guerre 1914-1918.

J’ai voulu avec ces livres parler de l’engagement de ceux qui se sont opposés à la guerre coloniale d’Algérie,

  • Avant qu’elle n’éclate
    en luttant contre le régime colonial et en proposant que de nouveaux rapports « dignes de notre temps » s’établissent entre la France et l’Algérie,
  • Après le 1er Novembre 1954
    en faisant tout leur possible au gré des circonstances pour promouvoir l’idée de l’indépendance de l’Algérie et pour avancer vers la paix.

Depuis des années dans d’autres ouvrages c’est surtout la guerre que l’on raconte. Moi je dis le courage, l’abnégation, le cœur, la valeur de ceux qui patiemment, obstinément ont recherché la paix et la fin du colonialisme en Algérie.

Je raconte souvent ce que personne d’autre n’aurait pu raconter faute de l’avoir vécu comme ce fut mon cas ; par exemple cette nuit chez moi à Akerrou, en Juin 1954 avec le futur colonel Ouamrane ou bien le 1er Novembre 1954 passé en compagnie de Bachir HADJ ALI, secrétaire du PCA, au pied du Djurdjura.


Trois livres peuvent être commandés
ensemble ou séparément
à la famille de l’auteur :

Famille de Jean GALLAND
La Hardellière
37320 ESVRES

  • EN ALGÉRIE du temps de la France - 23,00 €*
  • LA TÊTE ICI, LE CŒUR LÀ-BAS - 24,50 €*
  • L’INDÉPENDANCE UN COMBAT QUI CONTINUE - 25,00 €*

(* frais de port compris
règlement à la commande, par chèque de préférence)
 [1]

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« EN ALGÉRIE DU TEMPS DE LA FRANCE » 1950-1955

Jean Galland

Tiresias - juillet 1998

ISBN : 2-908527-60-X
EAN : 9782908527605

Broché, 392 pages

Cet ouvrage a été qualifié par Henri ALLEG de « témoignage généreux, sérieux, lucide et rare ». Comment dire mieux ?
Dans leur immense majorité, ses lecteurs ont confirmé ce jugement.

À cette époque en quittant le Berry pour aller enseigner en Algérie, on imagine qu’on trouvera outre-Méditerranée une autre province française comme l’Auvergne, la Bretagne, l’Aquitaine … Hélas, en arrivant tout est à revoir ! Jean-Jacques, jeune instituteur, réalise durant six mois cette expérience à Messaad une oasis aux environs de Djelfa et Laghouat mais surtout durant trois ans, à Tabarourt, Akerrou et Tizi-Rached dans la région de Tizi-Ouzou.

À Messaad avec ses collègues André et Guy il est agressé par l’“Administration des Territoires militaires du Sud” pour avoir fondé ses comportements dans sa vie quotidienne sur Liberté, Egalité, Fraternité.
En Kabylie, il en sera de même sous des formes différentes du fait qu’il lutte avec la population en faveur de la scolarisation, pour les droits civiques et contre la répression policière et militaire à partir du 1er Novembre 1954.
Il sera le premier Français interdit de séjour en Algérie en Avril 1955.

400 pages. Des photos, des cartes, des documents. Des portraits dessinés par Jean TORTON.

DES APPRÉCIATIONS DE LECTEURS

sur « EN ALGÉRIE DU TEMPS DE LA FRANCE »

• Lecteurs d’Algérie

• Lecteurs de France

LECTEURS D’ALGÉRIE
de "En Algérie du temps de la France"

A.M.Journal « LIBERTÉ »
Ce témoignage est essentiel pour la compréhension des « évènements d’Algérie » … Il en émane une sincérité très convaincante … Sans paternalisme, sans aucune concession à l’exotisme J.G. raconte simplement ce qu’il a vu, ce qu’il a fait, ce qu’il a ressenti.

C.A.Professeur de collège
À propos de ton livre j’entends parler d’émotion, de passages poignants. Il y a eu des larmes, des vraies, à la lecture de ce qu’ont subi un père ou un frère disparu dans cette tourmente.

D.B.Haut fonctionnaire de l’Ed. Nat.
Avec ce livre vous entrez de plain pied dans la littérature algérienne d’expression française. Certains passages ont leur place dans nos manuels scolaires.

H.S.Responsable du PCA clandestin durant la Révolution
Je te suis reconnaissant de faire revivre ces luttes méritoires. Voilà des enseignements utiles pour aujourd’hui et pour demain.

K. MA.Fils du chahid Si Areski el Ouattani
Soyez remercié d’avoir parlé de nos combats pour la liberté, pour que les hommes vivent fraternellement, dans la paix et la prospérité.

L. M. - Avocat
Quelle fresque magnifique sur les années coloniales de 1950 à 1955. Qui d’autre a déjà fait cela ?

M. S.Inspecteur de l’Ed. Nat.
Toute la famille l’a lu avec énormément de plaisir. J’en suis à 120 pages et je n’attends pas pour te dire que je me délecte.

O. B. - Editeur
Je puise dans ce livre de nombreuses références et réflexions qui nous font tellement défaut actuellement.

