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L’ENNEMI DE L’ALGERIE EST-IL LE CHOMEUR, LE TRAVAILLEUR, LE MILITANT SYNDICAL ? OU PLUTOT LE ROI DE LA CH’KARA ET DU COMPTE EN BANQUE CLANDESTIN ?

vendredi 22 février 2013

Le drame de l’Algérie est que les appareils et les services d’Etat fonctionnent à contre-sens des orientations d’une RADP (République Algérienne Démocratique et Populaire) au service de laquelle ils ont été créés.

L’intérêt de la Nation, le bon sens et la sagesse inspireront-ils à temps les acteurs, gouvernés et gouvernants, à agir pour remettre les choses à l’endroit et RETABLIR LE BRAS DE LA JUSTICE avant le naufrage et une nouvelle tragédie ?

Il n’y aura pas de miracle sans l’action unie, résolue et pacifique de l’ensemble des couches sociales et patriotiques intéressées à faire reculer les méfaits du couple "CORRUPTION-HOGRA " qui, bras dessus-bras dessous dans sa marche arrogante et achetant son impunité, piétine la vie de millions de familles de travailleurs et sans emploi.


LIRE CI-DESSOUS :


LE CHÔMEUR ABSOLU N’EST LE NEVEU DE PERSONNE - chronique de Kamal Daoud - le Quotidien d’Oran du 23 février 2013 ;


MOUHIB KHATIR, ÉLU 9e MEILLEUR MAIRE DU MONDE POUR SA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION EN ALGÉRIE - algerie-focus - 23 février 2013 ;


Communiqué : "ALGÉRIE : VAGUE DE RÉPRESSION CONTRE LES MILITANTS DU DROIT AU TRAVAIL" - le 22 février 2013 ;


ALGÉRIE : Vague de répression contre les militants du droit au travail

Alger, Genève-Paris, 21 février 2013 - Nos organisations condamnent fermement les deux derniers incidents dont ont été victimes des militants du droit au travail hier en Algérie.

Le premier incident concerne dix jeunes membres d’associations de chômeurs du Maghreb, qui devaient participer à la première rencontre du Forum maghrébin pour la lutte contre le chômage et le travail précaire à Alger les 20-21 février 2013. Les jeunes militants dont 5 jeunes militants tunisiens [1], 3 mauritaniens [2] et 2 marocains [3], s’étaient rendus à cet évènement qui devait se dérouler à la Maison des syndicats de Bab Ezzouar (quartier d’Alger). Selon nos informations, le 20 février, les membres des trois délégations ont été arrêtés, puis emmenés à l’aéroport après avoir été retenus toute la journée au Commissariat de quartier. Si les jeunes mauritaniens et tunisiens ont déjà pu être rapatriés entre hier et ce matin, il semble que les membres de la délégation marocaine soient toujours retenus à l’aéroport, coupés de tout contact avec l’extérieur.

Nos organisations dénoncent cette tentative de réprimer une réunion pacifique portant sur le droit au travail et appellent les autorités algériennes à mettre un terme aux violations des libertés de réunion, d’association, d’expression ainsi qu’aux libertés syndicales dont sont victimes les défenseurs des droits de l’Homme en Algérie.

Nos organisations ajoutent que les chambres d’hôtel des 10 militants ont également été fouillées par la police. Mourad Thicko, membre du Syndicat National Autonome du Personnel de l’Administration Publique (SNAPAP), et Abdelkader Kherba, membre du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC), ont par ailleurs été arrêtés et retenus au Commissariat jusqu’au soir.

Dès le matin très tôt du 20 février, des agents de police ont également encerclé l’immeuble où se trouve la Maison des syndicats pour empêcher l’accès des autres participants. La Maison des syndicats, occupée de façon régulière par le Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP) depuis janvier 2013, est un local privé utilisé comme un lieu de rencontres, de formation et des débats pour les militants syndicaux et associatifs. Nos organisations soulignent que les organisateurs du Forum n’ont violé aucune disposition de la loi contrairement aux déclarations faites à El Watan par le directeur de la cellule de la communication de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) [4]. En effet, conformément à la loi 91-19 du 2 décembre 1991 relative aux réunions et manifestations publiques, toute réunion privée organisée sur la base d’invitations personnelles et nominatives est « dispensée[s] de la déclaration préalable » (art. 14).

Par ailleurs, suite à une manifestation organisée le même jour à Laghouat (Sud de l’Algérie) devant le bureau de main d’œuvre de la ville pour revendiquer le droit au travail, dix-sept autres jeunes activistes connus pour leur engagement, notamment MM. Mohamed Rag, Aissa Tadj, Mohamed Bendjillali, Mustapha Ternoukha et Ahmed Akouche, ont été arrêtés. Ils se trouvent actuellement devant le procureur du Tribunal de Laghouat.

