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FEMMES - 8 MARS 2013

jeudi 7 mars 2013


SOIXANTE DIX ŒILLETS POUR BEKHTI - qui loge depuis le 26 janvier dernier dans la rue sous une tente de quatre mètres carrés à « La Baseta » au cœur du quartier populaire de BAB EL OUED ALGER, - expulsée du logement qu’elle occupait en gardiennage, depuis dix huit ans… ; - VIDÉO texte et photos de FATEH AGRANE - Raina - 8 mars 2013 ;


HOMMAGE AUX FEMMES ALGÉRIENNES ASSASSINÉES DURANT LA DÉCENNIE NOIREpar Moncef Rédha - La Nouvelle République ;



VOUS ÉTIEZ TROP ARMÉES ! - mise en ligne socialgerie le 24 septembre 2011 - socialgerie le 24 septembre 2011 ;


SCOLARISATION FÉMININE MASSIVE, SYSTÈME MATRIMONIAL ET RAPPORTS DE GENRE AU MAGHREB - par Kamel Kateb - gss.revues.org - automne 2011 ;


TUNISIE- L’UGTT APPELLE À LA CONSTITUTIONNALISATION DES DROITS DE LA FEMME ;


SOIXANTE DIX ŒILLETS POUR BEKHTI

Sur ma route pour aller voir Madame OURAD Bekhti qui loge depuis le 26 janvier dernier dans la rue sous une tente de quatre mètres carrés à « La Baseta » au cœur du quartier populaire de BAB EL OUED ALGER, (elle a été expulsée du logement qu’elle occupait en gardiennage, depuis dix huit ans par les héritiers du bien ; sur décision de justice).

Je me suis arrêté devant le fleuriste du marché NELSON pour demander le prix des œillets
- Cent dinars l’unité me répondit- il !
« Ya bouguelb » avec son revenu de 4000 D.A. d’handicapée BEKHTI ne pourra s’offrir donc que quarante œillets à l’ occasion de ce 8mars !
Ajoutés à celui de son mari trois mille dinars (pension d’handicapé aussi), trente autres œillets... cela fera une couronne de soixante dix œillets magnifiques !

Soixante dix œillets à étaler sur la tente, à sa porte, et sur le trottoir sur lequel elle vit...

Elle mangera après durant tout le mois l’asphalte de la rue, se vêtira des sachets que le vent glacial de mars fait voltiger au dessus de la tente, se soignera des eaux ruisselantes qui lui traversent le corps, se lavera et ira a la salle d’eau de la mosquée du coin...

Oui j’ai imaginé les sept mille dinars partir pour l’achat d’œillets puis brusquement j’ai demandé, a son fils de quoi rêves-tu toi ?
Aucun son ne pouvait sortir de sa bouche sauf un sanglot étranglé et une larme lâche qui tomba pour envelopper son gémissement ...
- un toit tonton...

Il venait juste de rentrer de l’école et demanda à sa maman pourquoi tant de fleurs étalées chez les commerçants, aujourd’hui maman ?
Elle lui répondit ... comme toi, je ne sais...

Et moi l’égaré sous une tente de quatre mètres carrés je continuai à nager dans ma couronne d’œillets en me disant c’est le 8 mars...

un combat de tous les jours ! de la femme et de l’homme... pour plus de justice, pour vaincre la misère et la déchéance sociale !

FATEH AGRANE
8 MARS 2013

VIDÉO

http://www.youtube.com/watch?v=CNHCwTaly24

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EN CETTE JOURNÉE DE LA FEMME
NOS PENSÉES S’ENVOLENT VERS
CELLES QUI ONT ÉTÉ LÂCHEMENT ASSASSINÉES …
DURANT LA DÉCENNIE NOIRE. …

Impossible de célébrer la Journée internationale de la femme sans penser aux dizaines de femmes martyres qui ont dit « Non » avec un grand « N » à ceux qui ont voulu par la force imposer leur idéologie désastreuse au peuple algérien.
Parmi les dizaines de femmes martyres, nous citons les 11 enseignantes égorgées un certain 27 septembre 1997 pour la simple raison qu’elles donnaient du savoir aux enfants de l’Algérie.

Les bourreaux ont fait savoir aux enseignantes que, selon eux, la mission principale de la femme consiste à s’occuper de son mari, à la maison et non pas à l’extérieur. C’est à un esclavage que les intégristes ont voulu soumettre la femme Algérienne. Les institutrices avaient reçu auparavant des menaces leur intimant l’ordre de cesser d’exercer ce métier considéré comme illicite. Elles n’en ont pas tenu compte en faisant fi de ces menaces et ont continué à se rendre chaque jour dans cette école, bravant ainsi l’interdiction d’enseigner dans ce coin perdu de l’arrière-pays qu’est Sehamda, car c’était leur gagne-pain.