S. S. H.Ex-préfet, ex-ministre
Tu as su raconter avec talent une période décisive de l’Algérie.

LECTEURS DE FRANCE
de "En Algérie du temps de la France"

C. G. - Enseignant
Malgré la brièveté de votre séjour vous avez réussi à comprendre ce pays, mon pays depuis trois générations.

Ch. R.Ex-enseignant en Algérie
Je souhaite le succès à votre livre si utile pour comprendre le quotidien des enseignants à cette époque.

C. J. - Insoumis
Ton récit dévoile ce que fut la colonisation, sa mystification des « départements français ».

D. H.Ex-enseignant et militant en Algérie
Quelle émotion grand frère. Ta généreuse mémoire me confond. Tu as bien travaillé. Je t’embrasse.

F. N. - Déserteur
Ton livre nous fait très bien comprendre pourquoi ce qui a suivi était inéluctable. Je suis d’accord sur tout.

F. J. – Ex-enseignant en Algérie
Tu sais nous montrer le vrai visage de la colonisation son mépris de la population algérienne sauf lorsqu’elle avait besoin de soldats et de main-d’œuvre à bon marché.

H. G.Directeur de revue littéraire
Beauté des lieux, des décors ; justesse des expressions ; musique et parfums des voix dont maintes se sont tues ; élans d’idéalisme aux bras tendus ; pleurs et cris mal contenus contre l’ignominie des injustices et des crimes impunis : on ne peut pas se libérer du constant envoûtement des récits.

L. J.Ex-enseignant en Algérie
Ce livre est pour moi le meilleur « portrait » d’une époque détestable.

M. M.Proviseur retraité
Vous nous faites connaître de l’intérieur le fonctionnement du PCA ce qui est extrêmement précieux.

H.D.Professeur de lycée
Il fallait avoir le courage de dire ce qui touche au plus profond de l’être.

P. L. – Ex-directeur de l’E. N. de Bouzaréa
J’ai apprécié votre livre si mesuré dans sa rédaction mais si riche de qualités humaines, si précis, si transparent …

P. A.Ex-instituteur à Akerrou dans les années 1940
J’ai passé avec ce livre des heures délicieuses.

R.M. - Historienne
Votre livre rend maintenant compréhensible le rôle du PCA autour du 1er Janvier 1954

S.A. – Étudiant en Histoire
Quel préjudice si ce témoignage n’avait pas été écrit !

S. W. – Militant héritier du PCA
Ton livre est un apport précieux pour la connaissance de l’histoire de notre parti … Il m’a appris de nombreux faits sur les luttes de nos militants dans les régions où tu as enseigné … Il va transmettre aux jeunes générations de véritables explications sur les mobiles et les méfaits de la colonisation française en Algérie.

V. R.Ex-universitaire en Algérie
Vos citations de nos grands auteurs du XIXème concernant la colonisation m’étaient totalement inconnues.

V. D.Natif d’Algérie
Vous me révélez une Algérie que je ne connaissais pas ou très mal. C’est si vivant, si riche.

sur le Web :

  • Sur les années 1950 en terre algérienne qui alors était considérée comme territoire français, peu de choses furent écrites. Quand je dis peu, je devrais écrire, rien. Or, ici l’auteur, premier expulsé d’urgence en raison de la loi sur l’Etat d’urgence, nous donne une vision et un apport historique de première main sur cette période.
    Jean Galland, pour mieux nous faire entrer dans l’événement et pour mieux nous faire comprendre ou nous informer, devient Jean-Jacques, personnage clé de cette terrible époque, porteuse de la genèse de ce que deviendra la tragédie algérienne, dont nombre d’entre nous ne se sont toujours point remis d’en avoir été acteur ou spectateur.
    Cette histoire n’appartient pas aux calendes grecques, elle débute dans un hier très proche, dans ces années 1950 et de Toussaint rouge.
    Nous voyons au travers de ce parcours que se dessine la préfiguration d’un avenir noir ; cette guerre d’Algérie.
    Cette infamie blessera toujours la mémoire et l’avenir de ce peuple, mais aussi de toute une génération d’appelés et de ceux, anonymes êtres sans grade, nés sur cette terre qu’ils chérissaient passionnément et qu’ils perdront. Camus parla de sa mère en définissant l’injustice ressentie.
    Jean-Jacques, lui, parle de l’injustice faite au peuple algérien et surtout nous apporte la lumière sur la façon d’agir de l’Administration française.
    L’auteur ne fait pas le tri entre le grain et l’ivraie. Il raconte humblement, avec simplicité, avec sincérité, dans une abondance de citations, de lieux, de détails et de situations : son histoire d’instituteur fraîchement débarqué avec sa famille, son engagement politique, sa vision du citoyen et sa volonté d’être actif dans la cité de l’homme.
    Ce témoignage, œuvre de mémoire, est essentiel pour la compréhension de ce que furent appelés ignominieusement les événements d’Algérie.
    À lire pour que le livre reste notre liberté et la vertu de notre démocratie.
    http://www.decitre.fr/livres/en-algerie-9782908527605.html