Nos organisations demandent aux autorités algériennes de :

  • Libérer de manière immédiate et inconditionnelle les 17 militants de Laghouat, en ce que leur détention ne semble viser qu’à sanctionner leurs activités de défense des droits de l’Homme ;
  • Ne pas procéder à l’expulsion des militants maghrébins qui demeurent sur le territoire algérien et, pour l’avenir, garantir leur libre accès au territoire algérien ;
  • Mettre un terme à toute forme de harcèlement à l’encontre de tous les défenseurs des droits de l’Homme conformément aux dispositions de la Déclaration des Nations unies sur les défenseurs des droits humains ;
  • Garantir l’exercice des libertés de réunion, d’association et d’expression ainsi que des libertés syndicales, conformément à la Constitution algérienne et les dispositions du Pacte international pour les droits civils et politiques (PIDCP) et des Conventions de l’OIT, ratifiés par l’Algérie ;
  • Garantir la sécurité et l’accès au local de la Maison des syndicats ainsi que le déroulement de toute activité légitiment organisée dans ce cadre

Contacts :

  • REMDH : Hayet Zeghiche : +32 488 08 00 41
  • FIDH : Arthur Manet / Audrey Couprie : +33 1 43 55 25 18
  • OMCT : Delphine Reculeau : +41 22 809 49 39

Organisations signataires :

  • Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme (REMDH)
  • Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT)
  • Collectif des familles des disparu(e)s en Algérie (CFDA)
  • Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LADDH)
  • Syndicat National Autonome du Personnel de l’Administration Publique (SNAPAP)
  • Réseau d’Avocats pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDH)
  • Agir pour le Changement Démocratique en Algérie (ACDA)
  • Comité International de Soutien au Syndicalisme Autonome Algérien (CISA)

Informations supplémentaires :

Forum maghrébin pour la lutte contre le chômage et le travail précaire
Les organisations conviées au premier Forum maghrébin pour la lutte contre le chômage et le travail précaire sont :

  • le Comité national des contrats pré-emploi et filet social d’Algérie,
  • l’Union des Diplômés Chômeurs (UDC) de Tunisie,
  • l’Association Nationale des Diplômés Chômeurs (ANDCM) du Maroc,
  • l’Association Mauritanienne des Diplômés Chômeurs (AMDC) de Mauritanie,
  • le Comité national pour la défense des droits des chômeurs (Algérie),
  • le Comité national des diplômés chômeurs (Algérie).

Maison des syndicats
Il faut rappeler que l’ancienne Maison des syndicats à Dar El Beida (Est Alger) avait été cambriolée dans la nuit du 3 mai 2012, suite à l’annonce de la constitution d’une confédération syndicale - “la Confédération nationale autonome des travailleurs algériens (CNATA)” -.
Seuls les ordinateurs avaient été emportés, laissant penser à une intimidation qui porterait atteinte à l’exercice de la liberté syndicale.

Par ailleurs, la plainte déposée par le SNAPAP suite au cambriolage du 8 mai 2011, ainsi que les anciens contentieux liés à la fermeture administrative de la “Maison des associations” (Oran 2002) et de “la Maison des Syndicats” (Alger 2010) n’ont à ce jour eu aucune suite.

Pour plus d’informations, voir le communiqué conjoint du “Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme” (REMDH) et “l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme”, un programme conjoint de la “Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme” (FIDH) et de “l’Organisation mondiale contre la torture” (OMCT), du 14 mai 2010 :
http://www.euromedrights.org/fra/2010/05/17/algerie-fermeture-administrative-de-la-maison-des-syndicats-a-la-veille-de-la-tenue-du-forum-syndical-maghrebin/

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LE CHÔMEUR ABSOLU N’EST LE NEVEU DE PERSONNE
chronique
Kamal Daoud
le Quotidien d’Oran
le 23 février 2013 ;