Elles ne pouvaient aucunement, comme c’était le cas d’autres fonctionnaires à l’époque, se complaire en présentant un faux certificat médical et surtout leur statut social ne leur permettait pas de bénéficier d’une quelconque assistance de la part de la tutelle éducative de l’époque, qui leur avait signifié une fin de non-recevoir irréversible lorsqu’elles se présentèrent auparavant en faisant part des menaces dont elles étaient l’objet.
En ce détour isolé de l’Algérie profonde, sur les terres des courageux Ouled Slimane, principale tribu de la région, s’élevèrent des cris de suppliciées et de désespoir de ces filles qui ne pouvaient arrêter les sanguinaires. Même le ciel s’était mis à pleurer, lorsqu’elles ont imploré dans un vain espoir des bourreaux décidément sourds et insensibles aux larmes et supplications des victimes.

La sale besogne de ces sanguinaires n’allait pas tarder, car elles furent ligotées et l’acte ignoble de l’assassinat eut lieu.

Gisant dans une mare de sang, les corps des victimes seront abandonnés au milieu d’une vaste étendue de verdure des heures durant, avant qu’ils ne soient évacués.
C’est une infirmière, encore une femme, qui, tout en prenant son courage à deux mains, organisa dans un climat d’horreur leur évacuation.
Toute la population de Sfisef, d’où étaient originaires les jeunes institutrices, resta pour longtemps sous le choc.

Les élèves de l’école d’Aïn Aden ont été privés ainsi de leurs enseignantes qu’ils chérissaient. À l’endroit même où fut tendue l’embuscade par les sanguinaires aux jeunes institutrices – parmi elless un homme, à savoir Saber Habib –, il est opportun de savoir que des volontés du mouvement associatif de Sfisef ont perpétué le combat séculaire et la résistance de la région, fière de ses filles et de ses fils, en édifiant une imposante stèle portant tous les noms des victimes, à savoir Dich Amina, Tounsi Aziza, Boudaoud Kheira, Bouteraa Rachida, Mehdane Zohra, Bouhend Fatima, Fliou M’hamdia, Louhab Naïma, Lenfad Hafida, Cherrid Kheira, Bouali Hanafi Sahnounia.

Grâce à son courage, sa bravoure et son engagement aux côtés de l’homme, la femme algérienne a hissé très haut l’emblème national.
Au moment où les ennemis de l’Algérie l’on donnée pour morte, l’Algérienne a bravé la terreur et a permis à l’Algérie de rester debout.

MONCEF RÉDHA

Sources

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TUNISIE- L’UGTT APPELLE
À LA CONSTITUTIONNALISATION
DES DROITS DE LA FEMME

L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a appelé, à constitutionaliser les droits de la femme et à activer la convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes ( CEDAW), ratifiée par le gouvernement tunisien en 2011.

Dans un communiqué publié hier à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la femme, le 8 mars, l’UGTT appelle, également à la ratification des textes internationaux relatifs au travail, en particulier, la convention N°183 sur la protection de la maternité.

La centrale syndicale recommande de renforcer la présence de la femme dans les postes de décision et de mettre en place les mécanismes de détection des violations des droits humains.

La centrale syndicale réaffirme son attachement au droit de la femme à un travail décent, à l’égalité des chances et à la couverture sociale et son engagement à la protéger contre la marginalisation, le travail précaire et la violence. L’organisation y exprime sa solidarité avec les femmes qui vivent dans des conditions de guerre, évoquant, notamment, le combat de la femme arabe en Palestine et en Irak pour l’égalité, la dignité et la liberté.

TAP, 6 mars 2013

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SCOLARISATION FÉMININE MASSIVE, SYSTÈME MATRIMONIAL ET RAPPORTS DE GENRE AU MAGHREB

Par Kamel Kateb
gss.revues.org/
automne 2011

Des modifications inédites se déroulent sur les marchés matrimoniaux des pays maghrébins.
Quel rôle a joué le système scolaire dans ces transformations ? La scolarisation massive des filles, la prolongation de la durée des études, la plus grande présence des femmes dans l’espace public et le développement de formes de mixité ont-ils contribué à ébranler les bases des stratégies matrimoniales et, plus largement, de l’organisation familiale traditionnelle ?
Dans des pays où le statut des femmes est au cœur des problèmes de société, la scolarisation massive des filles est-elle un fait suffisant pour provoquer des changements sociaux qui ont pourtant résisté aux assauts de la modernisation coloniale ?
Si elle a été sans conteste un facteur non négligeable du relèvement de l’âge moyen des femmes au mariage, peut-elle expliquer à elle seule l’ampleur de cette hausse ? Comment ces changements se sont-ils répercutés sur les relations au sein de la cellule familiale, notamment sur les pratiques du mariage et les rapports de genre ?

Pour atteindre les objectifs assignés à ce travail et essayer de donner une réponse pertinente aux innombrables questions soulevées, les données publiées par les instituts nationaux de statistiques des trois pays sont mobilisées en priorité. Elles ont été obtenues par les recensements de période décennale et différentes enquêtes nationales menées parfois dans le cadre de campagnes internationales de constitution de bases de données (EADS, PAPCHILD, PAPFAM, etc.)
Concernant la scolarisation et l’éducation nous utiliserons les données publiées dans les annuaires statistiques des trois pays et celles regroupées par l’UNESCO.

Il en découle des changements profonds dans la position de la femme dans ces sociétés avec des inégalités importantes dans les rapports de genre.

Lire le texte intégral de l’article de Kamal Kateb en PDF

Sources : gss.revues.org

mis en ligne sur socialgerie
article 943, le 6 octobre 2012

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