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LA TÊTE ICI, LE CŒUR LÀ-BAS

Guerre d’Algérie (1954-1962)

Préface de Sadeq HADJERES

Auteur : Jean Galland

Editeur : Tiresias

Date de parution : 11/06/2002

EAN13 : 9782908527933

en français

372 pages

"...double chronique aux pages croisées mêlant le tragique algérien à des images savoureuses de l’ethnographie du peuple berrichon ... le lien entre l’expérience personnelle de l’auteur et la lutte d’ensemble a une valeur pédagogique, une vertu d’éclairage historique..."
René Justrabo
ex-maire de Sidi-bel-Abbès
ex délégué PCA à l’Assemblée algérienne

C’est la guerre pour le maintien en Algérie du fait colonial. Chassé d’Algérie Jean-Jacques a obtenu d’être nommé dans son département : le Cher.
« Le cœur là-bas » il n’a pas cessé depuis son retour en France de militer pour la paix, corollaire de la reconnaissance du droit à l’indépendance du peuple algérien.
Les cercueils des jeunes tués dans les djebels arrivent toujours plus nombreux d’année en année. À partir des faits de sa vie quotidienne, de sa vie familiale, Jean-Jacques montre comment la sale guerre pèse de plus en plus sur les consciences.
Mais le conditionnement des esprits est profond. Cependant, même dans l’armée, des oppositions s’expriment jusqu’au refus du contingent de cautionner le putsch des généraux et les plans criminels de l’OAS.
Jour après jour, la volonté de paix et l’accord pour l’indépendance se manifestent, cela dans les milieux sociaux les plus divers ; jusqu’à l’obligation pour le pouvoir de négocier à Evian.

Le livre est enrichi de poèmes de Boualem KHALFA et de Bachir HADJ ALI, entre autres.

370 pages. Des photos, des portraits dessinés par Jean TORTON.

DES APPRÉCIATIONS DE LECTEURS

sur « La tête ici, le cœur là-bas »

Lecteurs de France

Lecteurs d’Algérie

LECTEURS D’ALGÉRIE
de "La tête ici, le cœur là-bas"

H. S. : Préfacier du livre, responsable du PCA clandestin pendant la guerre
L’ouvrage tient à la fois de l’autobiographie et du grand reportage… Les récits se relaient en contrepoint d’une rive à l’autre de la Méditerranée…
L’auteur a eu le privilège assez rare de vivre ces épisodes intensément comme acteur-observateur… Je lui suis reconnaissant de n’avoir pas triché avec les réalités de mon pays… Ce livre arrive à point aujourd’hui pour élever la vigilance critique des deux pays.

K. Dj. - Opticien
Mon père est mort dans cette sale guerre et je vous suis reconnaissant pour ce que vous en dites, pour votre combat ; ma yewghe Rebbi.

K. Mo. -
Merci d’avoir écrit ce livre à la mémoire de nos héros tombés pour l’indépendance.

M. E. – Militant nationaliste
Les authentiques combattants vous rendent hommage.

M. A. – Administrateur mutualiste
Bravo et encore bravo ! Quelle émotion d’entendre citer les noms de ceux avec qui nous avons milité et combattu.

S. Z. - Etudiante
J’ai été très heureuse que vous évoquiez la maison kabyle traditionnelle en terme de patrimoine culturel à préserver.

Z. M. S. – Journaliste retraité
En Kabylie on parle avec fierté et émotion des écrits que vous avez consacrés à notre région et à ses hommes.

LECTEURS DE FRANCE
de "La tête ici, le cœur là-bas"

A. H. - Journaliste
Autour de moi on ne dit que du bien de votre livre du fait qu’on y retrouve vraiment l’Algérie.

A. G. Ex-déporté en Allemagne
Tu accomplis le devoir de mémoire pour dire ce que tant d’autres s’acharnent à faire oublier.

B. M.Enseignant syndicaliste
Je diffuse ton livre, mais surtout ne me remercie pas !

B. J. – Ex-enseignante en Algérie
Ce livre est maintenant pour moi un compagnon extraordinaire.

D. J.Enseignante-poètesse
C’est un témoignage intègre et combien instructif.

D. F. - Notaire
Ce livre m’a passionné dès les premières pages.

F. P.Conseiller régional
Comme militaire je me suis battu contre la guerre d’Algérie. Alors bravo pour tes témoignages.

H. B. – Conseiller général
C’est bien d’avoir eu le courage d’écrire cela. Il y en a tellement qui en souffrent encore aujourd’hui.

J. Am.Militante humanitaire
Vous savez très bien nous faire entrer dans le vif du sujet. Un grand merci !

L. J.Ex-Français d’Algérie
Je suis admiratif de la continuité, de la fidélité de vos observations… Vos écrits révèlent combien cette sale guerre a généré de malfaisances.
Cordiales gratitudes.

M. Ph.Ex-enseignant
Quel antidote contre la propagande officielle, le bourrage de crâne dont nous avons été victimes… On ne peut inventer cela ; c’est irremplaçable.