C’est le nouvel ennemi : le chômeur. Encerclé à Alger, expulsé s’il est Maghrébin activiste, capturé et jugé à Ouargla. C’est donc la nouvelle ligne de confrontation. L’un a tout. L’autre n’a rien et cela le rend indépendant, incontrôlable, impossible à formater parce qu’il est hors du seul lien qui lie le régime à ses Algériens : le salaire, alias la rente, prénom du pétrole quand il est bien raffiné. Le chômeur étant libre, sa liberté est devenue aussi insupportable. Il menace par son statut car il n’a pas de parenté, ni de cordes. Mais pourquoi le régime ne l’intègre pas tout simplement ? Parce que le chômeur est d’une double nature : il y a le chômeur assis. Celui qui n’a pas de conviction militante. Celui qui n’a pas fait le lien entre sa condition et le fonctionnement général du politique. Celui qui ne réclame pas mais qui attend doucement ou violement. Celui-là est favori. A la limite, il coupe une route mais ne veut pas réveiller tout un peuple. On lui donne et il peut ne pas rembourser les banques ni payer les impôts. Il est alors associé, et pas seulement recruté. C’est un poids mort. « Je veux seulement un logement, je ne suis pas Bouazizi » a crié un jour un immolé à Alger. L’immolé avait compris la fine distinction à proclamer pour que son acte passe dans la comptabilité de l’acte isolé et bénéficie d’un traitement isolé et ne soit pas politiquement dangereux pour lui.

L’autre chômeur est celui déjà irrécupérable : il a fait la jonction entre sa condition et le dossier Khellil. Il est conscient, désaliéné selon le langage périmé de la gauche. Il a compris et maintenant ne veut pas un salaire mais un Etat. Il est réveillé et ne veut pas dormir. Alors il encercle celui qui encercle son puits. Un chômeur nu, glissant entre les doigts, insaisissable, est plus menaçant qu’un haut corrompu (on dit d’ailleurs « le neveu de Bejaoui », alors qu’un chômeur n’est le neveu de personne). Si le neveu de Bejaoui, aujourd’hui cité dans les journaux comme un intermédiaire pour de lourds dossiers de corruption, était un chômeur a Ouargla, il aurait peut-être été fiché, traqué, surveillé, arrêté et inculpé souvent. A Zéro dinar, il est une inquiétude. A 200 millions de dollars, il est une norme. C’est ce qui explique un peu ce paradoxe algérien : le régime chez nous est doté d’une formidable capacité d’intuition sur les essences et les raisons. Il devine très vite l’intention profonde. Né au maquis, il ne croit pas aux pensées mais aux arrière-pensées. Un corrompu est toujours un client, un chômeur militant est essentiellement un dissident. D’où cette étrange guerre algérienne : on ne pourchasse pas les corrompus, mais ceux qu’on n’arrive pas à corrompre parce que c’est trop tard.

sources :
http://www.lequotidien-oran.com/?news=5179591

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MOUHIB KHATIR, ÉLU 9e MEILLEUR MAIRE DU MONDE POUR SA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION EN ALGÉRIE
algerie-focus
23 février 2013

Mouhib Khatir, maire de Zéralda en 2012 a été reconnu comme l’un des meilleurs maires au Monde pour sa lutte constante contre la corruption. Il est le seul maire du continent africain à avoir été primé.

Un Algérien parmi les 10 maires les plus importants dans le monde. Mouhib Khatir a réussi cet exploit grâce à son combat incessant contre la corruption, un fléau qui ronge l’Algérie. Son courage a été récompensé par l’organisation « City Mayors Foundation » qui organise chaque année le »World Mayor Project » visant à souligner le travail et le mérite des maires dans le monde. Ce prix est attribué en fonction de l’honnêteté, de la politique, de la gestion économique du maire, ou encore du lien entre l’élu et sa communauté.

D’après les citoyens de sa ville, Mouhib Khatir, a toujours « protégé sa ville d’un développement de la mafia locale ». C’est pourquoi il a reçu les félicitations de cette organisation qui invite tous les hommes politiques du monde à suivre son exemple et à être aussi persévérant que lui lorsqu’il était maire de Zéralda.

Ce dernier a rencontré un grand nombre d’obstacles et pourtant, il a poursuivi sa politique anti-corruption durant de nombreuses années. En 2011, il a été emprisonné pendant sept mois, pour une affaire d’escroquerie, mais a été innocenté et relâché après l’intervention de nombreuses ONG dont Transparency International. Son emprisonnement avait suscité une grande mobilisation.

Entre 2007 et 2012, « j’ai, avec mes collègues, fait l’objet de menaces, de harcèlement et de chantage par les mêmes personnes qui m’ont enlevé et m’ont envoyé en prison pendant sept mois sous de fausses accusations. Le seul but de me faire taire. Avec les derniers développements, la corruption n’est pas près de disparaître de nos villes. Je vais continuer à travailler et à lutter contre toutes les formes de corruption et d’abus de pouvoir, » avait alors promis Mouhib Khatir.

Sources : algerie-focus

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[1Il s’agit de : Benamor Salah, Idoudi Souheil, Boussaa Kamel, Affout Intissar et Benammour Noaman.

[2Il s’agit de : Widdady Abdou, Haimedane Ahmed et Bayrouk Fatimetou.

[3Il s’agit de : Louchacha Dhahbi et Kalou Imade.

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