N. O. Ex-enseignant
La pacification ! Quel mensonge ! Quelle hypocrisie.

P. P.Ex-Français d’Algérie
Quelle émotion à parcourir ces pages pleines d’humanité, de vérités que je ne connaissais pas !

R. J. - Enseignante
L’humanisme, le respect de l’autre, l’amour de l’autre, sont des valeurs qui me portent également.

R. M. - Historienne
Votre récit centré sur le milieu enseignant et la société communiste des années algériennes est pertinent. Votre manière d’intercaler des épisodes français et algériens est très judicieuse.

sur le Web :

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L’INDÉPENDANCE UN COMBAT QUI CONTINUE

Algérie 1962-1974

Préface de Arezki METREF

Jean Galland

Préface de Arezki Metref

EDITEUR : Tirésias

janvier 2008

ISBN : 978-2-915293-41-8

EAN : 9782915293418

Broché

367 pages

1962 – La guerre a pris fin avec les Accords d’Evian et le cessez-le-feu du 19 mars. Dans les mois qui ont suivi, l’OAS a tenté, sans succès mais non sans de nombreux crimes, de dresser l’une contre l’autre les deux communautés.

Durant le 4ème trimestre de l’année, Jean-Jacques et Jeannette ont décidé de répondre positivement aux appels des gouvernements français et algériens pour que des enseignants français viennent aider en Coopération la jeune République algérienne.
Après un réveillon de Noël mémorable en Berry, ils reprennent la route de l’Algérie avec leurs cinq enfants.

1963 – En dépit d’entraves multiples, Jean-Jacques s’installe avec sa famille en Kabylie d’où il avait été chassé en avril 1955. À peine a-t-il trouvé un emploi de formateur répondant à ses aspirations que le gouvernement français organise un complot en vue d’annuler les contrats des coopérants s’étant manifestés dans le passé en faveur de l’Indépendance. Grâce à la protestation des enseignants et des élus algériens soutenus par Alger-Républicain, le complot échoue !
Jean-Jacques poursuivra donc, non sans aléas, jusqu’en 1974, la période la plus exaltante de sa vie d’enseignant et de militant anticolonialiste …

367 pages. Des photos, des documents.

Liens sur le Web

  • En débarquant à Alger en 1830, les Français ont fait de l’Algérie (la Régence) un territoire de guerre (Dar-El-H’arb) où tout Musulman avait pour devoir de combattre l’étranger infidèle.
    Bugeaud a reconnu "l’ascendant surnaturel qu’Abd-El-Kader a su exercer sur ses concitoyens en prenant la tête de ce combat".
    Le maréchal Soult a écrit du chef algérien "qu’il a donné à son pays et à sa population une sorte d’unité nationale, qu’il a créé entre les tribus un lien de solidarité administrative, qu’il les a habitués à une obéissance à l’autorité centrale et a inauguré la perception des impôts, la justice et l’enseignement".
    Durant les dix-sept années qu’a duré, sous Abd-El-Kader, la résistance à la conquête, il est apparu que l’Algérie était en voie de devenir un Etat moderne que la colonisation a proscrit jusqu’en 1962.
    L’INDEPENDANCE, UN COMBAT QUI CONTINUE” raconte, à travers ce qu’en a connu l’auteur, les premiers pas du nouvel Etat algérien issu de l’insurrection déclenchée le 1er novembre 1954 ;
    premiers pas entravés par l’héritage frelaté de la colonisation, par les bouleversements subis par la société et les individus depuis 1830, par les obstacles semés par l’ex-colonisateur, par les pressions impérialistes à l’encontre du projet d’instaurer une République Algérienne Démocratique et Populaire !
    L’auteur, expulsé d’Algérie en avril 1955 pour son engagement contre la répression y est revenu en coopération de 1962 à 1974.

    http://www.decitre.fr/livres/l-independance-un-combat-qui-continue-9782915293418.html
  • L’ouvrage raconte, à travers ce qu’en a connu l’auteur, les premiers pas du nouvel Etat algérien issu de l’insurrection déclenchée le 1er novembre 1954 ; premiers pas entravés par l’héritage relaté de la colonisation, par les bouleversements subis par la société et les individus depuis 1830, par les obstacles semés par l’ex-colonisateur,par les pressions impérialistes à l’encontre du projet d’instaurer une République algérienne démocratique et populaire !
    Jean Galland est né en 1928 dans le Cher.
    En 1950, il part enseigner en Algérie, dans le Sud, puis en Kabylie. Il milite dans les rangs du PCA et subit la répression colonialiste.
    En 1955, il est le premier Français expulsé d’Algérie par Jacques Soustelle, après le vote de la loi sur l’Etat d’urgence.
    À Noël 1962, il retourne en Algérie exercer en coopération jusqu’en 1974.
    http://www.editionstiresias.com/

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Préface de Sadeq HADJERES
au livre “LA TÊTE ICI, LE CŒUR LÀ-BAS”
Guerre d’Algérie (1954-1962) ;
(deuxième tome de sa trilogie)

Lors du procès intenté au tortionnaire Aussaresses, l’un des témoins à décharge cités par sa défense a surpris l’assistance par une déclaration inattendue. Le témoin plus qu’octogénaire, n’avait probablement pas saisi ce qui était attendu de sa « mission ». Il a livré ce qui méritait à ses yeux d’être retenu, après les perceptions chaotiques qui avaient marqué sa malheureuse guerre d’Algérie. « Moi, ce que j’en pense, a-t-il dit en substance, c’est que dès le début on aurait dû « leur donner » l’indépendance, au lieu d’attendre tout ce qui s’est passé pour le faire ».

Pourquoi cette lueur de bon sens n’avait-elle pas prévalu à temps ?
Telle est au premier abord la pensée lancinante qui envahit le lecteur, même déjà bien informé, de « La tête ici, le cœur là-bas ».
Gâchis innommable que cette guerre d’Algérie, qui du côté français a attendu un demi-siècle pour trouver son nom, amputé néanmoins du qualificatif de « coloniale ». Mais y a-t-il des mots à la hauteur de ce qu’en furent les conséquences pour les deux peuples ? Durant sept ans ils ont payé, de façon asymétrique, les inconséquences et les calculs de décideurs agrippés à des illusions impériales aveugles ou intéressées.
Nous voilà à travers ces récits, sans anathèmes ni effets de langage, devant quelques aspects de ce qui a été vécu il y a plus de quatre décennies par les français et les Algériens, la guerre. Non pas la guerre des communiqués de presse ou d’états majors, ni celle des analyses politiques ou des proclamations s’y rapportant. Mais la vraie, non celle des seuls effectifs combattants, mais celle du plus grand nombre, trop souvent occultée par la description des affrontements sur le terrain et des exploits guerriers vrais ou faux. Guerre non moins hideuse dans ses effets massifs, baptisés collatéraux par euphémisme pervers. Celle dont on ne parle pas assez ou pas du tout, enfouie durablement ou pour toujours sous les remords et le sentiment de culpabilité des uns, la pudeur des souffrances silencieuses et indicibles des autres. Guerre dépouillée de l’argumentaire hypocrite des détenteurs de la plus grande puissance de feu au service des intérêts économiques usurpés, prolifique pourvoyeuse en deuils et tragédies dans les familles des deux bords. Guerre des angoisses collectives et individuelles, guerre du déni de la raison, des droits et des sentiments humains, guerre des logiques sordides et des ressorts inavoués. Tout cela s’imbrique au miroir rétrospectif tendu par l’auteur à la douloureuse période 54-62.

Structuré d’une façon originale, l’ouvrage aux facettes multiples tient à la fois de l’autobiographie et du grand reportage. Il alterne le vécu personnel avec les témoignages et les tableaux d’époque. Les récits se relaient en contrepoint entre les deux rives de la Méditerranée, dans une navette rythmée par les épisodes du conflit armé. L’auteur a eu le privilège, rare pour un acteur-observateur, de vivre ces épisodes intensément, de l’intérieur des deux peuples, comme instituteur français et militant communiste, d’abord en Algérie jusque dans les six premiers mois de l’insurrection (il y retournera pour quelques années après l’indépendance) puis en France durant le reste de la guerre.
Si la fresque trans-méditerranéenne est aussi dense et suggestive, si les récits donnent tant à réfléchir, souvent à travers des moments poignants, c’est que l’auteur a côtoyé et souvent partagé au quotidien les malheurs et les interrogations de divers milieux sociaux des deux pays projetés dans les affrontements destructeurs. De son double observatoire, il a eu à mesurer le gouffre sans fond des atteintes aux vies humaines ; à la dignité des personnes et de leurs familles, l’érosion insidieuse ou l’affaissement brutal des valeurs respectables et des consciences.

La relation du drame avait été amorcée par l’auteur dans un précédent ouvrage (En Algérie au temps de la France). Il y relatait son itinéraire d’instituteur du bled algérien profond, arabophone puis berbérophone, jalonné par les déplacements forcés de poste qui venaient harceler et sanctionner un témoin gênant des mœurs de la colonisation. Sa seule présence était déjà insupportable aux yeux des gros colons et de la bureaucratie à leurs ordres, parce que « français de France », il faisait connaître aux « indigènes » trop de choses sur cette « civilisation » et ces valeurs universelles dont le système des « trois départements français » prétendait tirer sa justification. Son nom, comme celui de plusieurs autres de sa trempe, m’était connu car la presse de progrès (Alger républicain notamment) signalait fréquemment ses ennuis avec les hiérarchies administratives et policières coloniales.
C’est à cette époque, à mes 26 ans, médecin universitaire et praticien à El Harrach (Maison Carrée), que j’ai connu directement l’auteur et sa petite famille. Avec Bachir Hadj Ali, secrétaire du PCA, nous lui avions rendu visite à Tizi-Rached en Kabylie l’avant-dernier dimanche d’Octobre 54 (le week-end suivant, à la veille de la Toussaint, s’achèvera avec le déclenchement des actions insurrectionnelles). Nous avions alors apprécié son enracinement dans l’actualité nationale et locale. Lui-même et Si Rezqi, un de mes anciens compagnons du PPA (par l’intermédiaire de qui il avait eu quelques mois auparavant une discussion de fond avec Ouamrane, le futur colonel commandant la wilaya IV, qu’il a rapportée dans son précédent ouvrage) nous firent part du bouillonnement pré-insurrectionnel dans la région. Une semaine plus tard, Bachir était revenu aux nouvelles, et dans la nuit éclataient les premiers coups de feu.. Le tract du FLN du 1er Novembre appelant au soulèvement avait été imprimé au village d’Ighil Imoula, dans une zone voisine que sillonnaient habituellement nos camarades enseignants..
Dès lors, tandis que Bachir et moi-même étions au début de 1955 chargés par la direction du parti de constituer les CDL (formation armée qui rejoindra plus tard l’ALN), Galland et ses camarades de la région utiliseront les moindres possibilités d’une légalité réduite qui sera définitivement étouffée quelques mois plus tard. Ils vont sillonner les villages et les marchés pour soutenir le bien-fondé des aspirations nationales algériennes et dénoncer la répression massive à leur encontre..
En ce moment critique, les premières flammes d’un soulèvement géographiquement et politiquement limité étaient encore vacillantes et leur avenir incertain. Pour tenir, l’initiative du 1er Novembre sur laquelle de nombreux patriotes s’étaient d’abord interrogés dans le contexte d’une crise qui avait politiquement dérouté et divisé le MTLD, principale formation nationaliste, avait besoin dans tous les cas d’un soutien politique important.
Je me souviens des actions que l’instituteur a menées avec ses camarades enseignants ou traminots à la fin de l’hiver et au début du printemps 55 sur les marchés de Larbâa des Ouacifs et de Larbâa Nath Irathen (ex Fort National), militairement quadrillés par de forts contingents français. Elles lui valurent autant la sympathie et la complicité d’une population en quête d’indices d’espoir, que la fureur des autorités coloniales qui resserraient l’étau répressif. L’instituteur enveloppé de sa « qachabya » d’hiver y déployait déjà son style offensif habituel, ferme et sans arrogance ni esprit provocateur, aussi bien auprès de la population qu’envers les autorités, le même style qu’il déploiera plus tard en France dans sa lutte contre la guerre.
Ce style devait son efficacité à un secret qui en vérité n’en était pas un, mais demandait de sérieux efforts de compréhension et de l’abnégation. Il cherchait à agir au plus près des sentiments, des problèmes et des interrogations réelles et quotidiennes de ses concitoyens, tout en maintenant le cap sur un choix crucial : faire front à la logique de guerre, agir pour le respect des populations et avancer vers la seule paix possible fondée sur le droit des Algériens à leur indépendance

Plusieurs organes de la presse algérienne ont su gré à l’auteur de son précédent ouvrage. Je suis moi aussi reconnaissant à J.Galland de n’avoir pas, en tant que français et militant honnête, triché avec les réalités de mon pays. Appartenant à une génération active dans le mouvement national depuis 1943, j’ai apprécié le regard véridique qu’il transmet à nos jeunes sur ce que fut notre combat de tous les jours. Sa vision n’est pas réduite aux démarches des états-majors politiques ou à la logique globale de leurs mots d’ordre. Elle ne se traduit pas en images d’Epinal d’une Résistance à la James Bond, comme ont eu parfois tendance à le faire ceux qui n’ont pas vraiment saisi l’esprit de cette période, pourtant riche en valeureux exploits et coups d’éclat militaires. Il rend hommage au courage plus largement partagé et plus difficile des simples gens dont l’espace de vie et de travail est balayé par les feux croisés. Il cherche à amplifier l’héroïsme ordinaire, souvent plus lourd à porter, celui de la succession des luttes pénibles, complexes et non exemptes de contradictions, celui qui aide à supporter les humiliations, les revers et les sacrifices endurés sans contrepartie immédiate, qui soutient le moral quand le quotidien matériel des siens et de ses proches devient aléatoire sinon désespéré.
Ce fut le lot commun de la masse des gens ; des élèves et parents d’élèves, citadins ou campagnards ; tous ceux dont les instituteurs comme Galland et tant d’autres (si nombreux que je m’excuse de ne pouvoir citer tous ceux que j’ai connus) étaient quotidiennement proches, avec qui ils ont entretenu des rapports fraternels et ouvertement solidaires, qui ont honoré leur profession, le peuple français et leurs convictions militantes.

Les brûlantes années algériennes ont ainsi donné à Galland, expulsé des « trois départements français » dès 1955, une expérience de terrain et un sens plus aigu de l’humain. Ces qualités vont fructifier pour la même cause de la Paix, dans le terroir retrouvé de ses années de jeunesse.
L’enjeu global reste le même. Comme leurs autres concitoyens de France, mais avec leurs particularités, les habitants du département du Cher et de son Berry natal vont-ils percer le brouillard épais de la propagande officielle ? Vont-ils mieux découvrir grâce à son action, à celle de ses camarades de parti et d’autres milieux progressistes diversifiés, cette Algérie rendue mystérieuse par les stéréotypes coloniaux, et ce pays de rebelles qui se renouvellent constamment alors qu’ils habitent, prétendait-on, un morceau de la France ? Vers ce pays, sans fin, sont dirigés bon gré mal gré les appelés, contingent après contingent, fleur d’une jeunesse dont toujours plus nombreux au fil des ans reviendront dans des cercueils ou emmurés dans des silences et des comportements incompréhensibles à leurs proches.
Pour l’instituteur et ses camarades ouvriers, agriculteurs, militants syndicaux, commerçants, jeunes sportifs, croyants et non croyants, parents, mères, épouses et fiancées des soldats partis au loin, il devient capital de faire parler les gens de ce qui leur pèse, les écartèle et dont ils n’osent faire part. Il urge d’engager et imposer le débat sur une aventure coupable à grande échelle, que les responsables voudraient laisser se poursuivre derrière la tromperie des slogans d’une France pacificatrice et généreuse.

L’intérêt actuel de ce deuxième ouvrage réside dans ce qu’il apporte au delà du constat rétrospectif et de la dénonciation du désastre humain et matériel. On s’en rend mieux compte aujourd’hui, les dégâts n’ont pas été seulement ceux, humains et matériels considérables, de la guerre atroce proprement dite. Ils ont pesé comme une malédiction sur les décennies suivantes, imprégnant profondément les relations, les comportements, les mentalités.
Des deux côtés de la Méditerranée, à des degrés divers et même dans les esprits les plus disposés à comprendre ce qui, sous une forme ou une autre, ne sera jamais oublié, la guerre a laissé des rancœurs, des approches et des réflexes racistes ou irrationnels. Pour l’instant, chacun ne sait encore quand, comment et si même ces sentiments seront dépassés pour laisser une plus grande place aux évaluations d’intérêt commun, aux faits de solidarité, aux tentatives et aux élans constructifs, aux manifestations d’amitié émouvantes qu’a suscitées, à contre-courant, dans mon pays comme en France, la tragédie algérienne de cent trente deux ans.

L’ouvrage de J. J. Galland nous est livré précisément à un moment opportun et sensible d’un débat franco-algérien complexe, souvent biaisé par les passions et les intérêts occultes. Les échos de cette guerre, pourtant éloignée de près d’un demi-siècle, sont relancés et amplifiés par des données géopolitiques et des données socio-économiques à la fois anciennes et renouvelées, qui pèsent sur le présent des deux peuples.
Entre les deux nations, comme au sein de chacune d’elles, les inégalités économiques et sociales, les préoccupations d’une insécurité envahissante, les heurts sous couverture « identitaire » et culturelle, aiguisent au Nord comme au Sud les méfiances réciproques.
Cela touche aussi bien les générations qui ont vécu la guerre de sept ans que les plus jeunes qui se retrouvent face à des problèmes et des perspectives (ou absence de perspectives) inquiétantes. La tentation est grande pour les uns et les autres de céder encore une fois aux sirènes des « solutions » dans lesquelles la force des armes, le chantage et les pressions multiformes priment le Droit et la justice.
En quoi la rétrospective de « La tête ici, le cœur là-bas » peut-elle contribuer à exorciser les démons, malgré la différence des deux situations et des deux époques ? Sans aucun doute en éveillant le besoin d’une connaissance plus vivante et convaincante des mécanismes qui, aujourd’hui comme hier, dans les conflits internationaux ou internes, peuvent faire glisser des collectivités et des bases sociales entières, des cercles politiques et des milieux gouvernants, vers des positions ou des actions qui se situent à l’opposé aussi bien de leurs meilleures intentions, réelles ou déclarées, que de leurs intérêts bien compris sur le proche et long terme.

La leçon de la guerre d’Algérie est que les contradictions d’intérêts et d’opinions sont certes inévitables, mais il n’est pas fatal de les laisser dégénérer en chocs ravageurs. Peut-on attendre de milieux politiques ou d’affaires et de gouvernements liés à des intérêts hégémonistes, d’être conséquents jusqu’au bout avec cet enseignement ? Rien n’est moins sûr.
Aux peuples d’abord, aux acteurs honnêtes et de bonne volonté, d’apprendre à déjouer les dangers dont ils sont les premiers à faire les frais. À eux de connaître et mieux maîtriser les enchaînements sournois qui mènent aux pièges meurtriers. Faute de quoi, les bilans marqués au coin du bon sens le mieux partagé continueront à arriver trop tard.
D’où l’intérêt de l’expérience passée pour ceux qui souhaitent le rapprochement et l’amitié entre deux peuples dont les intérêts et les affinités ont été tissés par une Histoire conflictuelle.

L’entreprise de réconciliation historique ne s’accommode ni des anathèmes ni de l’angélisme feint ou sincère, propices à la confusion et nuisibles à l’objectif souhaité. Nous en avons eu quelques exemples dans l’après guerre, dont le plus lamentable dans les années 80, lorsque les cercles des Présidents Chadli Benjedid et Mitterand ont initié une campagne médiatique visant à ouvrir la voie à une visite « amicale » de Bigeard en Algérie. Quel ambassadeur ! Moins grotesque, plus proche des sensibilités d’une partie de la population, la tentative de Bouteflika de faire venir Enrico Macias pour une tournée algérienne a fait long feu. Le point commun de tous ces projets avortés est que, montés avec des préoccupations politiciennes de court terme, ils font fi du mûrissement nécessaire des opinions dans un esprit de vérité historique et d’ouverture, autrement dit de justice et de pardon (et non d’oubli). Les appareils de pouvoir qui pour des raisons conjoncturelles improvisent ces opérations, qu’ont-ils fait jusque là pour faire mûrir les esprits et les cœurs à des coopérations réelles et mutuellement avantageuses ? Il arrive même qu’ils encouragent ou suscitent en telle ou telle occasion des campagnes de découvertes de charniers ou de rappels d’atrocités, des courants qui prêchent l’intolérance et l’incompatibilité entre les cultures, etc
C’est dire à quel point est bienvenu dans les conditions d’aujourd’hui tout effort qui vise à élever la vigilance critique et massive de l’opinion des deux pays. C’est, me semble-t-il, ce que fait avec bonheur et honnêteté en direction de l’opinion française, ce récit d’un engagement partisan et unitaire. Il ouvre un peu plus le débat sur les souhaitables convergences entre les courants qui font de la solution pacifique et démocratique des problèmes leur préoccupation, au-delà des différences politiques et idéologiques.

Venant d’un démocrate français, cette démonstration d’ouverture et de solidarité ne peut qu’encourager les efforts similaires du côté algérien, en ces temps de nouveaux gâchis et de conflits envenimés par les préjugés identitaires volontairement exacerbés.. Les Algériens ont eux aussi tout à gagner à relever et analyser les orientations et les méthodes qui de notre côté ont porté tort aux deux peuples dans l’intérêt commun qu’ils avaient à la paix, à l’indépendance et à une coopération amicale. Ce vaste chantier du regard sur soi-même ne remet pas en cause le bien fondé et le caractère incontournable de la lutte de mon peuple pour son indépendance, y compris par la voie armée face à l’intransigeance coloniale. Il est de nature à mettre à nu les dérives à différentes étapes, notamment durant la guerre, qui ont fini par porter tort à l’Algérie indépendante, en développant dans plusieurs milieux un culte de la violence armée au détriment de la culture démocratique ; de la culture politique et de la culture tout court.
Au Nord comme au Sud de la Méditerranée, il reste beaucoup à faire pour démystifier et désamorcer la « guerre des civilisations », que les artisans d’une cynique « real-politik » prônent comme la seule alternative face aux utopies pacifistes. On est tenté de dire à ces va-t-en guerre : voyez plutôt votre bilan et les fruits amers de vos politiques d’affrontement, qui n’ont pour avenir que l’escalade du pire.

Réhabilitons la coopération des valeurs et des cultures, Des « passeurs » comme l’auteur de l’ouvrage en préfigurent, par leur courageuse pratique, la possibilité et la fécondité.

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références sur socialgerie :


HOMMAGE ALGÉRIEN AU CAMARADE FRANÇAIS DISPARU -
Il y a un an, Jean-Jacques GALLAND... le Berrichon kabyle !
- évoqué par S.Y. - LIBERTÉ, - 1er Février 2010 ;

"Liberté" du 1er Février a rendu compte de l’hommage émouvant rendu à Tizi-Ouzou à celui que ses proches camarades de combat appelaient en le plaisantant "le Berrichon kabyle". Une façon de rappeler à quel point par son action dans les moments les plus difficiles, il incarnait en lui les vertus révolutionnaires des deux peuples, algérien et français. Que nos pensées aillent aussi en cet anniversaire à sa nombreuse et sympathique famille qui a partagé activement avec lui, dans l’honneur et la dignité, aussi bien les souffrances et les lourdes contraintes que les sentiments d’amitié profonde entre peuples et travailleurs algériens et français.

“Dans notre cœur et notre esprit, tu vis et vivras toujours Jean-Jacques, non pas seulement en ami de l’Algérie mais en frère de tous les Algériens, en héros des causes justes” , lui disent, comme hommage et reconnaissance, dans un document, un groupe de ses amis et camarades “de jadis et de toujours” dans la région de Tizi Ouzou, en “souvenir de celles et de ceux qui t’ont connu combattant, de saine idéologie et que ton départ a laissés orphelins !” soulignent-ils en conclusion.


Préface Sadek Hadjerès au livre de J. Galland : "La tête ici, le cœur là-bas" (RTF – 54.7 ko)


Socialgerie avait aussi évoqué J.J. Falland dans un article et documents extraits de son livre "En Algérie du temps de la France"  :

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Voir en ligne : http://jjgalland.free.fr/


[1Tous les tomes sont disponibles et peuvent être commandés à l’adresse indiquée : excepté le tome 2 : "La tête ici le cœur là-bas" pour lequel il ne reste que 2 exemplaires - correspondance du 19 juillet 2013-

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